La visualisation créatrice
Ce que ça fait pédant ce titre, ahah. Alors aujourd’hui, je ne vais pas parler de ma visualisation créatrice en tant qu’artiste auto-proclamée, non non. On va redescendre d’un cran de suite. En vrai, je vais te parler de moodboard et projections. Car je suis en plein virage dans ma vie. Genre virage de montagne. Là, je négocie le truc. Je suis bien, en petite première, sur une voie en sens unique donc pas de stress vis-à-vis d’une voiture qui arriverait en face. Je sais pas où je vais avec cette métaphore. Bref, je tourne tout doux mais je n’ai aucune idée de ce qu’il y a derrière le virage, derrière la paroi de montagne que je suis en train de contourner. Et la visualisation créatrice peut peut-être m’aider là-dessus.
Après la formation, le flou
Aujourd’hui, je n’ai qu’une certitude. Le 24 novembre, à 20h30, j’aurai terminé ma formation data analyste. En espérant être certifiée mais je bosse en ce sens. Et après ? La grande inconnue ! Là, de suite, je me dis que si je touche enfin mes allocs chômage, je me prends décembre en pures vacances et je commence à chercher du boulot en janvier. Sinon… sans doute pareil mais en moins serein. Cependant, chercher du boulot, ok mais quoi, où, comment ? C’est confus. A la base, je voulais fort fort être insight manager, faire des études de marché et tout. Mais plus j’avance dans ma formation, plus je me rends compte que j’aime la data au global et que je n’aurais aucun mal à m’adonner à la business analyse, par exemple. Bref, je ne suis pas certaine du quoi ni du où… Le flou total.
Où j’ai envie de bosser ? Qu’en sais-je, moi !
Lors de ma dernière entrevue avec ma psy du travail, elle m’avait demandé dans quelle structure je me voyais. Mmm aucune ? Allez, un peu de positif, on a dit. D’abord on élimine. Les start-ups à base de babyfoot et d’afterwork obligatoire, ambiance alcoolisée et potache au menu, yeah. Non merci, j’ai passé l’âge. Et de toute façon, les start-ups, elles sont trop souvent dirigées par des fils et filles à papa qui n’ont pas la moindre compétence pour gérer une boîte donc non, merci. De la même façon, vu que je mets trop d’affect dans mes relations professionnelles, on va éviter les entreprises familiales. Ou qui se voient comme telles.
Une carrière dans le public ?
Bon, très bien, on sait ce que je ne veux pas. Je veux du tradi, une hiérachie claire donc le public pourrait être une bonne idée. Notez que j’ai tout à fait conscience que partir dans le public ne me protègera pas du tout de gens toxiques prêts à te tuer et utiliser ton cadavre comme marchepied. Je connais trop de gens dans le public pour constater à quel point les managers toxiques sont partout. Mais au moins, les hiérarchies sont claires. Et y a pas de babyfoot.
Je peux commencer à peindre le rêve
Après, évidemment, le rêve, c’est de me mettre à mon compte, finalement. Oui mais je débute dans ce métier… enfin, je vais débuter puisque je suis pas encore lancée. Il faut que je me fasse un nom, un réseau, patati patata. Oui, carrément, patati patata. Certes, passer par deux ou trois ans de consulting histoire d’avoir les épaules, ça me paraît un bon plan. Mais en attendant, la visualisation créatrice pourrait m’aider à m’imaginer sérieusement dans cette voie-là et commencer à me lancer. Si j’ai deux ou trois ans pour préparer mon coup, je vais pouvoir le faire proprement. Pas à l’arrache comme à mon habitude.
Se projeter visuellement
Alors super mais c’est quoi, la visualisation créatrice dont je parle depuis quasi une page. C’est donc le fait de se projeter visuellement en s’imaginant dans la position que l’on souhaite occuper pour dire à son cerveau que, si, on peut y arriver. Une sorte de contre-feux aux peurs et croyances limitantes. Ca peut marcher pour plein de trucs je suppose. Je suis à peu près certaine que si je me visualisais en train de réaliser le corbeau au yoga, . Je finirais par y arriver. Si je faisais toujours du yoga, je veux dire. Mais voyez l’idée. La visualisation créatrice, c’est répéter une certaine vérité à son cerveau pour qu’il finisse par y croire.
On se lance dans des moodboards, oui !
Et on peut aller plus loin. On peut créer des moodboards de ce que l’on imagine, avec de vraies images. Les moodboards, c’est en général top pour dessiner la déco de sa future maison, de son mariage ou encore imaginer ses looks. Ma psy du travail m’a proposé de faire le même exercice pour mon futur boulot eeeet… je sèche pas mal, j’avoue. Rien que le lieu : bah, je ne sais pas… Je veux dire pour les jours de télétravail, oui, je connais déjà très bien mon bureau. Mais ensuite… Bien sûr, je pourrais faire un moodboard avec plein d’infographies qui me plaisent pour m’inspirer et devenir l’influence études de marché que je me rêve d’être. Statista, me voilà ! Tiens, faudrait que je regarde un peu les locaux des boîtes qui me branchent bien pour m’imaginer chez eux, peut-être. Quoi qu’elles sont quasi toutes à Paris donc même si elles m’embauchent, j’y passerai pas ma vie. La décentralisation de la France, tout un poème…
Imaginer une belle vie
Bref, autant je ne suis pas très adepte de la pensée magique, autant j’aime bien la visualisation créatrice. Ce n’est pas une garante de succès, évidemment, mais ça permet deux choses. Déjà d’éviter l’auto-sabotage parce que notre cerveau nous pousse à croire que ce n’est pas pour nous et on passe en mode prophétie auto-réalisatrice. Mais surtout, ça permet de passer du temps sur un projet qui, à priori, nous tient à coeur. Du pur temps pour soi qui, en plus, a une utilité mais en plus qui permet d’éventuellement préparer le terrain.
Du temps pour soi
En conclusion : mon avenir est très flou mais je pense que je vais faire des moodboards de ma vie de slasheuse plutôt. Ca me permettra de faire un bench sur les auteurices Amazon dont je souhaite rejoindre la grande famille mais comme d’hab, j’ai pas pris le temps. Et puis entre deux cours de Python ou de R, ça me fera le plus grand bien.