Bagues en perles et bracelets brésiliens contre la déprime !
J’avais dit semaine dernière que j’allais écrire un article sur le sujet, le voici. Parce que si je suis persuadée que ma recette pour aller mieux ne fonctionnera pas pour tout le monde, je me dis que le partage d’expérience n’est jamais inutile. Et j’ai souvent envie d’écrire des romans de “rédemption” donc… D’ailleurs idée d’article pour mon blog Raconte-moi des histoires, ça. Bref, aujourd’hui, comme c’est l’été, on va faire léger. On va sortir nos perles et nos fils de coton pour faire des noeuds et créer des bijoux que personne ne portera jamais. Bagues en perles et bracelets brésiliens vs la déprime, le match que personne n’attendait.
S’occuper pour se consoler
Avant de me mettre en couple avec Victor, qui me supporte depuis 10 ans, j’ai connu des hommes. Et si je ne suis plus avec eux, c’est qu’à un moment, il y a eu rupture. Jusque là, c’est facile à suivre. Rupture que j’ai provoquée ou subie, c’est selon. Notamment celle avec Guillaume, ma première grande histoire. Nous sommes restés 4 ans ensemble au début de ma vie d’adulte et j’ai fini par le quitter car nous n’allions pas dans la même direction. Enfin, moi, je voulais avancer et lui non et notre relation n’allait plus nulle part. Une rupture au bout de 4 ans, même si c’est toi qui y mets fin, c’est pas une simple anecdote. D’abord, j’ai pleuré. Puis j’ai agi. Etape 1 : trouver un stage en journalisme. Rapidement plié, à dix minutes en voiture de chez mes parents, parfait. Oui, à l’époque, je conduisais. Bien, le stage commençant en août, j’ai un mois à tuer.
Enfiler des perles pour dissoudre son chagrin
A ce moment-là de l’histoire, la fille de la meilleure amie de ma mère faisait des bagues en perles. Je ne sais plus bien comment je me suis retrouvée à me lancer dans cet exercice. Je crois que c’est ma mère qui m’y a fortement encouragée, m’expliquant que “Pauline les vend et ça marche bien”. Moi, j’ai jamais rien vendu mais je me suis lancée. J’avais déjà une petite pratique des bijoux en perles puisque, petite, j’avais appris à faire les fameux crocodiles au centre aéré. Je savais aussi faire des bracelets basiques. J’ai ambitionné, un temps, de me lancer dans le tissage mais je n’ai jamais transformé l’essai. Bref, j’enfilais des perles toute la journée. Une bague, deux bagues, trois bagues… Ma mère les récupérait et les portait avec fierté.
Ne pas gratter la plaie
Cette histoire de bague s’est arrêtée au Noël suivant. J’avais acheté de belles perles, j’ai fait une bague pour ma soeur et une pour ma mère que j’ai nouées sur leur paquet de Noël. Merci et au revoir. Mais j’ai vraiment connu une amélioration de mon mood grâce à ces perles. Pour guérir une rupture, y a pas de remède miracle. Le temps. Juste le temps. L’enjeu, c’est d’éviter de “gratter la plaie” pendant le temps de cicatrisation. Et moi, je me suis occupée les mains, littéralement. Ca m’a surtout permis de me focaliser sur autre chose. Au lieu de pleurer sur ma rupture en ressassant, j’ai occupé mon cerveau à trouver de nouveaux modèles, réfléchir aux harmonies des couleurs, trouver des perles qui iraient bien… Je me levais le matin avec un projet : faire des bagues en perles. Qui n’avaient aucune destination précise, juste les faire.
Une rupture bien nase
2012, rebelote avec les bracelets brésiliens. Une nouvelle rupture, un peu nulle. Pas de mon fait et on était à la limite du ghostage après une jolie idylle de deux mois. Avec le recul, je suis à peu près persuadée que je n’étais pas la petite amie de ce monsieur mais sa maîtresse mais je ne saurai jamais vraiment. Et je m’en fiche désormais. Une rupture au bout de deux mois, vous allez me dire que je pourrais pleurer dessus pendant une heure et passer à autre chose. Certes. Mais les ruptures les plus difficiles sont celles que l’on ne voit pas venir et que l’on ne comprend pas trop. Ajouté au fait que j’étais vraiment dans une période morose où j’enchaînais les galères à tous les niveaux, franchement… Je l’ai eue en travers de la gorge.
Faire des noeuds pour ne pas boire
Est arrivé l’épisode “gin fizz”. Lors d’une soirée je ne sais plus où, j’étais repartie avec une bouteille de gin fizz. C’était la mode, à une époque, d’acheter des cocktails tout faits. Une sorte de bombe de sucre et d’alcool, quoi. J’avais ça chez moi et comme j’étais en bad, je me faisais un verre tous les soirs. Quand la bouteille a été finie, j’en ai racheté une autre. Peut-être une deuxième par la suite. Sauf que l’alcool, c’est mon démon, le truc qui ronge ma famille. Donc j’ai commencé à paniquer et à chercher comment me sortir de là. Facile : on rejoue le coup des perles. Sauf que je ne me sentais plus d’humeur perlée. Par contre, j’étais en pleine vibe Pinterest et je passais mon temps à sauvegarder des grilles pour des bracelets brésiliens. Oui, j’avais appris ça en centre aéré. Je rachète le livre de mon enfance où il y avait plein de modèles, je commande des échevettes et ce fut parti. Dix, douze bracelets, je noue, je noue, je noue. Pendant que je noue, je ne peux pas boire, ce n’est pas pratique. Fin de ma période gin fizz.
Et si on ressortait les fils ?
Je crois qu’il est désormais temps de reprendre ces activités. Pas pour combattre l’alcool ou le seum d’une rupture. Mais pour relativiser et lâcher prise. Je me suis trop faite bouffer par le travail, ça suffit. Nouer, nouer. Créer, créer. En plus, mes yeux supportent assez mal les écrans pour le moment. Et ça me permettra de réécouter des podcasts, me cultiver par ce biais là. J’ai plein de kits créatifs qui traînent. Cet été, on se la rejoue loisirs créatifs mais avec un but précis : intégrer ça dans mon quotidien. Go, go, go !
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