La sueur is the answer
Ok, titre qui n’a de sens et d’intérêt qu’à l’oral et qu’on va beaucoup nuancer mais j’aime bien. Limite, je vais m’en faire un t-shirt pour les cours de sport. Situation : lundi, c’était ma rentrée et je pataugeais dans le seum. J’ai beau essayer de rationnaliser ma situation, pas si pire, j’ai pas envie d’y retourner. Mais n’ayant pas gagné au loto récemment, sans doute parce que je ne joue pas, j’ai pas trop le choix. Et au fur et mesure de mon trajet, je me suis sentie un peu allégée. Damned, c’est donc vrai que le sport soulage. Le seum se dissout-il dans la sueur ?
Pas une solution miracle mais…
Alors avant de poursuivre, petit point technique. Ici, je vais parler de seum ou, au max, de déprime. On parle de coup de mou moral mais rien de plus. En cas de très grosse déprime voire dépression, je ne crois pas qu’il suffise d’enfiler des baskets ou de s’offrir un petit plongeon à la piscine pour aller mieux. Si, vraiment, vous êtes à un stade où se lever relève de l’exploit, faites-vous aider. Et pas par des coachs sportifs trou du cul. Voilà, il était important de faire cette précision-là pour bien situer de quoi je vais parler. Je n’ai aucune volonté de culpabiliser ceux qui sont au fond du trou. Chacun sa force et son énergie. Et puis rappelez-vous que quand je dis que je fais du vélo, on n’est pas en mode easy rider mais plutôt Oui-Oui en balade à la campagne. D’ailleurs, au lieu de me la jouer mercenaire de la sueur ou diva du sport, je devrais parler d’activité physique.
L’astuce pour gérer le mouron quotidien
Evidemment, ce n’est pas une révélation puisque j’avais remarqué ce point. J’en avais parlé pour la piscine et quand j’étais chez Epicea ou Vinyl période gangue, les balades entre midi et deux me sortaient du mouron. Pareil chez Sunlight. C’était le seul truc à un moment qui me faisait tenir le coup. A tort, peut-être. Quoi qu’à la lumière de ce que je vis (ou plutôt subis) actuellement, je lis l’histoire différemment. Ni réécriture de l’histoire ni regrets, cependant. J’en reparlerai peut-etre le jour où j’aurai démêlé tout ça. Bref, l’histoire est toujours la même : face à mon désespoir pro, puisque c’est toujours la même salade, ma seule ressource, c’est la sueur. Surtout que dans ma situation actuelle, j’ai décidé de jouer la montre. Rester longtemps parce que c’est dans mon intérêt. Ne pas démissionner avant octobre 2025 parce qu’on a des envies de Nouvelle-Zélande. Et partir en mars, c’est trop près pour qu’on parte dans de bonnes conditions. Si je tiens jusque là, j’aurai battu quasi tous mes records de longévité professionnels et je me dis que c’est un défi comme un autre.
Voir loin sans se laisser polluer par le quotidien
Mais le quotidien est pesant. Chaque jour, l’annonce d’un nouveau départ ou presque. Je ne mens pas, hein, on a perdu désormais 50% des effectifs depuis début février. Me projeter à plus ou moins long terme là-bas, ça peut le faire. Faut juste ramasser de la tune au passage pour que ça aide et que j’arrive à rester à deux jours de présentiel et après, ça ira. Je veux dire mon métier ne me passionne pas, aucune annonce ne me fait briller les yeux. Alors avec un salaire un peu plus fat, deux jours de présentiel, c’est plus que tolérable. Le big boss est un immense incompétent contre-productif et franchement toxique mais étant à distance… Sur le papier, ça tient. Mais les deux jours où je vais sur place, où nos conversations tournent autour de tous les fantômes qui peuplent désormais l’agence et les spéculations sur la prochaine annonce de départ.
Rentabilisons la lose
Alors, en tant que stakhanoviste du positif, je dois rentabiliser la lose. Ma philosophie. Etant bien occupée, je ne peux pas en profiter pour écrire un roman ou me lancer dans l’apprentissage d’un nouveau skill. Ce que je faisais pendant la gangue. Du coup, puisque je peux pas trop miser sur tout cet univers créatif… Quoique le fait de me purger de toute charge mentale liée à la recherche du nouvel emploi… Bref, la rentabilité, je la situe au niveau physique. Puisqu’au quotidien, la façon la plus simple de gérer mes angoisses liées à tout ce pataquès, c’est de bouger… Et bien bougeons. Reprenons les marches du midi, faisons du vélo. Bougeons, bougeons pour dénouer l’angoisse. Un peu de sueur sur mon seum.
Courage, courage… Et cuisses en acier !
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