A quoi bon ?

A quoi bon ?

Depuis quelques temps, je souffre d’un étrange syndrome que j’appellerai le “à quoi bon ?”. J’avais des ambitions par le passé : celles de faire des choses par loisir. Apprendre le russe parce que c’est une langue qui m’intrigue. Apprendre à jouer d’un instrument de musique. Prendre des cours de ci ou de ça… Jusqu’au moment où je m’interroge : à quoi bon ?

A quoi bon ?

Faire des choses par pur utilitarisme

Ce syndrome semble être né le jour où je me suis trop prise au sérieux, niveau boulot. Je veux dire quand ma carrière est devenu un moteur. Je me suis toujours définie comme une gentille carriériste. La fille qui vise la marche suivante de l’échelle sans pour autant se rêver au sommet. Et aujourd’hui, avec la connaissance que mon expérience m’a amenée, je confirme que j’ai pas envie du tout d’être dirigeante de quoi que ce soit. Je n’y vois pas d’accomplissement personnel pour moi. Puis je suis bien trop nulle en léchage de boules pour arriver aussi haut. Je m’égare. Gentille carriériste donc, la fille qui bosse dur (et bien) pour progresser et commence à tendre toute sa vie en ce sens. Je vais faire ça comme ça, ça m’apportera l’expertise bidule qui me permettra de faire ça ensuite. Concrètement, ça veut dire quoi ?

  • Apprendre le russe ? Bof, ça me servira pas, je le maîtriserai jamais assez pour que ça soit une vraie compétence.
  • Un instrument de musique ? Non pas le temps, je vais lire des articles sur le social media et rêver que j’écris un blog sur le sujet.
  • Tout autre activité loisir : ça me servira pas.

Le coloriage, ça sert à rien

Imaginer le coup d’après pour m’équiper

J’essayais de dessiner les contours de l’expertise de ce que je souhaitais avoir. Tiens, j’ai un bagage pas mal dans l’univers du luxe et de la cosmétique, je devrais peut-être essayer de trouver une formation de parfumerie* pour maîtriser parfaitement le vocabulaire. J’ai jamais bien saisi ces histoires de notes de tête, de coeur et de fond. Je sais ce que c’est mais je ne peux pas dire si un parfum va me plaire ou non en fonction d’un bouquet garni de senteurs qui me font parfois froncer les sourcils*. Et puis non, tiens, je veux devenir une pro du tourisme parce que j’ai envie de bosser pour une compagnie aérienne, tiens.

A380 pour les Philippines

Pour le plaisir

Et puis je me suis retrouvée quelque part dans les Philippines à regarder défiler le paysage quand j’ai eu la réponse. A quoi bon ? A se faire plaisir, à vivre de jolis moments. Quand j’ai commencé la plongée, je n’ai jamais pensé à un quelconque bénéfice pour ma carrière. Et dans les faits, il n’y en a pas : c’est juste pour mon plaisir. Pour moi. Parce que, bordel, ma vie ne se résume pas au boulot. Même si j’y passe certainement trop de temps mais ça, c’est un autre sujet.

Une tortue des Philippines

Une question inepte

Alors ça suffit de plus avoir d’activités extraprofessionnelles parce que a) ça sert à rien dans l’absolu et b) j’ai pas le temps car trop de boulot. Le temps ça se trouve et si ça me fait plaisir et bah c’est tout bénéf. Alors voilà, décision number one de ce voyage : reprendre des activités extraprofessionnelles.

* N’empêche que ça reste intéressant

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