Le pouvoir de la carotte

Le pouvoir de la carotte

Bonjour, cet article ne parlera pas de bêta-carotène ou de vitamine B. Pas même d’anti-oxydant ! Mais mangez des carottes, c’est bon pour la santé quand même. Non, aujourd’hui, on va rester dans la motivation car j’ai un petit souci de carotte. En tant que récompense, j’entends. Parce que j’essaie d’avoir une vie satisfaisante et que j’essaie de me trouver des petits cadeaux de moi à moi quand je fais bien mais… je sèche. Je sèche complet. Parce que j’ai quelques contingences qui font que je peux pas choisir n’importe quoi comme carotte. Faudrait pas que ça me mette dans une situation délicate ou que ça ruine mes efforts ou je ne sais quoi. Donc je vous propose une petite revue des pour ou contre de chaque carotte pour essayer de trouver une inspiration.

Se faire un petit cadeau, une carotte motivationnelle
(c) Freestocks

Une carotte alimentaire

Non je parle toujours pas du légume. Même si j’en mange une demi crue tous les matins au petit dej. Il y a 15 ans, je m’étais trouvée une carotte alimentaire à base de « un entretien réussi, un éclair à la framboise ». Sauf que là, la donne a pas mal changé. Non que je m’interdise les éclairs mais, déjà, je vis à environ 500 km de la pâtisserie qui faisait les fameux éclairs et je ne sais même pas si elle existe toujours puisque j’ai occupé trois logements différents depuis que j’ai quitté l’appart de l’éclair à la framboise. Alors je pourrais remplacer. La boulangerie à côté de chez moi fait d’excellents flans et je suis une amoureuse du flan. Recette que je n’ai jamais exécutée d’ailleurs, mmm. Ou un cannelé car Bordeaux ou une petite glace à la fabrique givrée ou les sorbets d’amour. Mais il y a deux éléments qui ne fittent pas avec la récompense alimentaire. Déjà, j’essaie de respecter la parité alimentaire avec Victor. Parce que si je me fais un gros goûter et que mon mec n’en fait pas, je ne risque pas d’avoir très faim le soir alors que lui, oui. Et ne pas manger avec lui bousille tout le plaisir de la carotte, en fait. Mais surtout, on va croiser le problème majeur qui va impacter ma deuxième carotte…

Une carotte de temps pour moi

Mon plus grand plaisir dans la vie, c’est d’avoir le temps. Ou du moins la sensation de l’avoir. Donc la carotte de m’offrir du temps devrait fonctionner à balle pour moi. « Allez, tu travailles sérieusement pendant x temps et après, tu as droit à une balade, une séance lecture, une partie de Final Fantasy VIII sur Switch… ». Voire une séance de bien-être genre massage, spa ou je ne sais pas quoi. On est à 100% dans « après l’effort, le réconfort ». Une carotte qui fonctionne assez régulièrement chez moi puisque c’est à peu près comme ça que je bosse. Tabasse ta pres et après, tu auras le droit de souffler cinq minutes en faisant de l’écriture ou du Powerpoint Art. Sauf que je me fais à peu près tout le temps carotte. Pas dans le sens récompense, là. Ni dans le sens légumes. Vraiment, ce mot carotte a tant de signification, c’est fou. Bah oui, toujours pareil : je me concocte toujours une to do list des enfers en minimisant le temps que ça va me prendre. Donc m’autoriser une pause douceur, que ce soit un goûter, une balade ou un peu de création, ça va me mettre plus dans la panade qu’autre chose. Donc je remets ma carotte à plus tard et n’en profite jamais. Alors posons-nous sur…

Faire une pause après avoir bossé dur
(c) Etienne Girardet

La carotte cadeau

Celle-là me plaît beaucoup sur le papier. Je m’accorde un crédit « bons scores » sur certains items et je m’offre le truc qui me fait de l’oeil une fois le contrat rempli. Ca me vient de ma tante qui m’expliquait que quand une de ses amies avait envie d’une chose onéreuse genre un appareil photo ou un voyage, elle arrêtait de fumer le temps d’accumuler la somme. Technique qui m’a souvent tentée. Mais vu que j’ai jamais énormément fumé, j’aurais mis un temps infini à obtenir ce que je voulais. Et de toute façon, aujourd’hui je ne fume plus. Mais surtout, actuellement, je n’ai aucun revenu. Zéro, peanut. Donc m’acheter un truc pour me féliciter, une fois de plus, c’est plus de la punition à long terme qu’autre chose. Alors oui, on pourrait se dire que carpe diem. On peut se faire plaisir maintenant et gérer plus tard. Et puis si on repart sur l’idée du goûter plaisir, ça ne coûte pas 300 balles non plus. Mais comment pourrais-je kiffer alors que la petite voix vicieuse me susurre que je ne suis pas raisonnable ? 

Je voudrais kiffer ma carotte

Parce que mon but, c’est de savourer. Evidemment, chaque tâche accomplie génère un gain et une satisfaction. Ah, j’ai fini mes exercices de formation et j’ai pas tant galéré. Ahah, je suis dégourdie. Idem pour mes exercices de Duolingo, je reconnais des mots en coréen et en grec ! Quand je fais le ménage ou le rangement, il y a le plaisir d’une maison qui sent bon et bien ordonnée. Mais j’aime cette idée de si… alors. De gagner mon petit plaisir. De me récompenser si je réussis. Par exemple, je m’étais promis de me payer un séjour à Stockholm si je parvenais à gagner de l’argent avec Green !. Vu que mes résultats financiers furent négatifs et bien, je ne suis pas encore allée dans la capitale suédoise. Mais de toute façon, avec mon histoire de ne plus prendre l’avion, je ne suis pas prête d’y aller, ahah. Même si je suis en train d’imaginer des voyages en train à étapes, on pourrait passer par la Belgique, Danemark puis retour par Amsterdam et l’Allemagne. Mmm. Je m’éloigne du sujet, là.

Des petites parts de carrot cakes
(c) Jem Sahagun

Y a toujours un revers de la médaille

En fait, je trouve qu’il est difficile de trouver une chouette carotte qui n’ait pas un sérieux inconvénient. Déjà, un achat, bon… J’ai un peu envie d’entrer en décroissance rapport au fait que l’ultra-consumérisme me paraît mortifère et que je possède déjà trop de choses. Donc même quand l’argent reviendra, ça ne règlera pas la question. Sauf à me payer un massage, un atelier DIY ou je ne sais quoi mais il ne faut pas que ça impacte négativement ma to-do. Peut-être que je devrais rester modeste. Me féliciter avec un peu d’huile essentielle dans le diffuseur en mode parfum de victoire. 

La nécessité de se faire plaisir

Bref, c’est décidé : dès que je retrouve du boulot, je me fais une journée au spa. Pour le reste, je ne sais toujours pas même si je pense que la solution est dans la carotte temps. Plus d’ailleurs parce que ce serait pas mal que j’apprenne à arrêter de me charger la mule pour rien et troquer les « il faut« , « je dois » par « ça me ferait du bien ». Comme quand je me prenais un bon bain chaud pour lire un magazine quand j’étais plus jeune. Bon, là, j’ai plus de baignoire  mais je ne manque pas d’imagination pour trouver un équivalent « détente et jouissance ». Mmm.

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