Un été de loisirs créatifs

Un été de loisirs créatifs

Enfin, surtout une période parce qu’après, je me suis blessée la main gauche et j’ai préféré la laisser tranquille. Elle va mieux d’ailleurs, ça me ravit. Mais voilà, quitte à être au chômage, je me suis dit que l’occasion était belle d’apprendre des trucs. Des trucs de loisirs créatifs. Je pense à ma carrière imaginaire de plasticienne, voyez-vous. D’ailleurs, j’ai eu une idée pour ma boutique Etsy, tout aussi imaginaire pour le moment. On verra ça fin d’année. J’ai pas dit de quelle année. Mais alors, qu’ai-je découvert cet été ?

Un plan de travail de loisirs créatifs
(c) Jazmin Quaynor

Ne pas s’enfermer dans la recherche d’emploi

Le plan était simple : profiter de mon chômage pour ouvrir mes écoutilles. Je voulais éviter de retomber dans le burn-out de la chômeuse où, petit à petit, mon univers se résume à un seul truc : la recherche d’emploi. De façon générale, je crois qu’il ne faut jamais que notre vie ne se résume qu’à un truc, quand bien même le truc en question serait cool. Forte de cette décision, je commence à fouiller un peu le net pour trouver quelques ateliers. Une fois de plus, Bordeaux, c’est pas Paris, y a un peu moins de possibilité. Surtout en juillet-août. Mais j’ai quand même vite rempli mon agenda avec 4 ateliers. Bon, aucun ne tombant durant mon préavis malheureusement. Bah oui, on me sort comme une malpropre, j’allais pas faire d’excès de zèle. 

L’atelier résine

Ca fait bien vingt ans que la résine m’intrigue. Je trouve le concept de créer des objets transparents assez fous. Pour vous dire, j’ai gardé toutes les pétales de mon bouquet de fleurs d’anniversaire pour en faire des trucs en résine. “Trucs » oui parce que j’ai pas trop décidé quoi. Je ne mets de boucles d’oreilles pour des raisons de “mes trous se sont rebouchés”, je ne mets pas de bracelets ou de collier. Je pensais à des dessous de verre mais on s’en sert pas non plus. Bon, peu importe. Je suis là pour expérimenter. Nous allons donc partir sur deux petits pendentifs, un badge, des jetons sur le glaçage, un pendentif ovale avec fleurs et paillettes qui fera un chouette porte-clé.

Peur de la chimie

J’ai toujours un peu de stress quand je dois trafiquer des produits un peu chimiques. Je crois que ça me vient d’un centre aéré où nous avions fabriqué des bougies et où les monitrices avaient été très intenses dans leurs préconisations. En mode “la cire, ça peut défigurer”. Moi, j’avais compris “si tu t’en mets sur le doigt, ton visage sera contaminé”, littéralement. Du coup, j’ai toujours une petite appréhension mais en vrai, c’est easy. Tu mélanges tes produits avec douceur et tu glaces ou tu moules. A noter cependant : on a laissé un fond de résine un peu traîner et ça chauffe. Vraiment. C’est chimique.

Des badges et des jetons

Bilan : la résine, c’est sympa, surtout le glaçage finalement. J’ai envie de m’en servir pour faire des badges et des jetons. Bon, les jetons, ce serait plus pour mon copain mais y a plein de trucs sympas à faire. 

Un atelier de résine epoxy

L’atelier jesmonite

J’avais envie de me mettre à la conception de petits pots en béton mais la jesmonite, c’est mieux. Plus léger, facile à travailler et à customiser. J’ai donc réalisé un vide-poche et un… deuxième vide-poche, je ne sais pas. L’idée étant surtout de travailler les couleurs et les incrustations de matière. Et là, autant vous dire que ça m’a donné très envie de m’en acheter pour jouer. Déjà, mon mec serait intéressé par l’effet marbre pour que je lui fasse des socles de figurines. Moi, mon projet, ce sont vraiment les petits pots que j’ai envie de disséminer dans mon jardin avec un peu de terreau pour laisser la nature faire son oeuvre. Je veux dire mes jardinières sont squattées par plein de fleurs sauvages, autant leur donner un vrai terrain d’épanouissement. Et peut-être que je me cultiverai quelques succulentes pour mon bureau aussi, à voir. Déjà que j’ai récupéré un petit aloé de mon ancien taf au carré. Oui, c’était mon auto cadeau de départ. Bref, la jesmonite je vais y revenir, j’ai envie de jouer avec du sable coloré, notamment.

