Sortir de ma coquille

Sortir de ma coquille

C’est ma rentrée, aujourd’hui ! Oui, un peu plus tard que les autres, je suis une vacancière de septembre, moi. J’ai hâte de vous raconter tout ça, d’ailleurs. Pendant que vous lisez cet article, mon jolis sac à dos vert menthe tout neuf, ma trousse chocolatine, mon coude en lambeau suite à une nouvelle chute de vélo et moi faisons nos premiers pas dans une nouvelle entreprise. Je ne peux pas dire que ça m’émeuve particulièrement en soi. D’abord parce que j’ai changé d’entreprise trop souvent pour que ce soit un événement. Mais c’est aussi la quatrième fois que je débute un emploi en septembre. La rentrée, nouvel emploi, la folie ! Mais cette fois-ci, je ressens le besoin fou de sortir de ma coquille.

Sortir de sa coquille

 

Toujours envie de plein d’activités

J’en ai déjà parlé sur mon article sur le fait de prendre soin de moi mais c’est une telle effervescence que ça mérite un article à part. La rentrée est toujours pour moi un grand moment. C’est là qu’on se dessine un peu une nouvelle vie. A moi les cours de théâtre, le club de kayak et les cours de fitness qui font mal aux cuisses. J’ai de grandes ambitions, cette année. Comme chaque année. Et je dis ça : le théâtre n’a pas répondu à mon mail et je vais pas avoir le temps de l’appeler aux heures ouvrées et ça me saoule. Le kayak, je ne suis pas sûre pour le club. Y a que les abdos fessiers que j’ai testés. Et vu que là, de suite, j’ai le coude en charpie et des trous dans les paumes de main, c’est un peu compliqué de faire certains exercices genre la planche ou même le chien tête en bas. Yay !

Pendant longtemps, j’ai chillé chez moi

Mais cette rentrée me donne la sensation d’un réveil post Covid. J’ai vécu littéralement trois ans en semi ermite, enfermée dans ma cabane. Il y avait certes la comédie musicale à Paris mais l’an dernier, par exemple, je n’ai rien fait. Depuis que je suis à Bordeaux, je n’ai pas de vie sociale et je ne cherchais pas à en avoir. Je voyais Anaïs quelques fois et basta. Et ça m’allait, hein. J’adore notre appart, notre quartier. Je m’y sens bien. J’ai envie de passer mes soirées à chiller en mettant mes blogs à jour, en faisant des loisirs créatifs ou en jouant à Zelda vu que quatre mois plus tard (moins trois semaine de blessure au pouce), j’ai toujours pas fini. Curieusement, je n’ai eu que peu d’énergie sociale depuis le confinement. C’était pas fou avant non plus mais vu que le confinement est tombé en hiver, c’est pas un moment où je m’épanouis dehors donc bon. 

Les joies de l'hiver : plaid et boisson chaude
(c) Niels Zee

J’aime papoter

Et pourtant, j’aime bien rencontrer des gens. J’aime parler, échanger. Durant ma dernière expérience pro dans mon ex boîte au carré, il y a eu trois soirées. Enfin, deux, la troisième a eu lieu après. Et à chaque fois, j’en repartais contente d’avoir parlé avec des gens, reboostée en un sens. J’adorais les répétitions de la comédie musicale parce que je discutais avec des gens qui ont d’autres vies, qui font des métiers ou des activités que je ne connais pas du tout. Même cet été au lac, outre ma pote Aurélia et son amie Laure qui a fini par m’adopter, j’ai parlé avec plein de gens. Une dame qui voulait savoir ce que je faisais comme exercice d’aquagym et un Irlandais qui m’expliquait qu’il allait quitter Bordeaux à la fin de l’année parce que ça fait 18 mois qu’il est là et que c’est dur de sympathiser. 

