J’ai testé pour vous l’aquarunning
Enfin, à ma sauce. Je ne suis pas allée suivre un cours exprès, même si ça fait partie de ma liste d’activités extraprofessionnelles envisagées. Avec le théâtre. Mais c’est pas le sujet. On va parler de cette étrange manie que j’ai dès que je rentre dans l’eau : je me mets à courir. Et j’aime ça. Ennemie du running, amie de l’aquarunning ? Absolument !
Une habitude comme une autre
Alors j’exagère un peu. Des fois, je rentre dans l’eau et je nage. Ou je m’assois sur une planche et je pédale. Ou je chouine car elle est trop froide et je passe pas les hanches. Un peu comme avec ce skinny jeans qu’on garde parce qu’on croit qu’on finira par re rentrer dedans. Mais souvent, je cours. Alors je précise que pour se faire, il me faut de l’eau entre la taille et la poitrine. Plus haut, la résistance de l’eau devient peu marquée et l’exercice moins intéressant. En dessous, ça épuise et plus l’eau est basse, plus le risque de s’arracher un genou est grande.
Du deux en un
Le but est de se dépenser dans la joie, la bonne humeur et la préservation des articulations. Et en période de canicule, y a un bonus “je m’agite sans m’évanouir” puisque l’eau rafraîchit pendant la pratique. Parce que je vais pas vous mentir : de ce que j’ai lu, il semble que la dépense calorique est inférieure à celle du running tout court. Mais l’effort à fournir me paraît moindre et l’endurance est facilitée. En plus, quel délice de sentir le mouvement de l’eau masser tranquillement mon corps. C’est vraiment du sport avec kiné inclus.
Un, deux, trois…deux-mille
L’exercice est simple. Je cours 2000 pas. Comment je sais que je fais 2000 pas ? Parce que j’ai plus de bracelets traqueurs et je prends pas mon téléphone en baignade… Et bien. Je compte ! Mais vous imaginez bien que compter jusqu’à 2000 quand on est quelqu’un qui pense toujours à plein de trucs, c’est un peu… compliqué. Surtout que plus j’avance dans le compte, plus les chiffres sont élevés, plus je compte pas assez vite vs mon allure. Surtout le sept-cents. Alors je varie un peu la course. Sur les 200 et 700, je cours en levant les genoux, façon cheval à la parade. Puis sur les 500 et 900, je mets mes bras en arrière pour mettre (un peu) de résistance. Bon, il m’arrive parfois de buguer et de rater une centaine ou de la doubler. C’est pas très grave en soi. Ce qui compte, c’est de bouger.
Et on court à l’envers !
Et puis selon l’affluence, je fais quelques centaines de pas en plus en arrière. Si y a trop de monde, je ne tente même pas. Déjà, courir à l’endroit quand y a un peu de monde, ça me fatigue. Parce que je zigzague donc le niveau d’eau varie et l’effort fourni n’est pas constant. Sans parler des fois où je me retrouve en pente avec les jambes qui ne sont pas à la même hauteur. Ensuite, je fais normalement 600 brasses et 600 marches avec les bras qui poussent l’eau, ça fait travailler les abdos. Bon, avec mon bobo à la main suite à la chute de vélo, je fais que de la marche, entre 1500 et 1800 selon l’affluence, quand j’en ai marre d’esquiver des ballons et des enfants qui veulent s’éclabousser.
Patauger rend heureux
Bref, c’est un bonheur. Déjà parce que je suis dans l’eau et que ça me rend toujours heureuse. En plus, j’ai les canards, les poissons et y a même des cygnes en ce moment. Courir en regardant des cygnes voler, c’est la définition exacte du moment de grâce. L’an dernier, j’ai même vu une tortue à proximité. Je me dépense avec massage en plus. Quelques étirements en fin de séance, un peu de lecture sur la plage et… je voudrais que tous mes matins ressemblent à ça. Mais là, je publie cet article pile le dernier jour de mon entraînement car… je pars en vacances pour 15 jours puis… je commence mon nouveau boulot ! Mais je vais réfléchir à faire de l’aquagym même siiiiiii… le cours juste à côté de chez moi et moyen bien noté car apparemment, la tôlière n’est pas sympa. Oups.