Comment conserver l’esprit des vacances ?

Comment conserver l’esprit des vacances ?

Et l’énergie, surtout. A l’heure où j’écris cet article, il me reste précisément 2,5 jours de vacances. Dont un week-end, certes. Nous sommes vendredi, 11h15, je suis encore dans mon lit avec mon fidèle clavier et je tape vite. L’écriture est fluide paaaarce que… je suis zen. Par rapport à ma petite bulle perso parce que sinon… Ne pas penser à dimanche soir, quoi. Bref, je me sens une facilité d’écriture, une énergie créatrice. C’est le miracle de l’esprit des vacances. Et j’ai bien envie de la conserver. Mais comment faire ?

Entretenir l'esprit des vacances
(c) Blake Cheek

Tout m’angoisse

Je suis une fille qui se fait vite polluer. Le stress, déjà. Le travail me bouffe, j’ai toujours envie d’être parfaite. Une erreur et c’est parti pour l’autoflagellation. Pas qu’au travail, d’ailleurs. Pendant nos vacances en Camargue, j’ai un peu rayé la voiture. Premier jour, j’ai mal enclenché la marche arrière donc je suis partie en avant dans une barrière en bois. La barrière va bien, merci, je l’ai juste un peu tapée. Mais le soir en rentrant, j’étais là “je suis juste la meuf la plus nulle du monde, je devrais rendre mon permis pour toujours”. Alors que bon, une (petite) rayure sur 670 km de routes départementales et même un champ de bosses, ça va. Mais je m’angoisse, je stresse. Je me sacrifie aussi un peu connement sur l’autel du travail en en faisant toujours plus. Tout ça pour me faire trahir par un client sur lequel je m’étais beaucoup investie

Le stress s’évapore au soleil

Alors quand je coupe mon ordinateur pour les vacances, tout ça s’évapore très vite. Oui, j’ai la chance de pas trop me faire polluer les vacances ni même les week-ends, sauf que… Bah quand t’es à fond la semaine, le week-end, t’as pas trop la pêche. Une envie de rien faire puissance 1000. Et c’est ok de ne rien faire, pas de soucis. Mais j’ai quand même cette envie de retrouver cet esprit de vacances où la créativité est à son comble. Parce que mon écriture est la première victime de mes coups de mou. De temps en temps, je me pique de déménager des vieux articles des vingtenaires et en me relisant, je peux savoir dans quel état de forme j’étais. Plus c’est fluide, avec quelques traces d’humour et des jeux de mots rigolos, plus j’étais en forme. Les articles où je dois relire parce que je ne comprends pas ce que je voulais dire : j’étais au bout de ma vie.

Travailler me fatigue
(c) Andrea Shaw

Une grosse différence d’énergie

La différence, c’est donc l’état de fatigue, ou d’énergie, et la bande-passante mentale. Et quand je parle de fatigue, ce n’est pas tant une fatigue physique. Pendant les vacances, on a pas mal marché, on devait être entre 15 et 25000 pas par jour. Plus deux ou trois baignades. Plus la conduite. Et pourtant, je n’ai eu aucun coup de mou comme j’ai au quotidien. Je veux dire tous les jours de la semaine, j’ai mon combat perso : tenir le coup sur la tranche horaire 14h-16h. Bon parfois, à 15h, je redeviens opérationnelle mais j’en suis au point où je ne cherche plus trop à bosser sur ce créneau vu que j’arrive moyen à me concentrer. En vacances, je n’ai pas ça. Bon évidemment, si on est à l’hôtel à chiller, je vais sans doute m’endormir mais le différentiel énergétique entre les vacances et le temps normal est assez dingue. Après, une explication assez évidente est que la sédentarité me tue et qu’il faudrait que je bouge plus pour avoir la pêche mais paraît que je ne suis pas payée pour me balader. Erf.

Une envie de créer puissance mille

En me débarrassant de ma pollution mentale, les projets abondent. D’abord parce que j’ai la sensation d’avoir du temps mais surtout, je ne pense plus au taf. Autant vous dire qu’en deux semaines de déconnexion, j’ai dû penser trois fois au travail. Deux fois en me demandant si mes clients étaient gentils avec mon remplaçant, la troisième parce que j’ai vu leur produit dans un hôtel. Pour le reste, franchement, osef. J’en suis au point où je ne sais pas ce que je vais faire lundi tant j’ai aucune idée de là où on en est. Et ça ne me tracasse pas vraiment. Mon seul tracas, c’est de trouver comment faire une fleur en origami. Et une étoile. Et une grue. Ecrire tout ce qui me passe par la tête. Et trouver quel roman j’ai envie d’écrire ensuite parce que j’hésite. Bref, dans la liste de mes préoccupations au moment où j’écris, le travail est baaaaas.

Cultiver son esprit de vacances
(c) Jernej Graj

Quand le travail va revenir dans ma vie

Mais dès lundi soir ou au plus tard mercredi, il se retrouvera en top 1. Ou tout du moins en top 3. Il va me bouffer mon énergie. Franchement, j’aimerais fermer mon pc à 18h et au revoir à demain. Mais mon cerveau, il tricote. Tout le temps. Parfois, je me réveille le matin et la première pensée que j’ai, c’est ma to do du jour. C’est spontané. J’ai des excels et des powerpoint. Et même pas des powerpoint art. Parce que je suis perfectionniste à l’absurde, parce que je suis angoissée. Là, j’en viens vraiment à me dire que je devrais aller voir une hypnothérapeuthe pour m’implanter cette idée dans la tête que le boulot n’est pas si grave. 

Comment me faire croire que je suis toujours en vacances ?

En attendant, me régalant de ma belle énergie, je réfléchis, je me questionne. Comment se créer des boosts d’esprit de vacances ? Comment retrouver cette insouciance ? Cet élan ? Cette précision des mots ? Et bien…je n’ai aucune idée. Je sais quels sont mes maux. L’angoisse du travail, l’angoisse de ne pas avoir le temps et une certaine fatigue. Bon, la fatigue, je vais me contenter de l’accepter puisque je ne vais pas toujours être en lutte contre mon corps. Même si le coup de barre de 14h me gonfle mais vu que quoi que je mange, j’y ai droit, on va admettre que c’est un temps pour moi. La seule solution serait de ne pas être sédentaire à cette heure-là mais ça ferait mauvais genre que je me balade dans la pampa au lieu d’être à mon poste. Alors que faire semblant de bosser à mon poste, ça, c’est ok. J’adore l’absurdité du truc. 

Une angoisse qui me ronge

Reste donc l’angoisse du travail, exagérée et celle du temps, réelle. Même si j’arrive à bien optimiser, en réalité. La quasi heure de trajet pour aller au boulot (x2) est partagée entre dépenses physiques et lecture. Parfois écriture mais j’ai atteint le point “ça me saoule d’écrire sur mon téléphone”. Dépense physique accompagnée de rêvasserie puisque je n’écoute rien quand je fais du vélo. Après, y a mes intenses moments de procrastination souvent liés à… la fatigue mentale créée par l’angoisse du travail et du temps qui manque. Damned, si c’est pas du cercle vicieux, ça… La clé, c’est l’insouciance que j’ai en vacances. Même si ce n’est pas tout à fait dénué de stress, genre la conduite d’une voiture. Tiens, encore un truc à implanter dans ma tête si je deviens propriétaire d’un bolide à quatre roues. Je dis bolide mais je lorgne sur une Twingo. Rock n’ roll la meuf. 

une twingo

Comment trouver l’insouciance ? Tiens, encore un sujet d’article qui sera intéressant. On verra ça semaine pro… si j’ai le temps.

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