Quelle nouvelle salariée je veux être ? 

Quelle nouvelle salariée je veux être ? 

Ding, ding ! C’est lundi 10 janvier et je fais ma rentrée des classes. Près de 16 mois après ma prise de fonction dans la pire boîte du monde, je recommence l’exercice. J’arrive dans une nouvelle entreprise ! Bon, contexte oblige, à l’heure où j’écris ces lignes,  je ne sais pas trop quel sera le rythme de présentiel. Donc je ne sais pas si je vais beaucoup côtoyer mes collègues en présentiel mais pour le bien de l’article, on va dire que ça va un peu arriver. Comme dirait l’adage, on a rarement l’occasion de faire deux fois une première impression. Et donc cette question : la nouvelle salariée, qui est-elle ? 

L'arrivée de la nouvelle salariée

Quelle facette mettre en avant ?

Nous sommes tous follement multiples donc il faut mettre deux ou trois trucs en avant. Sans en faire des caisses non plus. Cette année, en comédie musicale, on a dû se présenter via un numéro. Oh mazette, de quoi ai-je envie de parler ? Ou plutôt qu’elle est la première chose que j’ai envie de présenter à des personnes que je ne connais pas ? C’est quoi le plus intéressant chez moi. Alors oui, au niveau pro, la première conversation est souvent « tu étais où et tu faisais quoi ? ». Et pour le coup, je vais avoir droit à « mais pourquoi Bordeaux ? ». Vu qu’on me le demande déjà hors taf… Sauf que vous connaissez mon amour du monde du travail, j’ai moyennement envie d’être juste un CV. Surtout que ce poste représente une certaine régression dans mon parcours. Mais ça me va dans l’absolu vu que, je le rappelle, j’ai fait le deuil de mes ambitions. Enfin, j’ai fait le deuil d’avoir des ambitions, je veux dire. Il est clair que, pour moi, réussir sa vie, c’est arriver à faire plein de trucs en dehors du taf. Et puis, ça va me combler une lacune donc vraiment, bonne nouvelle.

Je ne suis pas qu’un parcours pro !

Mais bon, je veux être autre chose qu’un parcours pro, surtout que le mien est assez particulier. D’ailleurs, je suis toujours un peu frustrée quand, en entretien, on ne me pose pas de questions sur la partie « loisirs ». ce qui arrive quasi tout le temps. Même quand j’avais mis le foot. Je trouvais ça assez cool et original mais en vrai, tout le monde s’en fout. Cheh. Pourtant, on le sait tous qu’entre collègues, ça compte. Lors de mon dernier emploi, pour illustrer le fait que ça marchait pas, je pesais souvent « mes collègues ne savent même pas que je suis drôle ! » Alors l’humour est subjectif mais je suis la queen des punchlines. Et humour garanti non oppressif. En vrai, les dits collègues ont su assez peu de choses sur moi vu qu’il y avait assez peu de convivialité. En gros, j’ai parlé quelquefois de la comédie musicale. J’ ai dû parler de mon amour de la nature puisque plusieurs m’ont dit que je serai heureuse à Bordeaux comme s’il s’agissait d’une évidence. Une a noté que j’aimais beaucoup me promener et j’ai amené mes alternants et mon ex-cheffe sur ma balade préférée. Et je pense que c’est tout. 

La meuf verte

Alors clairement, l’amoureuse du vert et de la balade, je suis à fond pour le garder. D’abord parce que c’est vrai mais surtout mon futur job est situé proche du jardin public, un de mes coins de Bordeaux préféré avec un magnolia follement romantique et un jardin botanique regorgeant de dizaines et de dizaines de fleurs. Y a aussi une fausse cascade, des canards, des bancs tranquilles. Je veux aller y faire des tours. Souvent. Je veux en connaître le moindre arbre, la moindre fleur. Ce qui sous-entend m’offrir quelques échappées le midi. Cependant avec le Covid, j’évite déjà les déjeuners en collectivité et espace réduit. Mais voilà, ça justifie les escapades méridiennes sans vexer personne. Et puis si j’ai un bureau attitré, je pourrai mettre quelques plantes dessus. Ce que je n’ai jamais fait dans la boîte des enfers mais parce que j’avais pas envie de « poser ma valise ». 

