Quand surgit l’imprévu
Aujourd’hui, c’est ma rentrée ! Me voici à débuter une formation de data analyse et je suis… mi-stressée, mi-contente. Contente parce que je vais apprendre de nouvelles choses et que ça, j’aime toujours bien. Stressée parce que mon plan parfait pour devenir insight manager ne se passe pas tout à fait comme prévu. Et forcément, que se passe-t-il quand la vie n’en fait qu’à sa tête ? Je suis déstabilisée. Parce que comme je suis gentille, je devrais pas autant galérer parce que… A dire vrai, je n’en sais rien. Mais donc, que faire en cas d’imprévu ?
Le chemin était tout tracé
Mon plan était simple. M’inscrire à Pôle Emploi et attendre les quatre mois pour demander une réévaluation de mon dossier et choper les allocs pour lesquelles j’ai côtisées 15 ans. Et demander un financement pour ma formation vu que je veux changer de métier mais en faisant bien les choses. Sauf que non. Déjà, Pôle Emploi me fait suer à me réclamer des papiers qui ne vont jamais et quand tu les appelles “ah si, si, on a tout ce qu’il faut”. Vous savez pourquoi j’ai accepté le job sur Bordeaux alors que j’allais être moins bien payée et que je regressais dans mes fonctions ? Parce que j’avais pas envie de me frotter à Pôle Emploi et ses histoires de papier à deux balles. Et bien j’avais raison, c’est toujours autant la merde. Déjà première contrariété.
Va vite mais attends
Ensuite, c’est parti pour ma recherche de formation, j’ai pas envie de perdre trop de temps. J’ai des échanges téléphoniques avec plusieurs centres de formation dont un qui me dit cash “franchement, au vu de votre profil, ne vous attendez pas à avoir une formation financée”. Pardon ? Je file à mon premier entretien Pôle Emploi et la dame confirme “vous avez déjà un bac+5, vous n’êtes pas prioritaire”. Je m’étais promis d’attendre la rentrée pour faire une demande et tout mais ça aurait repoussé la formation à 2023. C’est pas que je sois très pressée mais considérant que je n’ai aucune source de revenus et que je ne suis pas certaine d’en récupérer une, je suis pas hyper motivée à l’idée de juste regarder mon épargne fondre sans rien faire. Oui, je peux me trouver des jobs d’appoint pour engranger un peu mais voyez l’idée. J’ai l’impression qu’on me demande à la fois de retrouver vite un job mais de perdre un temps infini en administratif. Et je dis ça, les conseillères Pôle Emploi que j’ai eues ont été vraiment bien. C’est le système qui est ivre.
Ma machine commence à fumer
Ainsi, ma machine que je pensais parfaitement rôdée crachote et fume. J’avance bon an, mal an, vers mon objectif. La formation, la certification, convaincre l’Etat de me donner de la tune pour pouvoir tenter de trouver un boulot sur mon job graal : les études. Oui, le data management, ce n’est que le plan B. Autant dire que si j’arrive pas à choper des allocations, c’est terminado le rêve des études. Je vais vite me chercher un CDI de data analyse, merci, au revoir. Du coup, de voir ma machine de plus en plus pétée, je doute, je commence déjà à renoncer. Tant pis, les belles histoires professionnelles, décidément, ce n’était pas pour moi.
Je m’étais racontée une belle histoire
Certains vont me dire que je dramatise un peu. Sans doute. Je me sens en défaut d’anticipation. Je pensais avoir une rupture conventionnelle du fait que j’ai demandé à partir au bout de trois mois mais non. Même pas. Tant pis, financièrement, je peux gérer et puis je vais pouvoir me faire financer ma formation vu que c’est du solide. Ah non, non plus… Ma belle histoire de reconversion, elle commence à avoir du plomb dans l’aile. Evidemment, rien n’empêche un happy end mais le doute fait désormais partie intégrante de l’équation.
Faudrait apprendre à vivre au présent
Très bien, on a identifié l’imprévu et l’angoisse qui en émane. Maintenant, on fait quoi. Héééééé… Alors sur le papier, c’est über simple. Vivre le moment présent. Le ici et maintenant de sophrologie. Le truc où je suis la plus nulle du monde. Déjà parce que j’anticipe trop le négatif. Ahlala, la société attend de moi que je ne traîne pas trop à retrouver un emploi. Puis j’ai dit à mes parents que je trouverai facilement, faut pas que ça traîne. Faut pas que ça traîne. Je me mets une telle pression que je commence à angoisser de prendre le mauvais chemin. Alors que, comme dirait une bonne amie “commence à changer de vocabulaire, il n’y a pas de mauvais chemin”. Oui, c’est vrai. Faut que j’arrête de croire qu’à chaque CDI que je signe, je le fais avec mon sang. Que c’est “le dernier”, que je peux pas me planter. Ouais, le dernier n’a même pas duré 6 mois donc finalement… Puis comme dit ma coach “ne te pollue pas avec tout ça. De toute façon, ta formation, tu vas la faire, non ?”. Oui. Concentrons-nous là-dessus.
Mais y a pas que l’imprévu que je dois digérer, il y a autre chose, aussi. On verra ça semaine prochaine !