Un vide-poche en jesmonite Un vide-poche en jesmonite

 

L’atelier dôme

Là, l’idée était de travailler un peu l’univers diorama mais finalement, ça a plus donné une cloche de cabinet de curiosité avec des fleurs séchées et des papillons… en origami ! L’origami, c’est un truc qui me tente depuis longtemps, depuis le Japon. Mais j’avais un peu testé et je ne comprenais pas bien l’explication du livre donc j’avais laissé tomber. Nina la patience, épisode 45. Là, me voici donc à plier du papier pour faire des papillons en origami et… mais c’est facile, ahah. Je plie, je plie, je plie. Une quinzaine de papillons de différentes tailles. Plie, écrase, retourne, replie. 

Des papillons en origami

L’enfer de la colle chaude

C’est un peu le haut fait à retenir de cet atelier. Et le fait que la colle chaude, c’est l’enfer. La colle chaude, à une époque, c’était l’alpha et l’omega des loisirs créatifs. Sauf que… bah déjà, ça brûle. Je me suis un peu brûlée avec le pistolet pour ma part en le touchant par accident. Ca va, ma peau réagit bien aux brûlures. A peu près le seul truc auquel elle réagit bien parce que faut voir comme elle gonfle à la moindre griffure ou piqûre de moustique. En fait, mes piqûres de moustique (tigre), je pourrais les prendre en photo et les coller sur un fond bleu et ce serait une carte d’univers d’heroic fantasy. Non parce que ça ne gonfle pas uniformément, naaaan. J’ai des caps et des péninsules. Donc déjà, d’où vous mettez autant de colle chaude dans des DIY pour gosses mais surtout… Ca fait des fils. Partout, tout le temps ! Parmi mes croyances limitantes, y a le côté souillonne. Je vous jure, je déteste utiliser de la colle en DIY parce que j’ai le souvenir des sticks Uhu de quand j’étais gosse qui faisaient des pâtés et des traces noires. Là, j’avais juste l’impression de gâcher tout mon travail. Help ?

Un diorama sous cloche

L’atelier broderie

 

Celui-là, je le mets en fin parce que ce fut mon préféré. Même si j’ai fait juste un petit motif avec un remplissage un peu alternatif façon pointilliste et que j’ai envie d’en refaire un pour apprendre une technique de remplissage satisfaisante. Oui, je peux regarder un tuto sur youtube aussi, oui. La broderie, ça faisait longtemps que ça me faisait de l’oeil. Déjà parce que ça me paraît une bonne façon d’avoir des fringues uniques à prix raisonnable. J’aime bien cette idée. Une petite broderie mignonne, des fleurs, des cactus, des sirènes. Faut que je me renseigne si je peux faire des broches aussi. Comme ça, je peux customiser quelques t-shirts ou sweats basiques mais aussi rajouter un peu de pimp sur des vestes, varier les plaisirs…

Un petit citron brodé

Un loisir créatif si relaxant

Mais surtout, la broderie, ça déteeeeeend. Là, l’atelier a duré trois heures et je suis sortie de là totalement zen. Et c’est vraiment ce dont j’ai besoin dans la vie, de bulles de déconnexion. J’avais eu ça cet hiver quand je faisais mon nanowrimo et je dois vraiment reprendre. 30 mn le matin, 30 mn le soir avec de la musique, m’impliquer dans une activité qui demande suffisamment de concentration pour m’extraire de ma vie tout en m’offrant suffisamment d’espace mental pour rêvasser et concevoir mes petites histoires, avoir des idées d’articles… 

Encore plein d’envies

Après, j’avais envie de faire des ateliers crochet parce que j’ai pas réussi à faire quoi que ce soit toute seule. Parce que j’ai un peu envie de me faire des pulls en grosses mailles de crochets. Je ne sais pas comment ça s’appelle. Et j’avais envie de reprendre la couture, notamment me faire des vestes kimonos. Parce que ça va bien avec une chemise un peu basique pour les saisons douces. Et puis mon rêve : trouver des ateliers dioramistes pour apprendre à peindre des décors pour donner un peu de relief. Après, je peux toujours me faire ma propre technique, comme le Powerpoint art… Surtout que j’encourage mon mec à s’impliquer dans ses activités donc quand il sera occupé hors de la maison, j’en profiterait pour faire des petits loisirs créatifs. Et faut aussi que je m’achète une table qui se passe sur le canapé pour pouvoir déjà un peu broder le soir, en matant des bêtises.

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