Venise, me revoici 

Venise, me revoici 

Ah ma douce Venise. Près de 14 ans après notre première rencontre, je suis de retour. Pressée et anxieuse de te redécouvrir. Pressée parce que je garde de bons souvenirs de toi. Anxieuse parce que j’ai peur d’être victime d’une certaine nostalgie et des souvenirs qui déforment tout. Et en plus, je ne viens pas seule, j’ai amené Victor avec moi. Et je lui ai juré que tu lui plairais.

Photo cliché de Venise

J’ai un rapport particulier à Venise. Comme tout le monde a un rapport particulier avec un pays où une ville adorée. Je suis pas en train de me la jouer “Je suis un individu rare et précieux qui vit des choses que vous, Humains normaux, ne pouvez pas comprendre”. Venise, c’est d’abord une ville que j’ai rêvée. Littéralement. Plus jeune, je rêvais de cette ville, connue uniquement à travers des photos, des séries ou des films. Je ressentais une sorte de fascination pour la cité des doges, cette prouesse architecturale. Quand j’étais venue en 2011, alors que je boitais encore suite à ma fracture du genou, j’avais été enchantée de ma rencontre avec la Sérénissime. Cette ville et moi, ça matche.

Le grand canal de Venise

Depuis des années, j’avais donc hâte de la faire découvrir à Victor. Je nous imaginais cheminer ensemble dans les petites rues, heureux et enchantés, un peu seuls au monde. Enfin, seuls au monde à Venise, c’est un défi en soi, vous me direz. D’ailleurs, lors de mon précédent séjour, j’y étais allée sur un pont, à la Toussaint, il y avait un monde… La foule a toujours été un frein pour mon retour à Venise. Je me disais que le meilleur moment serait sans doute juste après le Carnaval mais l’idée flottait, sans se concrétiser.

Venise au calme

Et puis Victor a dit les mots magiques. Normalement, cette année, on avait prévu de partir en Nouvelle-Zélande cet automne. Quelques jours dans le Tarn en été et basta. Un peu court. Surtout que les dernières vacances au ski n’avaient pas été très reposantes. Alors, mi-février, alors que je regarde Anna, tourné en Sicile, je me dis “hé mais oui, la Sicile, trop bien !” Je propose le séjour à Victor, lui expliquant qu’il faudrait dix jours idéalement. Alors il challenge “et pourquoi pas Venise ?”. Il est possible que j’ai acquiescé avec de petits cris d’excitation.

Le canal à Venise

Préparer ce voyage fut un peu précipité pour cause de trop de boulot. Ironique quand on connaît la suite de l’histoire… Victor ne connaissant pas, je prévois la totale : Palais des doges, Basilique San Marco, Murano, Burano, Porcello et la Fenice. Soit pas mal de trucs que j’ai pas faits la première fois car à l’époque, j’avais pas le réflexe de réserver des visites en avance. Donc ces vacances vont être sous le signe de la découverte et de la redécouverte. Je prends aussi deux tickets trois jours pour le vaporetto pour qu’on soit libres de le prendre. Je frétille d’avance. 

Venise, gondole et dôme

Par contre, la dernière fois que j’y suis allée, je vivais à Paris. Autant je ne revivrais pas à Paris pour environ toutes les raisons du monde, autant y a un truc pénible à Bordeaux : les voyages. Je savais qu’il y avait un vol Bordeaux > Venise quotidien donc les étoiles s’alignaient. Sauf que… le vol en question arrive à Venise à quasi 23h. Moi, j’atterris pas à 23h dans une ville que je connais trop peu avec l’impératif de trouver un hôtel. Alors on fera une escale à Zurich. J’ai vraiment cherché tous les moyens pour éviter le double avion mais à moins de perdre une journée… Bref, l’escale à Zurich fut l’occasion de déguster un bretzel pas trop dégueu. Tiens, la Suisse, faudrait y penser pour les vacances. J’adore les Bretzels briochés, là…

Bref, après un vol de même pas une heure entre Zurich et Venise qui pourrait se résumer à “sauter par dessus les Alpes”. Qui m’a plu parce que j’adore survoler les montagnes en avion. Ironique toute cette neige immaculée alors que je suis en train de faire flamber mon empreinte carbone, ahahah. Après, le survol de la lagune avec Venise en fond, j’étais au bord de l’évanouissement tellement c’était beau. C’est vraiment en voyant ça que j’ai pensé “c’est là que je veux vivre”.

Bref, péripéties sans intérêt, nous voici à Venise, on débarque sur la Piazza San Roma. A peine dix minutes de marche pour débarquer à notre hôtel. Vue sur le canal avec un petit pont pittoresque et des glycines sur les façades d’en face… Là, c’est sûr, c’est parti pour quatre jours de bonheur.

Chambre avec vue sur le canal

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