Le Power dance, le n’importe quoi dans la bonne humeur

Le Power dance, le n’importe quoi dans la bonne humeur

Janvier, mois morose, gris et humide. Le moment parfait pour  vous partager un petit bonheur. Parce que je suis encore dans la magie de la nouvelle année et que ça me met de charmante humeur. Profitons-en avant que je me remette à écrire des “de toute façon, l’Humanité ne mérite pas de survivre” et autres “les dominants sont des gens médiocres qu’il faudrait dégager fissa”. A peu près. Donc aujourd’hui, j’ai envie de vous parler du Power dance, un cours fitness chorégraphié découvert récemment et que j’affectionne particulièrement car… je lâche prise. 

Le power dance : faire de la danse en s'amusant

Danser entre deux cours de fitness

Résumé des épisodes précédents : j’ai intégré une nouvelle boîte en septembre et dès la première semaine, je gagne un an d’abonnement dans un club fitness. Avec notamment des cours. Comme ma cheffe gagne aussi, nous voici à partir ensemble le lundi se bouger le popotin. On suite grosso merdo trois cours : un “fit & form” qui consiste à faire des squats et courir sur place, à peu près. Un jour, j’analyserai le fait que je déteste le running mais courir sur place, ça, ça va, j’aime bien. Mais pas sur des tapis de course parce que j’ai peur de tomber, évidemment. On finit par des abdos mais entre temps, nous avons du Power Dance. Nom non contractuel. En gros, tu prends de la zumba, du dancehall, du hip-hop, de la samba ou je ne sais quoi. Tu touilles et ça donne la Power dance. La vraie description, c’est “pendant 30 mn, on essaie de suivre la prof comme on peut”. 

Du gigotage approximatif en rythme

Alors en vrai, ça donne la prof qui danse, 20 à 30 meufs qui gigotent n’importe comment derrière, on se retrouve plus ou moins sur les moments où on doit taper dans les mains. Vous vous souvenez de cette scène dans Friends où Joey doit faire apprendre une choré à tout un tas de gars et quand les mecs s’exécutent, c’est le chaos. Et bah c’est environ l’effet que me fait la Power Dance. Beaucoup d’approximation et d’improvisation sur des airs entraînants.

Cours de danse collectif
(c) Danielle Cerullo

Amuse-toi et oublie le reste

Alors pourquoi j’aime ça vu que ça a l’air bien galère à suivre. Et bien parce que, pour une fois, je m’en fous de faire à la perfection. J’ai vraiment eu le déclic il y a quelque semaines, alors que je décidais d’arrêter de m’obnubiler sur la bonne exécution pour décider de m’amuser. Après tout, je me dépense et me défoule, que demander de plus ? Et la consigne est claire : faites ce que vous pouvez (et priez pour vos âmes). Je dois en être à une vingtaine de séances et je chope assez peu les pas. Je tourne à droite au lieu de gauche une fois sur deux et inversement. Mais je m’en fous. Et c’est tellement bon, en fait. L’essentiel n’est pas de bien exécuter mais de s’amuser. Je ne suis pas en train d’apprendre une choré pour un spectacle. Je suis juste là pour suer en rythme.

Lâche la pression sur la perfection

Et c’est l’antidote parfait à mon obsession de la perfection, lourdement soulignée par ma psy la dernière fois que je l’ai vue. Faut dire qu’en ce moment, elle se porte à merveille. Mon obsession de la perfection, je veux dire, pas ma psy. Enfin, j’espère qu’elle se porte bien, néanmoins. Parce que je suis encore neuve à mon poste, je suis à fond dans mon envie de paraître parfaite puisque je dois faire bonne impression. Pour vous dire, la semaine dernière, y a eu un bug sur une pub LinkedIn. J’ai cru que ça venait de moi mais non. J’ai ruminé littéralement tout le trajet pour aller au boulot. Ma cheffe “non mais attends, c’est pas grave”. Et moi, sincère “oui mais je déteste me planter”. Alors qu’à l’arrivée, j’avais fait les choses correctement, en plus. Mais que voulez-vous, des années de maltraitances professionnelles, on finit par ancrer quelques à priori négatifs sur soi. Je suis même persuadée que mes failles narcissiques sont aujourd’hui plus dues à mon parcours pro qu’à mon enfance

Pas de bêtises en public

Je veux bien faire, tout le temps. J’en parle régulièrement ici. Ne pas être le boulet, être l’élève appliquée. Au boulot et dans mes loisirs. Genre lors d’un de mes ateliers créa de cet été, celui de la jesmonite. Je m’étais trompée dans mon dosage, rapport à une balance qui s’était mal déclenchée. Je me retrouve donc avec beaucoup trop de préparation et je m’en excuse.

“Ohlala, je fais des bêtises.

– Ah ben il en faut toujours une.”

J’ai dû faire une drôle de tête puisque la prof a désamorcé immédiatement en mode “mais non, je plaisante. On est là pour apprendre”. Moi, je suis là pour être parfaite, en fait. Les bêtises, je les fais dans l’intimité de mon foyer. 

Danser
(c) Jurien Huggins

Girls just wanna have fun

Bref, la Power dance, c’est cool et ça m’amuse. Tant pis pour le patate style, les bras qui bougent à contre-temps, le pied gauche qui part quand ce devait être le droit. Ou l’inverse. Et l’inverse, même, devrais-je dire. C’est juste de la gesticulation avec une prof qui nous applaudit à la fin car nous sommes merveilleuses. Alors que je suis persuadée que pas une n’a réussi la moitié d’une choré. Ca tombe bien, ça n’a jamais été le but. Le but, c’est juste de s’amuser. Et je vais vous dire : abandonner la perfection une fois de temps en temps, quelle détente ! 

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