L’été de la remise en forme

L’été de la remise en forme

Petite pause sur mes histoires de travail and co. J’ai tant à dire sur le sujet, je dois souffler un peu. Digérer. Mais on ne s’éloigne pas tant que ça parce que je vais vous parler de mon projet des prochains mois. Je m’attaque actuellement au chantier de ma vie…pro. Vraiment, je suis convaincue que ce que je suis en train de réaliser est très important pour moi. Plutôt une bonne nouvelle. Cependant, on n’aborde pas une nouvelle vie comme ça. Du coup, je vais l’accompagner d’une bonne remise en forme. Trois, deux, un, partez.

Petite remise en forme
(c) Ömer Karakus

Rebondir parce que c’est ce que je fais de mieux

Eté 2004. Je viens de mettre fin à une relation amoureuse de 4 ans et quelques et je suis désemparée. Oui, à 24 ans, une relation de 4 ans et quelques, c’est important. D’abord j’ai pleuré et dormi. Et j’ai passé un partiel aussi mais c’est moi qui ai mal géré le calendrier de la rupture. Aka, j’ai rien géré du tout, j’ai explosé lors d’une conversation qui commençait de façon anodine. Sauf que si vous me connaissez un peu, il y a un truc que je ne supporte pas : être au fond du trou. Action-réaction ! J’ai séché mes larmes, écrit une vingtaine de lettres de motivation pour trouver un stage. Et quand je parle motivation : je les ai écrites à la main, pour vous dire ! J’ai trouvé un stage, j’ai appris à faire des bagues en perle qui m’ont beaucoup aidée à… à faire des trucs. C’est aussi comme ça que j’ai eu ma phase bracelets brésiliens y a 10 ans, après une rupture nulle. Ca m’a permis de ne pas me siphonner une demi-bouteille de gin fizz par soir, c’est pas mal. Mais surtout, surtout, je me suis concocté un programme sportif.

En forme pour ma nouvelle vie

Pourquoi donc cette petite remise en forme ? Très simple : je me lance sur un nouveau chemin et je veux être en forme. Me retrousser les manches et aller d’un bon pas. L’autre soir, alors que je marchais seule dans la nature avec mes chaussures compensées pour les faire, je détaillais mon programme. Aaaaaalors. Le matin, un peu de nage et d’aquarunning dans le plan d’eau à quelques encâblures de la maison. A voir selon l’affluence. Sinon, j’ai une salle de sport spéciale aqua-trucs à une dizaine de minutes de la maison en vélo. Et, ah oui, je vais faire un peu de vélo aussi. Et puis de l’aérobic parce que j’aime vraiment bien ça et de la marche. J’ai aussi une idée mais je sais pas ce qu’elle vaut. J’ai envie de faire le tour de mon plan d’eau en pas chassé. Sur la terre, hein, pas dans l’eau. Non parce qu’autant je déteste courir, autant les pas chassés… On rajoute à ça un peu de gym posturale ou stretching histoire de et je vais avoir la pêche.

Stretching
(c) Logan Weaver

Se faire du bien au-dehors et en dedans

Evidemment, tout ça va s’accompagner d’une meilleure alimentation. Faudra que je vous parle de ça aussi. Avec l’Amap à deux pas de la maison, littéralement, j’ai jamais autant cuisiné et mangé des légumes. Quoi, qu’entends-je ? “Non mais en vrai, tu fais un régime mais tu fais genre que non”. Alors je vais pas vous mentir. Si ça me permet de retrouver un tonus esthétique, je serai pas fâchée. Je ne me fixe pas ça comme objectif pour la simple et bonne raison que je ne suis pas certaine que mon ventre puisse être sous contrôle. Il est tout rond comme un ballon. Certains jours, je suis à CA de me scandaliser qu’on ne me cède pas la place dans le tram. Est-ce que sans stress, mes intestins vont se calmer ? Je le souhaite de tout mon coeur puisqu’au-delà de l’aspect esthétique, j’ai quand même souvent mal. Mais j’ai surtout envie de dégager une aura de meuf dynamique et bien dans sa peau. Déjà, depuis que je vis ici, j’ai bonne mine avec mon teint légèrement hâlée…

