Alors, 2022, on a fait ce qu’on pouvait ?

Alors, 2022, on a fait ce qu’on pouvait ?

Oh mon Dieu, ça y est, c’est l’heure. Mon 2e article préféré de l’année, le premier arrivera vendredi avec tout plein de résolutions auxquelles j’ai pas du tout réfléchi au moment où j’entame cet article. Mais là, c’est le bilan ! Et je pense que 2022 a été une année charnière dans ma vie. Première année à Bordeaux mais surtout, le grand ras le bol, le claquage de porte, la démission. Et toujours plus de cheveux blancs et des intestins en roue libre. 2022, le bon comme le mauvais, c’est parti !

Le monument aux Girondins de Bordeaux

Un corps un peu patraque

J’ai envie de commencer ce bilan par le négatif pour finir sur une note positive. Du coup, sur le négatif, je vais commencer par… la santé. Alors rien de grave, redescendons de suite, mais j’ai été pas mal malade cette année. Déjà le Covid même si, pour moi, il m’a permis de prendre LA décision pro que j’ai trop repoussée ces dernières années. Mais surtout mon bidou. Il va vraiment falloir que je parte à la recherche d’un bon gastro car ma tuyauterie me fait régulièrement mal. Déjà, quand j’aérobique, y a un exercice qui me fait super mal. Au début, j’ai cru à un point de côté mais non, héhé. Je crois même que ma dernière colite m’a provoqué de la fièvre. Bref, ça nuit à mon épanouissement et mon sommeil car on dort super mal quand on a mal au ventre. On va traiter ça. Et mon audition aussi parce que j’entends vraiment de plus en plus mal et c’est un petit peu handicapant, quand même… Soit parce que j’ai pas les bonnes informations, soit parce que c’est source de quiproquo

Encore un job pourri

Deuxième gros point noir du début d’année : le travail. J’avais donc dégoté un boulot qui représentait un certain “sacrifice” : régression dans les fonctions, 20% de salaire en moins pour environ les mêmes horaires. Mais hé, j’ai un boulot à Bordeaux, pas de stress à avoir ! Et bien résultat : j’en ai mangé trois fois plus, de stress. Un boulot où les promesses d’embauche côté agence n’ont absolument pas été tenues. Une direction qui fuit quand il s’agit d’assumer tout le merdier et un bon burn-out des familles. Bref, enough fut enough, je me suis barrée. Ca m’a un peu gâché l’été car j’ai pas mal angoissé sur ce choix que je trouvais un peu excessif. Mais si on considère que sur les six de l’équipe quand je suis arrivée : une était en arrêt burn-out à mon arrivée, on est deux à avoir démissionné en même temps, une qui a demandé à partir à Paris et une autre qui n’est restée que parce qu’elle s’est trouvé un amoureux dans l’agence, bon… Le problème, ce n’était pas que moi. Bref, aujourd’hui, le ressentiment est passé et le début de recherche d’emploi se passe crème sur cette expérience-là. Je pourrais regretter d’avoir pris ce poste car ça m’a coûté pas mal de money mais ce qui est fait est fait. Next.

Un super bilan de compétences

On rentre dans le positif avec le bilan de compétences et la formation data analyse aka “je fais enfin un truc que j’aime bien”. Alors je vais mettre un petit positif. Le bilan de compétences, je ne regrette pas trente secondes, ce fut le soleil de ma vie pro. La formation data m’a également beaucoup plu. Je pense vraiment avoir fait le bon choix. Mais je n’ai pas encore la fin de l’histoire donc étant de nature prudente, je préfère ne pas crier victoire trop vite. Ah et quand je dis prudente, c’est superstitieuse le vrai mot. Et puis, on va être honnête : j’ai encore du taf. Je me suis pas mal relâchée depuis la fin de la formation. Je dois apprendre Tableau et Data Studio, creuser Python, me faire des matrices SQL et Python. Avec une dose d’Illustrator pour faire des infographies “Buzzables”. Bref, je suis vraiment au milieu du guet, faut pas se relâcher. 

2022, l'année de la réussite ?
(c) Annie Spratt

La douce vie bordelaise

Après 2022, c’est surtout le retour à la province et une vie tellement plus simple ! Si je ne doute pas de mon choix pour la data, je suis persuadée à 100% que la fuite à Bordeaux fut la meilleure décision de ma vie. Alors modulo la recherche d’emploi, certes, je croule pas sous les opportunités. Mais j’ai deux ans pour trouver, je suis laaaarge. Et puis le boulot, c’est pas l’alpha et l’oméga de ma vie. Là, j’ai du silence, un jardin, des chats par dizaine, des petits oiseaux, des hérissons. Cet été, j’ai vécu ma vie de rêve. Barboter dans le lac au milieu des canards, des poissons et des tortues, grignoter des mûres. Dommage que le ressentiment et une anxiété irraisonnée aient un peu gâché ce pur kiff. Mais bon, on va essayer de corriger ça en 2023.

