Alors, ce bilan de compétences ? 

Alors, ce bilan de compétences ? 

Oh oh oh ! Nous sommes le 19 décembre et on va rentrer dans la seule période que j’aime bien en décembre. Noël ? Non, la période du bilan et des résolutions ! C’est ma trêve des confiseurs à moi : pendant une semaine, je regarde ce que j’ai fait de ma vie pendant un an et je rêve de ce que j’en ferai l’année suivante. Et je n’en ferai pas la moitié ! Cette semaine, je vais commencer un peu des bilans sur des expériences précises dont le bilan de compétences. Ah oui, ce fut clé en 2022 et à présent que c’est un peu derrière moi, il est l’heure de faire le bilan… de compétences. Ahah ! Mmm.

Faire un bilan de compétences
(c) Patrick Perkins

Ras le bol de mon métier, repartons sur de bonnes bases

Petit rappel très succinct des faits pour ceux qui débarqueraient. En avril, je chope le Covid. Alors que je suis ratatinée dans mon lit à trembler de tous mes membres, je suis soulagée d’avoir une semaine de congés surprise. Alors j’ai jamais été très fana du monde du travail, tout ça. Euphémisme. Mais y a un truc que j’aime encore moins que les managers toxiques : être fiévreuse. Surtout la partie frissons où t’as l’impression que t’auras plus jamais chaud de ta vie. Alors que quelques heures plus tard, ton corps va pousser tous les curseurs en sens inverse et tu vas suer un litre d’eau en vingt minutes. Donc prise de conscience : ce nouveau boulot se passe vraiment très mal. J’en parle à des amies et revient toujours le même refrain : tu bosses dans un secteur pourri, tu tomberas toujours dans des boîtes nulles. Bouge ! 

Prendre la décision

Dès que j’ai récupéré ma voix, j’ai donc contacté un organisme de formation. Et j’ai rencontré une personne qui va être importante dans cette affaire : Kathleen. Kathleen est coach emploi et bosse pour deux organismes qu’elle me présente. On échange pendant 20 minutes, environ. Je lui explique la situation, elle me dit que je suis mûre pour le bilan. Fait amusant : nous avons une connaissance commune. Elle me plaît bien, cette Kathleen et notre connaissance commune me confirme qu’elle est très bien. Je choisis donc mon organisme, je déclenche mes CPF, les fameux, et c’est parti. Je vais partir chercher ma voie. Et comme vous le savez, je la connaissais déjà, ma voie, mais au moins, là, c’est sûr.

Trouver sa voie
(c) Vasilina Sirotina

 

Besoin d’un collectif

Concernant l’organisme, j’ai choisi Chance. Chance, c’est un bilan de compétences à distance. Il y a beaucoup de travail à faire chez soi pour préparer le rendez-vous avec le ou la coach. Au début, le côté virtuel me séduisait peu. J’avais peur d’un manque de sérieux de ma part. Mais de un, j’ai été bien impliquée vu que c’était important pour moi. Et de deux, ce qui m’a motivée à choisir cet organisme, ce sont les communautés en ligne. On a des groupes Facebook et pour le coup, le fait de ne pas être seule, c’était important pour moi. Parce qu’un bilan de compétences, c’est exaltant mais un peu stressant aussi. Imaginez : j’ai démissionné de mon job pour faire mon bilan de compétences et envisager une reconversion. Et finalement… le bilan me dit que je suis très bien de là où je suis. Gloups !

L’Etat devrait toujours nous en offrir un

En vrai, j’aimerais que le bilan de compétences soit un don de l’Etat à tous les travailleurs. Déjà un bilan de compétences n’aboutit pas forcément à une reconversion. Il me semble que c’est juste 30% des coachés. Je ne me souviens plus du chiffre mais c’est pas la majorité. Parce que le bilan de compétences se penche certes sur tes moteurs, tes envies mais aussi tes besoins. Et des fois, il est plus raisonnable de repenser son poste actuel sans le quitter pour se dégager du temps pour un “side project” comme ils appellent ça. Ah oui, moi, je veux un métier rentable et un side project, tout à fait ! Bref, ce bilan m’a fait du bien car il m’a rappelé ce que j’aimais faire, ce que je savais faire. Et pof : data analyse. Bon, là, j’ai fini le bilan de compétences mais je ne suis qu’au début du périple de mon retour à l’emploi. A suivre !

Il n’y a rien de magique

Il faut cependant garder quelques éléments à l’esprit. En premier lieu, ce n’est pas une baguette magique. Ce sont des outils qui marchent bien chez certaines personnes, moins chez d’autres. Et qui peut remuer des choses un peu négatives, aussi. Personnellement, ce qui m’a le plus aidée dans ce bilan… c’est l’obligation de prendre du temps pour moi. Le temps, le temps, mon trésor ultime. Là, il fallait se poser et réfléchir à son histoire pro. En essayant de ne pas être trop acide. Il faut aussi un peu se sortir les doigts et contacter des gens, échanger, discuter. On n’est pas seuls quand on fait un bilan de compétences, non, non. Et de façon égotique, c’est agréable de se pencher sur soi, de décortiquer, analyser, comprendre. Tous les exercices ne m’ont pas parlé, hein. Surtout tout ce qui touchait trop au développement personnel sur son volet « médecine alternative ». Genre la cohérence cardiaque, ça ne me parle pas. Mais ça va, y en avait très peu.

La magie du bilan de compétences
(c) Rhett Wesley

Ne confonds pas besoin et envie

Mais le point essentiel pour moi, c’est de ne pas confondre besoin et envie. Quand tu commences un bilan de compétences, y a des chances que tu veuilles toi-même devenir coach. Ce fut totalement mon cas. Parce que je ressentais de la reconnaissance vis-à-vis de Kathleen. Oh, c’est si formidable cette revalorisation de ma personne ! Je veux rendre ce que j’ai reçu. Bon, je n’ai pas suivi cette voie. Essentiellement parce que je déteste quand même le monde du travail donc mes coachings auraient globalement finis par “n’oubliez pas de tout cramer”. Je me sais négative sur le sujet et je ne suis pas certaine que cela change un jour donc clairement, je ne suis pas faite pour ça. En prime, j’ai pas mal d’empathie et je ne me sens pas de gérer la détresse des autres sans séquelles. Etant connectée à la communauté des impliqués dans un bilan, j’en ai vu beaucoup vouloir devenir coachs, sophrologues, etc. Et je ne crois pas que ce soit juste un effet de mode. Plutôt l’envie de repartager ce qu’ils ont vécu. Belle démarche, je dis pas, mais attention à ne pas tout confondre.

Une belle réussite

Bref, ce bilan de compétences fut une réussite pour moi et je suis vraiment contente de l’avoir fait. Maintenant, va falloir trouver un nouveau boulot et ne pas trop céder aux sirènes de ceux qui voudraient me ramener à mon ancien job. Ce qui est déjà en train de se produire, d’ailleurs.

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