La plénitude du beau

La plénitude du beau

Un peu de petit bonheur parce qu’on traverse la période la plus déprimante de l’année et faut se mettre du baume au cœur. J’avoue qu’en ce moment, quand j’ouvre les volets et qu’il fait encore nuit et qu’il fera nuit environ toute la journée, j’ai juste envie d’aller me recoucher. Alors on va parler de choses jolies et notamment cette plénitude du beau. Je suis pas certaine que dit comme ça, ça ait du sens mais je vais détailler.

Le banc d'Arguin, la plénitude du beau

 

Adoucir l’humeur

J’aime le beau. J’aime regarder le beau. Je peux m’abîmer sans aucun souci dans la contemplation d’un paysage. Même là, alors que je vous écris, je n’arrête pas de regarder au-dehors. La végétation à ma fenêtre est encore dorée et j’ai quelques mésanges bleues qui viennent picorer les baies d’un arbre de mon jardin. Ce matin, je m’étais levée d’humeur un peu morose. Parce que l’hiver arrive, parce que fin de règles, parce que le chat a fait des vocalises à 4h du mat. Parce que sur la quinzaine de CV envoyés, je n’ai eu qu’une réponse et je commence déjà à paniquer. Bref, rien de grave, juste un lever de pied gauche. Mais en voyant les petites mésanges qui viennent picorer ou les rouges-gorges qui viennent boire dans mes bacs à fleurs, tout comme l’ensemble des chats du quartier, je suis touchée par tant de beauté. La plénitude du beau a pansé mon petit cœur.

Un rouge-gorge dans mon jardin
Photo prise avec mon téléphone dans mon jardin

Montrer la beauté

Oui, quand je parle de beau, je le fais avec un petit b. Pas de snobisme ici. Déjà parce qu’il n’existe pas une définition du beau. Certains ne trouveront la beauté que dans l’Art. Moi, je la trouve partout mais essentiellement dans la nature. Je ne me lasse pas des paysages, par exemple. Une phrase que je sors tout le temps en voyage, c’est “regarde, c’est beau”. Un jour, mon mec va m’abandonner sur le bord de la route tellement il l’entend tout le temps. Heureusement que c’est moi qui conduis… Mais c’est un besoin pour moi de montrer le beau que je vois. C’est pas pour rien que je prends 150 photos, tout le temps. Je n’ai aucune velléité artistique. Y a juste un truc que je trouve beau, qui me met de bonne humeur et j’ai envie de le partager. Que ce soit un joli chat roux dans la végétation ou un chat lion, une belle fleur ou un coucher de soleil flamboyant. Je le capture parce que je trouve ça époustouflant et parce que j’ai envie de me souvenir de ce moment de petit bonheur offert par la plénitude du beau.

Coucher de soleil flamboyant
Des fois, j’ai envie de changer de tel juste pur avoir des photos propres

Moi je veux voir le monde

C’est ce qui guide mes envies voyage, pour l’essentiel. Je veux tout voir de mes yeux. Et pas que les monuments ou les endroits carte postale que je peux admirer sur Instagram, magnifié par des filtres. Ce qui m’ennuie un peu, d’ailleurs. Je veux poser mes yeux dessus et savourer. Vraiment, quand je pars en voyage, ma motivation première, c’est la vue. Je veux voir ceci ou cela. Surtout quand la description stimule mon imagination. Comme le Umeda Sky building d’Osaka… que j’ai pas vu finalement parce que la fatigue. Ou l’ensemble d’immeuble Abraxas à Noisy-le-Grand parce que ça a l’air d’être vraiment quelque chose et que je ferais de supers photos Playmo là-bas. Quand je pars en voyage, je ne me renseigne jamais sur les saveurs locales, par exemple. Je m’en fiche de ce que je vais manger, je veux voir, voir, voir.

Savourer les lieux

Parce que ça me rend heureuse, oui. Là, on va se faire un petit tour dans le sud-est en janvier avec Victor, j’ai hâte. Surtout pour aller voir Menton. Bon, je voulais pousser jusqu’à Venise en passant par Milan mais mon mec n’est pas encore prêt à faire autant de train pour des vacances. J’y travaille, j’y travaille. Parce que Venise, niveau beau, ça se pose là. Surtout que quand tu regardes les photos sur Instagram, tu as toujours peu ou prou la même vue alors que les villes regorgent de petits détails d’une beauté saisissante. Et puis sur les photos, t’as pas la brise, t’as pas l’odeur. Alors pas tant à Venise mais la beauté de la mer sans les embruns et l’odeur d’iode, pardon mais c’est gâché.

Un jardin à Venise
J’adorerais vivre avec ce jardin

J’ai la chance de ne pas être difficile

Bref, voir le beau me rend heureuse. Je ne suis pas bien difficile dans mes goûts esthètes. A Bordeaux, par exemple, je trouve du beau partout : des façades colorées des boutiques à la vieille pierre, des petites rues qui puent presque jamais la pisse… Bon, ok,  au centre-ville de Bordeaux, parce qu’il y a d’autres quartiers moins chouquinous. Même si t’es jamais à l’abri de tomber sur une jolie maison avec un joli jardin. Ou une rose trémière qui pousse dans la crevure du trottoir. J’ai la même histoire avec Paris où, me perdant dans le XIVe, j’ai trouvé des petites façades colorées fort sympathiques. De suite, déconnexion, sensation de vacances, plénitude du beau. Je me sens bien.

Maisons colorées dans le XIVe à Paris

 

La beauté passe aussi par les oreilles

Après la plénitude du beau, ce n’est pas que visuel. Ca peut être sonore, aussi. Rien ne me fait plus kiffer que les poils qui se hérissent quand j’écoute une chanson. Une harmonie qui me bouleverse, une envolée qui m’emporte, ma sensibilité qui clignote. Beauté, beauté. Et dire que mardi, je vais voir le nouveau Starmania, je m’attends très précisément à cette réaction. Et du peu que j’ai vu, je pense que je ne serai pas déçue. C’est sans doute pour ça que j’adore à ce point le violoncelle, il y a quelque chose d’organique dans cet instrument. Surtout sur les notes graves. Vraiment, un morceau avec du violoncelle, il part déjà avec un atout pour moi. Alors qu’aujourd’hui, le piano que j’aimais beaucoup avant, je trouve ça un peu terne et ennuyeux. Ecouter du violoncelle, c’est ma plénitude à moi. 

Ma petite drogue à moi

Bref, alors que le monde est gris et ce pour trois bons mois, j’essaie de me shooter au beau pour me sentir bien. En allant me promener autour de mon lac, en forêt, à Bordeaux. Dans le sud-est, bientôt. Ou en créant des paysages colorés ou encore en écoutant de la musique classique, mon gros kink du moment. Je profite de la plénitude du beau pour me dire que même si aucun employeur ne répond à mes candidatures, c’est pas grave, la vie reste belle. Et puis ça me laisse du temps pour revoir mon Python. Le langage, pas le serpent. Un coup d’oeil à la fenêtre, un coucou à un moineau et me voici repartie pour trouver mon next job, yaha ! Merci, la plénitude du beau. 

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