Un été plus léger

Il est certain que je suis mieux dans mes baskets qu’il y a un an où j’avais passé un été un peu ronchon. J’avais beaucoup de rancoeur quant au poste que j’avais quitté, j’avais des sentiments très négatifs envers la directrice de Sunlight qui n’a pas assumé sa part de l’échec. Refaire le match, rejouer des scènes dans sa tête où tu balances tes quatre vérités aux gens. Une spécialité Ninesque. Là, curieusement, cette fin de contrat a finalement sonné comme un baume sur mes blessures pro. J’en reparlerai. Du coup, j’ai passé un été léger et j’ai mieux digéré mes mésaventures. Même si ma chute en vélo de vendredi, sur le coup, ça a viré en véritable crise de nerf. Et le trottineur avec qui je suis entrée en collision s’est tellement fait crier dessus qu’il s’est fait tout petit. Je hais les trottinettes électriques. Mais je fais très vite preuve de philosophie. Ce dont je n’aurais pas été capable l’an dernier car j’étais coincée entre ma rancoeur et mes angoisses par anticipation. Ca aussi, faut que je vous en parle.

Après un été insouciant
(c) Vitolda Klein

Un retour au travail

Bref, j’ai l’énergie. Une énergie sociale que je n’avais plus depuis trois ans. Je ne dis pas que ça va durer 107 ans mais pour la première fois depuis le covid, je vais avoir un boulot avec du vrai présentiel. Je veux dire Epicéa, y avait des confinements qui intervenaient régulièrement et quand il a fallu revenir quatre fois par semaine, j’avais décrété que ça ne me concernait pas. Parce que je savais que j’allais partir, certes. Chez Sunlight, la même. Confinement puis vu que j’avais plus vraiment d’équipe, je passais une tête de temps en temps. Mon truc, c’était de venir le matin et me barrer à midi. Comme ça, on m’avait vue, c’est bon. Et dans ma boîte au carré, vu que j’allais au taf en même temps que mon chef qui ne venait quasi jamais… autant vous dire que mon vélo pliable acheté exprès, je l’ai pas encore rentabilisé. Heureusement que je vais pouvoir l’utiliser sur une partie de mon nouveau trajet. En espérant qu’aucune trottinette ne vienne jouer les trouble-fêtes. Du coup, je ne sais plus avoir de réelle vie sociale.

Faut que je fasse un peu d’efforts, aussi

Et je n’ai pas fait d’effort non plus. Parmi mes résolutions de la rentrée, j’ai celle de demander plus régulièrement des nouvelles aux gens que j’aime et qui sont loin. Ces amitiés qui se distendent un peu avec la distance. Ca ne coûte pas grand chose et ça fait plaisir à tout le monde. Pareil pour ma vie sociale bordelaise. Proposer plus de trucs à Anaïs, prendre l’habitude d’aller boire un verre avec Matthias, mon ancien chef de ma boîte au carré. Surtout que lui, il m’a posé le truc direct “ce serait cool qu’on se refasse un verre à la rentrée mais toi, propose, car moi, je ne sais pas faire”. Ca m’a un peu fait tilt. Moi, je propose peu. Par peur de déranger, la plupart du temps. Par flemme ou par manque d’énergie sociale, aussi. Je vous jure, j’en étais arrivée à un point où j’avais parfois un manque d’énergie pour envoyer un mail. Un maaaaail, le truc qui te prend trois minutes. 

Envie de partager des choses

Et puis là, me voilà prête à sortir de ma coquille. Je ne suis pas certaine de l’expliquer. Est-ce parce que le job me motive et que j’ai trouvé ma future cheffe très sympa ? Qu’elle a prévu un petit déjeuner et un déjeuner d’accueil et que je participe à une soirée dès mercredi ? Est-ce juste une phase dans ma vie ? J’ai eu ma (longue) phase down, je repars un peu en up,  niveau énergie sociale ? Ca fait quelques temps que je ressens le besoin de rencontrer des gens pour m’ouvrir à de nouvelles choses. Sympathiser avec des gens qui pourraient m’initier à des activités, je ne sais pas. Rien de sexuel, hein. Et je ne suis pas dans une vision utilitariste des amitiés où je n’aurais d’amis que pour ce qu’ils pourraient m’apporter. C’est pas ça. Juste que, oui, je suis super bien chez moi, j’ai beaucoup d’activité “solo” comme l’écriture, les loisirs créatifs, la console… Mais varier les plaisirs, c’est bien aussi. Tout est question de juste milieu. 

Trouver le juste équilibre
(c) Kyson Dana

Bref, c’est la rentrée sortie de ma coquille, accrochez-vous… il ne se passera peut-être rien mais comme j’aime cette énergie du moment, j’avais envie de la partager. 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *