Royan, la ville de l’autre côté du ferry
J’aime bien instaurer des traditions. En fait, il faut savoir que j’appelle traditions une habitude de plus de deux semaines. Et parmi les traditions que j’aimerais mettre en place, il y a des petits week-ends dans le Médoc. Pour faire du hamac yoga ou chiller à Soulac, là où j’achèterai ma maison pour mes vieux jours. A Soulac, il y a la plage à perte de vue, des bassines pour se baigner, une formidable piste cyclable dans la forêt qui mène au ferry pour aller à Royan. Précisément ce qu’on a fait la dernière fois qu’on y est allé. Royan, une nouvelle station balnéaire mythique à mon palmarès.
Station balnéaire, un mot qui agite mon imaginaire
J’ai un gentil travers : dès qu’on me parle d’une station balnéaire, j’imagine toujours quelque chose d’un peu pompeux, blanc avec des escaliers, des alcôves. Un peu dans l’esprit des termes de Kallithea à Rhodes dont il faudra que je vous parle un jour. C’est fou comme je n’ai écrit aucun article sur ce voyage alors que c’était vraiment pas mal. Bref, pour une raison qui m’échappe, j’ai une vision très grandiloquente des stations balnéaires alors que souvent, on pourrait résumer ça à : quelques immeubles moches, un port et la plage. Mais Royan, c’est une des stations balnéaires star de mon coin au bout de l’estuaire de la Gironde. Je devais voir ça.
Un ferry qui n’en fait qu’à sa tête
Après 30 minutes de vélo, soit quasi la moitié du temps qu’on avait mis la dernière fois, merci mon beau vélo rouge, on embarque sur le ferry. Point ferry : pour une raison qu’on n’a pas comprise, les horaires de ferry renseignées sur le site n’ont rien à voir avec la réalité. Pourquoi ? On n’a pas su. Mais la bonne nouvelle, c’est qu’on a débarqué à Royan avant l’heure à laquelle on était censé quitter Le Verdon, de l’autre côté de l’estuaire. On roule un peu au hasard avec notre vélo mais on s’arrêter vite au port car Royan n’est pas vraiment pensée pour les vélos. On en reparlera.
Un moniment de l’architecture moderne
Il y a donc le port et surtout la plage de la Grande Conche qui nous tend les bras. Mais on ne va pas céder de suite à la tentation. D’abord, j’ai repéré un monument que je souhaitais aller voir de près. On l’a aperçu depuis le ferry, j’en avais vaguement entendu parler. Direction la cathédrale. Parce que c’est quelque chose. Construite dans les années 50, c’est un chef d’oeuvre de l’architecture moderne. En gros, c’est une sorte de tour bétonnée assez laide à l’extérieur… mais absolument incroyable à l’intérieur. Imprégnée d’esthétique gothique, moi, ça m’a inspiré direct. En reprenant mon idée de dystopie Footloose, je sais que l’église de l’histoire, ce sera précisément celle-ci. Il y aura l’héroïne, la fille du pasteur ou de l’autorité quelconque, elle chantera dans cet escalier là.
De jolies allées et une plage de rêve
Retour en ville, petite balade sur le boulevard Aristide Briand, de grandes allées qui vont de la plage au marché, un autre bijou architectural des années 50. On s’arrête déjeuner dans un petit resto fort sympa (Little Kitchen, pour une fois que je le note). Mais comme on mange un peu trop, il va falloir marcher pour évacuer. On va donc faire l’aller-retour sur la plage de la Grande Conche. Il fait beau, il y a des familles, un mec qui pilote un petit char à voile télécommandé et surtout, surtout… un groupe de marcheurs dans l’eau. Un groupe d’une trentaine de personnes déambulent dans l’eau, en combinaison. Mais je veux trop faire ça. C’est officiel, dès que je suis à la retraite, je viens m’installer dans le coin.
Encore plein de plages à découvrir
On repart pour récupérer nos vélos histoire de nous rendre sur un chemin soit-disant fait pour les piétons et cyclistes passant au bas du mémorial et va jusqu’à la plage du Chay. Sauf que le chemin n’est pas très aplani et plutôt étroit, avec pas mal de piétons en goguette. Donc on pose vite nos vélos et on finit le petit chemin à pied. A nouveau, un ferry paraît à une heure qui n’est pas du tout celle du site donc on rentre au Verdon, vélo jusqu’à Soulac et retour au bed and breakfast pour une sieste.
Mais une ville pas très cyclable
Pour le coup, Royan, j’ai beaucoup aimé, notamment sa grande plage, ses quelques fantaisies architecturales. Et la traversée en ferry parce que j’adore ce genre de petite aventure. La seule déception fut le côté cycliste puisque les pistes sont relativement inexistantes, une atterrit sur un trottoir minuscule où tu fais chier les piétons. J’espère que ce point sera amélioré dans les prochaines années parce que malgré un certain dénivelé, l’idée de pouvoir me balader le long de la côte en vélo est irrésistible.

Une candidate pour mes vieux jours
Bref, c’est officiel, Royan est une ville candidate pour mes vieux jours. Soit en résidence soit en ville de balade. En prenant le ferry, évidemment.
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