Le sport est un  besoin pour moi

Ces quelques mois dans ma nouvelle boîte in fine décevante m’a permis de valider un point. Sans sueur, je m’effondre. A peu près. Rapide récapitulatif des derniers mois. Janvier, je rentre dans ma nouvelle boîte avec des lacunes parfaitement identifiées en entretien. Première semaine, je m’ennuie comme un rat mort. Deuxième semaine, on me jette dans le feu et tant pis pour mes lacunes, “tu vas t’en sortir, t’inquiète”. S’en suivent trois mois de souffrance avec, je le réalise maintenant, une charge de travail démentielle… Démentielle pour quelqu’un qui maîtriserait les bails à la base, je veux dire. Donc en résumé : j’ai passé trois mois à faire des conneries et à m’en excuser et à sacrifier mon temps libre car “je suis trop nulle, je dois compenser”. De janvier à mars, je décidais donc qu’à 18h30, heure de la débauche, je me faisais 30 à 50 mn d’aérobic quoi qu’il arrive, quitte à me remettre au taf ensuite. Les jours de télétravail, j’entends. Les autres jours, je marchais. Une petite balade dans le jardin public, ça guérit bien des maux, je vous promets.

Jardin public de Bordeaux

Arrêt du sport et effondrement

Et puis arriva avril et le fameux point Covid. Juste avant de tomber malade, je suis au paroxysme de mon burn-out. Je ne dors plus et j’ai un étrange symptôme physique quand arrive le pic de stress : j’ai les lèvres qui fourmillent. Ahahah… ahah… ah. Bref, je tombe malade, je dors à peu près tout le temps, je pars dans mes atermoiements sur démissionner ou non. Je finis par le faire. Meilleure décision, j’en reste persuadée. Mais de début avril à fin mai, je n’ai pas fait de sport. De la marche, oui, toujours, mais rien d’autre. Et c’est comme à chaque fois que j’arrête de m’activer : je m’effondre. Doucement, comme un château gonflable qu’on a percé. C’est presque insidieux au départ. Un peu de fatigue, un peu le moral en berne. On pourrait confondre ça avec un SPM. Moins je fais de sport, moins j’ai d’élan. J’avais parfaitement identifié ça y a quelques années en parlant de piscine.

Revivre une période exaltante

Faire du sport m’ouvre les écoutilles. Je n’ai jamais autant d’idées que sur un vélo elliptique, en courant dans l’eau ou même en marchant seule. Et quand je dis idées, je ne parle pas forcément de mon prochain roman. Ca concerne tous les pans de ma vie. C’est précisément l’histoire de ma balade en talons compensés : en marchant, je remettais les pièces du puzzle à leur place. En marchant, je réalisais que j’étais revenue à l’été 2004. A la partie cool, la post-rupture. Celle où je faisais de l’aqua-running tous les jours et du stepper le soir dans ma chambre, celle où je faisais des bagues en perle et un stage qui m’avait bien plu dans le canard du coin. En vrai, mon été 2004 avait été canon… Et ouah, j’ai le droit de le revivre. 

Revivre le bel été
(c) Rowan Chestnut

Un été qui s’annonce exaltant

Alors on va se faire plais. De l’aqua-sport si le plan d’eau n’est pas trop blindax pour commencer. De l’aérobic parce que ça me fait du bien. Des étirements parce que j’adore.  Du vélo pour aller découvrir des jolis coins. De la marche parce que c’est la vie. Puis de la cuisine, de l’écriture, de la lecture, de la création. Peut-être un peu de travail si je peux faire une formation en ligne cet été pour me mettre sur les bons rails. Finalement, va falloir que je fasse gaffe… Je suis si enthousiaste à l’idée de tout ce que je vais pouvoir faire que je vais finir en burn-out ! Mais ne vous inquiétez pas, j’ai prévu un volet psychologue, aussi. On en reparlera sans doute. 

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