Ça va finir en orthorexie cette histoire

Ça va finir en orthorexie cette histoire

Mon été fut… Médical. Ma chute de vélo, certes, mais aussi mon bidou. Bon, en résumé : la gastro voit pas ce que je peux avoir et m’a prescrit une échographie. Bilan : mes organes vont bien et mon stérilet est en place. Ce n’était pas la question mais ce fut écrit dans le compte-rendu… Tout va bien sauf un truc. Mon foie est un peu gras. Le nom médical, c’est stéatose hépatique. Comme ma mère, dis donc ! Comme j’ai pas envie que ça évolue, j’ai déjà assez de soucis avec mon côlon, on va partir sur un projet vie saine. Mais là, je m’angoisse un peu. Je crains l’orthorexie. 

Soigner son ventre sans tomber dans l'orthorexie
(c) Alicia Petresc

Une obsession de la vie saine

Définition, je vous prie ! L’orthorexie, c’est un terme que j’ai découvert récemment et qui désigne l’obsession de la vie saine. Et donc un TCA autour de l’alimentation saine. Oh mais je le connais ce TCA. J’y tombe épisodiquement dedans mais je n’avais pas notion que c’était un trouble, en fait. Je me souviens par exemple de l’époque où j’avais décidé de ne plus déjeuner le midi pour aller marcher. Un rythme que je récupère assez naturellement en vacances puisque je fais de gros petits déjeuners à l’hôtel, entre parenthèses. J’ai passé des heures entières à chercher comment avoir un quota de calories suffisants pour éviter de “bloquer mon métabolisme” et de souffrir de fatigue. Parce que le repas du midi est celui où, en temps normal, j’ingère le plus de calories donc si je le fais sauter, je risque de manquer un peu d’énergie. 

Retour en société

Et là, ça repart pour un tour. Cette rentrée est très marquante pour moi, même si ce n’était pas tant ma volonté que ça. Un retour tonitruant d’une vie sociale avec un nouveau boulot qui exige un réel présentiel. Pour le moment, je fais les cinq jours mais je vais rapidement passer à trois. Ca exige toute une réorganisation de vie. Notamment au niveau de l’alimentation et de la pratique sportive. En bref : c’est à quel moment que je bouge mon popotin et comment je fais pour sortir de l’affreuse routine du sandwich quotidien. J’aime pas tellement ça, les sandwichs, en plus. Le pain est souvent trop élastique, ça me défonce la mâchoire. Je pense que la phrase précédente est l’info la plus cruciale que vous aurez sur moi sur l’intégrité de ce blog. Donc je réfléchis. J’y réfléchis depuis que je sais que je vais être embauchée dans cette agence à une heure de chez moi. 45 minutes quand le Dieu TBM est de mon côté. Ce qui arrive assez peu. Manger sain, bouger comme il faut. Manger, bouger, j’ai bien intégré le message, dis donc. 

Manger et bouger pour sa santé
(c) Eva Creative

Beaucoup de changements, la voie royale à l’obsession

Donc je résume : un souci médical entraînant un besoin de vie saine, une nouvelle vie où il faut choper le rythme. Le terrain parfait pour que je m’obsède. Dans l’absolu, c’est très bien de vouloir une vie saine, hein. Manger équilibré, de bons petits plats maison. Se dépenser juste comme il faut. Surtout que l’activité physique est quelque chose qui me fait du bien, au niveau physique et mental. J’ai une meilleure énergie, je dors mieux, ça soulage mes angoisses. Je me sens mieux dans ma peau, littéralement. Le souci, c’est que je connais mon revers de médaille : la culpabilisation. Ma psy appelle ça mon obsession de la perfection. Ce doit être ça. 

Se bouger à la moindre occasion

Typiquement, dans mes plans de vie parfaite, y a la marche rythmée. En gros, une marche rapide sur un rythme de métronome. J’utilise l’appli Google fit mais je sais pas si c’est la meilleure et on en reparlera sans doute. Du coup, maintenant que je connais un petit mieux mes alentours, mon idée est de faire de la marche rapide de mon bureau à un station de tram où deux branches passent. Oui à Bordeaux, il y a des branches sur le tram, comme sur la ligne 13 à Paris. Et quand tu es sur une branche, tu as un tram toutes les dix minutes. En théorie. Selon Google maps, je mets 29 mn à pied pour rejoindre la station. Je pense qu’en marchant vite, je peux descendre à 20. Donc on dit : 30 mn de vélo (15 par trajet le matin puis le soir) + 20 mn de marche rapide au quotidien, c’est pas mal. Plus le sport le lundi soir où je fais des trucs style “body hiit forme fitness”, je ne sais pas quoi. Et de la power dance, aussi. Ca faudra que je vous en parle parce niveau petit bonheur, ça se pose là. Essentiellement parce qu’on fait n’importe quoi. Donc sur le papier, je bouge ++. Sauf que cette semaine, je l’ai pas faite, ma marche rapide. Parce que je suis partie trop tard, parce qu’il faisait trop chaud ou qu’il pleuvait, parce que je partais avec une autre collègue qui prend aussi le tram et qu’un troisième nous proposait gentiment de nous déposer à la station. Ah oui, mes nouveaux collègues sont pipous 3000. Bref, j’ai un idéal, je ne l’atteins pas, ça me fait du mouron.

To do list de vie parfaite
(c) Glenn Carstens Peters

Je ne supporte pas de perdre la maîtrise

Et c’est juste l’histoire de ma vie. L’orthorexie est juste une étiquette comme une autre dans mon cas. L’orthorexie est un vrai problème, hein. Il semble qu’il soit même à l’origine de problèmes de santé chez certaines personnes. Mais dans mon cas, je crois que ce n’est que l’expression de mon obsession de la vie parfaite. Je veux que tout soit comme je l’ai prévu, imaginé. Je supporte très mal quand ce n’est pas le cas. Exemple de mon dernier accident de vélo où j’ai fait réellement une crise de nerfs. Ok, j’étais en sang et j’ai vraiment cru que j’allais mettre des plombes à reconstituer ma peau. Alors que non, j’ai plus qu’une petite croûte sur le coude. Ca me rappelle mon enfance ! Oui, je sais pas pourquoi mais j’ai l’impression que j’ai passé ma petite enfance avec des croûtes aux genoux et aux coudes alors que je ne devais pas tomber tant que ça, quand même. J’ai pété un câble pas tant pour la douleur, même si je douillais, mais parce que ça venait tout gâcher. On avait passé une pure journée avec un massage divin le matin, un super film l’après-midi et là, à cinq minutes de la maison, le drame. Et ça m’a un peu contrariée de commencer mon nouveau boulot avec un pansement couche-culotte sur le coude. J’aime bien jouer à l’image que je vais donner à mes collègues. Bah, là, la vie a choisi pour moi, ce sera la croûteuse.

Une question de dosage

Bref, va falloir que je dose pour soigner mon foie correctement et doser, c’est pas mon fort. Je vais essayer de ne pas m’obséder sur ma vie saine et rester sur une ligne de faire du mieux qu’on peut. J’ai déjà troqué ma tranche de pain de mie contre des wasa fibres le matin et je me limite sur le dessert. Un fruit ou un yaourt sucré au miel, ça fera l’affaire. Et je me lance tant bien que mal dans le batch cooking pour me préparer des gamelles. A terme, j’ai décidé que je préparerais deux gamelles sur les trois repas en présentiel. C’est franchement pas la mer à boire. Et j’ai une petite idée sémantique pour alléger tout ça. Allez, petit foie, t’inquiète pas, je prends les choses en main

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