Le syndrome de la cabane : faut que j’en sorte
Hé non, je vais pas vous parler de ma cabane playmobil que j’ai pas avancé du tout. Non, je vous parle de ce qu’on appelle le syndrome de la cabane ou comment je doute de récupérer une vie sociale un jour tellement j’ai pas envie. J’ai passé quatre mois à ne voir exclusivement que mon mec et… ça me va. Mais ça va pas.
Je suis résiliente
Objectivement, j’ai à peu près vécu ma meilleure vie durant le confinement, surtout les jours où je ne travaillais officiellement pas. J’allais dans le coin faire des photos Playmobil, j’écrivais, j’ai même fait du sport. Faut que je m’y remette mais c’est un autre sujet. J’ai un souvenir presque doux de cette période… fait amusant si on considère le fait que ça m’a bien mise en bad en vérité mais j’ai fait un test de personnalité vendredi pour un job et il paraît que je suis extravertie, optimiste et résiliente. Et c’est vrai que certaines périodes assez noires de ma vie me paraissent presque douces à y repenser. Mais du coup, à avoir ma petite vie à la maison, à faire des trucs que j’aime, j’ai un peu de mal à sortir de mon terrier.
Flemme de vie sociale
Apparemment, ça s’appelle donc le syndrome de la cabane. J’ai pris mon incapacité à reprendre une vie sociale comme signe d’une drôle de déprime. Je dois prendre des rendez-vous médicaux, je le fais pas, et je me sens incapable d’organiser nos petits périples estivaux. Même si on a réussi à se bouger un peu il y a deux week-end pour aller à Dinard et St Malo et là, je suis chez mes parents dans le sud. Mais la vie sociale, quelle flemme. Pour le moment, de mes amis, je n’ai revu que Violette, uniquement parce que j’ai dû retourner deux fois au travail. Mais pour le reste, c’est limite au-dessus de mes forces.
Peur de sortir
Le pire, c’est que j’ai envie de revoir les gens. Je suis allée dans des restaurants, dans la rue depuis la fin du confinement mais quand je pense à l’idée, je flippe. Je flippe ma race grave. J’ai pourtant ce qu’il faut en terme de masque, mon super masque playmobil et un masque en tissu, selon mes besoins. Du gel hydroalcoolique, je fais gaffe. Pas parfaitement mais globalement, je suis fière d’annoncer que j’arrive à ne pas gratter mon nez plusieurs heures d’affilée. C’est énorme pour moi, je me gratte tout le temps le nez, j’ai des démangeaisons en permanence. Et encore, je me plains pas des masses, j’ai découvert que je n’avais pas de problèmes d’haleine particulier. Bref, j’ai pris les transports, je suis allée au bureau, je suis allée au resto. J’ai bravé toutes les situation alors pourquoi j’ai peur comme ça ?
Vie sociale intense pré confinement
C’est d’autant plus ridicule que juste avant le confinement, j’ai fait tout ce qu’il ne fallait pas faire. Aller voir un spectacle avec la fille de devant tellement proche que j’en pouvais plus de l’odeur de son shampoing. Et j’avais vu une comédie musicale juste avant. Et je suis allée à la manif pour le droit des femmes le 08 mars. Et à un pot de départ deux jours avant le confinement où on s’est tous fait des accolades. Et j’ai même passé la semaine pré confinement avec une collègue qui a chopé le covid quelques jours plus tard. Qu’est-ce que je pourrais faire pire que ça ?
Une vie bien comfy quand même
Oui mais j’y suis bien dans ma cabane, quand même. Déjà parce que j’y mets pas de soutien-gorge. Mais il faut bien que je m’entraîne car je finirai par devoir reprendre une vie, dans ma boîte actuelle ou une autre (j’espère une autre). Alors vu que je passe en chômage partiel à partir de la moitié de la semaine prochaine (cherchez pas…), je vais joindre l’utile à l’agréable : courir tout Paris avec mon moi Playmo pour la prendre en photo devant des monuments parisiens. J’y vois un triple effet kiss kool :
– Jouer les touristes dans Paris, un truc que j’adore
– Avoir des photos pour nourrir mon compte Playmo au moins jusqu’à la rentrée (j’ai déjà pas mal de frigo)
– En profiter pour caler quelques rendez-vous avec des amis pour des déjeuners ou goûters histoire de reprendre une petite vie sociale.
Des sorties et des projets
Bref, j’enfile un soutif et je remets un délicat orteil dans la “vraie vie” en dehors de ma cabane mais petit à petit, faut pas déconner non plus. En plus, faut que je fasse du ménage chez moi, aussi. Bah oui, vous pensiez vraiment que je n’allais pas remplir mon chômage partiel de mille projets ?
2 Replies to “Le syndrome de la cabane : faut que j’en sorte”
Absolument tout pareil. Sur l’avant, sur l’après…
Et pareil faut que je me bouge là…
Déjà, on se fait un dej !