Optimiste, moi ? Oui à l’excès

Optimiste, moi ? Oui à l’excès

Salut, saluuuut ! Ça va les petits amis , Écoutez, moi, je suis retournée en plein burn-out. Mais j’ai doublé ma dose de CBD et on dirait que ça calme bien mon bidou alors c’est toujours ça de pris. Vous allez me dire. « Oh bah, ça va, pour une meuf en burn-out au bout d’un mois de nouveau taf, elle le prend plutôt bien ». Alors je vous cache pas que ça dépend des moments mais surtout, j’ai un secret. Je prends mon mal en patience. Car demain, ça ira mieux. Ça finit toujours par aller mieux. Hé oui. Malgré mes quasi 42 ans, je suis une éternelle optimiste. Des fois un peu trop, d’ailleurs. 

Je suis toujours optimiste
(c) Lidya Nada

Je suis optimiste pour l’immédiat

Oui, cet article est un peu la suite du précédent rapport au super reportage d’Arte sur l’optimisme. Je ne sais pas si les Humains sont d’un naturel optimisme mais moi oui. Enfin…  je le suis pour ma petite personne. Je ne pense pas que le monde dans sa globalité va vers le meilleur. Déjà le Covid qui vit sa meilleure vie parce que bon, y a des élections dans trois mois et faudrait pas énerver les électeurs…  Les tuer, par contre, ça va. Et on se débarrasserait du Covid qu’une nouvelle maladie transmise par les animaux ne va pas tarder à débarquer. Tu rajoutes à ça le réchauffement climatique et la montée des fascismes… Non, vraiment, je ne suis pas optimiste. Je ne suis même pas optimiste pour mes vieux jours. Je ne suis pas certaine de vivre bien vieille et couler des jours heureux à la retraite. Non, le grand avenir me paraît fort sombre. Par contre, je crois aux lendemains qui chantent. Littéralement. Demain ça ira mieux. C’est ce qui me fait tenir quand le boulot devient poison. Ce qui n’est pas très self-care… 

Les lendemains qui chantent

Car oui, je crois que, parfois, mon optimisme me nuit. J’en parlais la semaine dernière, quand je me mets dans le trouble en me surestimant, par exemple. Mais surtout, je crois que croire en des lendemains qui chantent fait le lit des frustrations. Carrément, oui. J’ai des ambitions pour 2022. Premier semestre : trouver mon équilibre dans cette nouvelle vie. A base de meilleure alimentation, de sport et d’épanouissement personnel, en gros. Puis au second semestre, je vais vivre ma petite activité d’artiste en ouvrant ma petite boutique en ligne. Pour le plaisir plus que pour en réellement gagner ma vie. Et faut que je publie un roman ou deux quelque part entre tout ça. Augura pour sûr, peut-être Uchronia. Et aussi jouer ma comédie musicale où je serai une sorte de Fallon Carrington. Reprendre l’écriture… Ça fait beaucoup ? Oui mais j’y crois car…  je suis optimiste. 

L’optimisme, c’est le déni ?

Ou dans le déni ? Mmm. Je n’aime pas beaucoup les esprits chagrin. Ok, on a tous des jours avec et d’autre sans. Je ne demande pas à ce que chacun vive sa vie comme s’ il était dans la scène d’ouverture de Lalaland. Seulement, ce serait bien aussi de ne pas se comporter comme si on vivait dans la tête de Bourriquet. L’âne dans Winnie l’ourson, là. Désolée, j’ai pas de meilleure référence sous la main, là de suite. Voir tout en noir me paraît contre-productif et usant à la longue. Surtout pour vos camarades qui doivent user de leur énergie pour vous remonter le moral. Si on a tous détesté ce camarade de classe qui sortait limite en larmes des interrogations écrites car « il a tout raté » et qu’il chope un 15, ce n’est pas pour rien. Cependant, est-ce qu’on n’a pas un peu envie de pousser dans le fossé l’éternel optimiste, celui qui se réjouit d’être perdu en forêt parce que bon, « on va bien nous retrouver et regardez comme c’est beau ! ». Être optimiste, c’est perdre parfois un peu de pragmatisme. Et je vous jure que c’est double peine en vérité. 