Le superbe magnolia du jardin public

Parler du PowerPoint Art… ?

Autre point et qui rejoint la déco : les loisirs créatifs. Notamment le PowerPoint Art. Y a un double tranchant, là. Je suis super fière de ce que j’arrive à bricoler avec mon logiciel de bureau mais…  qui dit logiciel de bureau dit que je dois voler quelques heures par semaines au boulot pour réaliser ce petit loisir. Oh oups. Surtout que l’avantage c’est que quand je travaille sur mon PPT, je zoome beaucoup les images donc je ne suis pas convaincue que si quelqu’un passe derrière moi, il capte ce que je suis en train de faire. Et puis je suis quand même sérieuse, croyez pas. Si j’ai toujours pas fini mon lazy réveillon, c’est aussi parce que mes deux dernières semaines chez les fous ont été très intenses. Et puis n’oublions pas que le PowerPoint art est né de la volonté de rentabiliser des réunions souvent inutiles. Ou les lenteurs d’un Google Analytics. Bref, je ne fais pas de PowerPoint Art au lieu de bosser. Mais la nuance peut être subtile. Et puis autre point : j’ai comme une envie de lancer une petite boutique, pour voir. Je n’ai pas très envie que mes collègues arrivent d’une façon ou d’une autre à Nina Bartoldi. Idem pour l’écriture. Je dis pas que je m’attends à pourrir ma boîte sur mes réseaux ou blog. J’espère trouver, enfin, une boîte pas trop déconnante. Mais vu que mon ex boîte des enfers est cliente de ma future agence, je ne suis pas certaine que ce soit top qu’ils tombent sur mes écrits sur le sujet. Même si je ne doute pas que l’agence a bien capté que ce n’était pas une boîte très bienveillante. Mais bon, séparation des univers. 

Je suis une meuf sportive, ahah ! 

OK, parlons sport alors. Ah voilà un sujet qui m’intéresse ! En fait, je n’ai pas l’intention de me présenter en grande sportive parce que, pour l’essentiel, c’est faux. Même si je suis en train de mettre en place une routine assez vénère mais à voir si je la tiens dans le temps rapport au nouveau travail et tout ça. Par contre, ce que j’aime dans l’idée de faire savoir qu’on fait du sport, c’est de développer une image de fille saine. No cigarettes, très peu d’alcool, manger des légumes et se bouger en douceur, pour se sentir bien. Car il y a quelque chose d’autoréalisateur à se présenter sous un certain jour. Tout en restant modeste. Être bien dans son corps et son assiette ne me rendra jamais meilleure de qui que ce soit. Mais ça pose le truc. 

La nouvelle salariée est une meuf saine
(c) Alexandr Podvalny

Je serai la nouvelle salariée calme

En fait, oui, c’est ce que j’ai envie d’être : une femme calme et en phase avec ce qu’elle est. Surjouer même un peu le côté mémé plus branchée tisane et broderie que happy hours et grosse sortie. Même si je fais pas de broderie. J’ai 41 ans les gars. Et puis c’est même pas un mensonge que je tiens plus l’alcool et puis souvent, en soirée, je m’emmerde un peu. Surtout avec mon audition alternative où je capte de moins en moins les conversations qui ne se déroulent pas à 3 cm de mon oreille. De toute façon, je suis casée, les happy hours, c’est plus tellement pour moi… 

 

Allez, soyons la « vieille » Quadra calme et apaisée qui mange et bouge du mieux qu’elle peut. Une simple vérité, en fait. 

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