Et si tout n’était question que de chlore
Ceux qui me lisent ici et sur Twitter l’ont peut-être remarqué : depuis quelques temps, je suis assez agacée et cynique. Notamment sur ma carrière qui me pose quelques questions. Surtout quant à la prochaine branche, en fait. Dépressive ? Non, à côté de ça, je suis très heureuse dans ma vie privée. Je profite des moments entre amis, avec ma famille ou avec mon Victor adoré. J’ai la banane avec eux. Mais il me manquait un ingrédient essentiel : le chlore.
La grande démotivation
J’en arrivais cependant à un point critique de démotivation. Ce moment où quand ton réveil sonne, tu as envie de dire “non”. Ce point critique où tu prends tout mal, que le moindre mail t’exaspère; Où tu arrives le matin en pensant au moment où tu pourras repartir le soir commencer ta “vraie vie”. J’en étais là, essayant de poser un peu les choses, réfléchissant à ce que je voulais faire vraiment. Et puis…
Je suis retournée à la piscine.
Petite dose de chlore au déjeuner
Nous avons récemment changé de locaux et je me retrouve donc à moins de 10 minutes à pied de ma piscine prout prout. Avec son eau fraîche et ses nageurs au niveau quand même très moyen. Non mais l’autre jour, j’ai réussi à doubler une nageuse alors que j’en étais à mes longueurs “bras uniquement”, celles où je me meus avec une lenteur assez exaspérante mais c’est bon pour mes bras, mes épaules, mes pectoraux et mon gainage. Alors que mes camarades se rendaient à la cantine, je prenais mon petit sac, résolue à tenter un 2 km crawl… Distance que j’ai avalée sans difficulté et avec une certaine fierté.
Se plonger dans le chlore et renaître
Et quand je suis revenue à mon taf, j’étais une autre. Une renaissance. Ma motivation était revenue, ma pêche aussi. J’y suis retournée le lendemain puis deux fois la semaine suivante et mon humeur remontait au Zénith, mon sens de l’initiative renaissait de ses cendres. Après un deal avec ma chef, il était donc décidé que je retournerais à la piscine deux à trois fois par semaine. Un détail qui change tout.
La piscine m’avait sans doute trop manqué
Et c’est là que je me demande si ma crise existentielle n’était pas liée à mon manque de natation. Depuis mon arrivée à mon nouveau boulot, mes séances se distanciaient de plus en plus. Je finissais trop tard le soir pour aller piquer une tête, mes week-ends étaient trop plein de Victor, de mes amis, de ma famille. De glande, aussi. Pourtant, je n’ai pas arrêté le sport pour autant. J’allais transpirer sur des machines de fitness, enchaînant les kilomètres de vélo elliptique, vélo, rameur et tapis, me fixant des objectifs élevés. Mais la nage, c’est autre chose.
Un sport à la limite du méditatif
La nage, c’est la sensation d’apesanteur, de fraîcheur alors que tu te dépenses, de relatif silence aussi. Comme je crawle avec un tuba, mon visage est sans cesse immergé, je retrouve l’état méditatif que j’ai en plongée, quand tu es littéralement dans ta bulle.
Un véritable stimulant
Et si mon bonheur incluait finalement le chlore, les palmes, le tuba et les plaquettes ? Oui, je suis super équipée. Si “se dépenser” ne m’avait juste pas suffi pendant ces mois sans piscine et qu’il suffisait juste de ça pour aller mieux, pour relever le poing et gérer les tâches sans faiblir. En 10 jours, j’ai établi une nouvelle stratégie de to do list, prévu quelques projets “persos” à vendre à ma boîte, eu 150 idées pour faire un peu de freelance, eu 13 idées de blogs “pour la visibilité”…
Une renaissance
En 10 jours, je me suis retrouvée. J’ai aussi testé la vie commune avec Victor et nos chats. Une grande aventure ! Autant vous le dire : j’ai la patate.
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