Quand t'as pas le choix d'être optimiste
(c) Kari Shea

En ce moment, j’en chie

Exemple concret. J’ai donc commencé un nouveau taf et c’est vraiment difficile. Pas le métier en soi mais on tourne en équipe réduite depuis mon arrivée avec de multiples congés maladie. Dire que j’en chie est un charmant euphémisme. Mais tous les matins, je me lève en me disant que ça va aller. Un bon coup de collier et ce soir, promis, je respecte mes horaires. 18h30, je coupe et comme ça je fais du sport. Puis peut-être de la cuisine. Puis après manger, j’écrirai, je ferai les soldes, un peu de PowerPoint Art ou tout autre activité épanouissant. Et puis je lirai. Finalement, chaque fois, c’est la même chose. Je termine à 19h au mieux, j’ai fait une seule séance de sport mardi dernier, j’écris pas, je PowerPointarte quasi plus. Et même lire, j’y arrive pas. Frustration puissance 10 000. Et oui, je me prévois un planning chargé, je le sais mais…  j’y crois. J’y crois à chaque fois. Jusqu’à la déraison. Je boude le dimanche car j’ai pas eu le temps de tout faire et mon mec me rappelle que j’avais prévu trop de choses. 

Mais j’ai toujours eu des happy ends

Mon optimisme ne sort pas non plus de nulle part. Quand c’est la merde, je me souviens de toutes les fois où je m’en suis bien tirée. Le nombre de fois où ça partait mal et en bout de piste, je n’étais quitte que pour une bonne frayeur. Là encore : peu avant mon arrivée sur Bordeaux, j’arrête de chercher du taf. J’ai prévu un bilan de compétences et une reconversion mais ça me stresse quand même pas mal. Oui, je déteste le travail mais je déteste encore plus l’incertitude. Etre au chômage en ce moment, c’est pas le projet qu’encourage nos gouvernants… Et là, pof, une vieille candidature resurgit, je suis embauchée. Je… quoi ? Et le pire, c’est que je trouve ma nouvelle boîte bien chouette. Bon, c’est très dur mais je bosse sur les berges de la Garonne et j’apprends des trucs. Y a si pire dans la vie.

Bordeaux petit matin

 

Un emploi du temps pour tout caser

Cependant, l’optimisme, c’est le déni. Vraiment. Ça fait des années que j’écris que je dois me foutre la paix, arrêter avec les « il faut« . Mais je ne m’écoute pas. Il suffit d’une petite routine et tout ira bien. Finir à l’heure pour faire du sport. Là, je suis dans le train qui me ramène à Bordeaux après une journée à Paris pour la comédie musicale et je suis en train de me dire que je devrais organiser mon emploi du temps pour me faire une soirée de répétition par semaine.  Bah oui, j’arrive toujours pas à déterminer quels jours sont les mieux pour aller au bureau mais ok, va t’inventer un emploi du temps. Et encore, pour le moment, je n’y vais que 2 fois par semaine mais quand le Covid se sera calmé, on va passer à trois. Oklm. 

Optimiste ? Bof. Enthousiaste ? Oui, c’est mieux

Bref, être optimiste, c’est bien mais faudrait peut-être que je remplace ça par de l’enthousiasme. Déjà, ça éviterait que ma vie me paraisse toute nulle par rapport à ma vie rêvée. Surtout que ma vie rêvée implique, en réalité, que je sois rentière, ce qui correspond assez peu à mes idéaux de société. A moins qu’on parle d’un revenu minimum signifiant, là… Mais il faut peut-être admettre que, non, je ne peux pas être salariée au cœur du cyclone en journée et artiste graphique et littéraire le soir avec un cul fier et bombé parce que j’ai fait plein de sport. Ni que je maîtriserai mon rôle de presque Fallon Carrington en deux jours. Peut-être que l’optimisme, c’est juste se satisfaire de ce que l’on a déjà et prendre tout le reste pour bonus. Ah tiens, pas mal comme sujet d’article, ça, je le note. 

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