Mon lac chéri

Meet the psy

D’ailleurs, 2022, ça a été l’année où j’ai pris un peu les choses en main niveau santé mentale avec la psy du travail, même si je ne l’ai vue que deux fois. J’ai identifié que j’avais un peu besoin d’aide pour surmonter mes traumas pros. On ne va pas se mentir, c’est vraiment ce qui me pourrit la vie, le travail. Même ma tuyauterie pénible, elle me tracasse moins. Je ne garantis pas que je vais pas tomber la tête la première dans certains de mes travers dès que j’aurai retrouvé un job mais ça m’a fait du bien de ne pas me sentir seule. D’avoir quelqu’un qui me confirmait que je ne délirais pas quand je disais que quand même, j’avais pas de chance sur cette question-là. En même temps, je l’attends celui qui me dira qu’apprendre la veille de son premier jour que la personne que l’on remplace ne sait pas qu’elle va être virée et que je dois mentir à tout le monde, c’est tout à fait normal et que c’est pas de la poisse. Peut-être suis-je trop tendre pour tout ça mais c’est pas quelque chose que j’ai envie de changer.

La fin d’un cycle ?

Finalement, j’ai l’impression que 2022 marque la fin d’un cycle de 10 ans. Mon fameux cycle kitchin, le retour ! Enfin, là, c’est plutôt un cycle Kondatrieff puisqu’on est sur 10 ans. Mais en gros, 2012, niveau pro, ça avait été un premier semestre en crise puis un second semestre en mode rédemption. Et une année 2013 où j’étais pas loin d’être la Reine de mon Royaume. Et comme la superstition, je n’y crois que quand ça m’arrange, j’ai envie de croire qu’après l’effondrement et le pétage de plomb d’avril, je suis pas loin d’atteindre mon Zenith. Fall & Rise, un peu. J’ai des atouts dans ma manche mais à moi de les faire fructifier. Mais je n’en dirai pas plus caaaaaar les résolutions, c’est vendredi ! 

2022, la fin d'un cycle
(c) Patrick McManaman

Oui, une bonne année

En résumé, 2022, c’était quand même le bonheur. Et finalement, les nuages gris, c’est surtout moi qui les mets dans mon ciel en angoissant sur des choses sur lesquelles je n’ai pas le contrôle. Ou qui ne sont pas encore à l’ordre du jour. J’ai absolument tout ce dont je rêvais : un jardin avec plein d’animaux qui passent, un endroit pour me baigner à quelques minutes à pied, un havre de paix à quelques minutes de Bordeaux. Mon mec et moi n’avons jamais été aussi épanouis et le négatif, c’est anecdotique. Alors oui, beaucoup de stress en 2022 mais à la fin, ce n’est pas ce qui pèsera le plus dans la balance. 

3 Replies to “Alors, 2022, on a fait ce qu’on pouvait ?”

  1. oui je pense que la vie dans la nature (un jardin avec plein d’animaux, le rêve !) change tout, met de bonne humeur. Je ne saute pas le pas car contrairement à toi, j’ai trouvé un boulot qui me plaît, j’ai des collègues hautement toxiques aussi qui m’ont bousillé la santé, mais maintenant, j’ai réussi à ne plus faire attention à ces déchets. Par contre la vie dans la nature me manque cruellement, je ne supporte plus Paris, la ville, le béton… J’ai déménagé dans un appart à côté de mon boulot, + grand + lumineux, + silencieux, que j’ai aménagé avec plein de plantes, mais c’est toujours dans Paris, pas de hérissons dans mon jardin !

    1. [2 ans plus tard] Alors pour le coup, je me rendais pas compte que j’avais à ce point besoin de nature tant que j’avais pas le nez dedans, je crois. Je n’avais pas anticipé le bonheur que ce serait. Après, j’avais plus rien qui me retenait à paris et mon dernier job parisien fut tellement le pompon sur la pomponette que je n’avais plus aucune bonne raison de rester. Mais bon, après, ma carrière ne fut qu’un long hasard donc forcément, pas étonnant que je n’y suis pas pleinement épanouie 🙂

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *