Rupture du stress

Rupture du stress

Hello ! A l’heure où vous lisez ces lignes, je suis revenue au travail. Et j’ai le seum de fou. Du coup, je vais vous parler de vacances, un peu. Pas tant pour vous raconter Bordeaux, encore, même si ça va venir. Mais pour vous parler de l’écart entre mes projets et la réalité car j’avais oublié un élément important : la rupture du stress. La quoi ? Ce truc qui fait que dès que je sors d’un quotidien laborieux, je dors. Beaucoup. Et forcément, ça m’interroge.

La rupture du stress qui fait dormir
(c) Chase Yi

Plein de projets pour les vacances

La semaine dernière, je suis donc partie à l’assaut de ma future vie. Objectif : trouver notre nid d’amour. Ou au moins avoir quelques touches immobilières. On en reparlera mais ce fut au-delà de nos espérances en terme de recherches et j’ai décrété que l’un des agents que nous avons rencontré était devenu notre pote. Mais j’avais aussi prévu d’écrire. Plein. Sur mon cahier, sur mon ordinateur. Des romans, des articles. Et d’entamer la relecture d’Augura que je repousse depuis des mois. C’est vraiment une étape que j’aime peu alors que sur Green !, j’avais plutôt été bien surprise, j’avais trouvé ma prose meilleure que dans mes souvenirs. Dommage que j’ai zappé la bêta lecture, il aurait été encore meilleur et ça m’aurait évité la tentation de le réécrire. Ce que je ferai de toute façon mais en l’appelant différemment et dans des contrées autre. Et peut-être sans nucléaire mais avec un autre combat, je verrai. Le nucléaire, je l’avais choisi rapport au court roman autobiographique “L’amour et le monstre” de Chaïm Nissim. Je voulais juste retranscrire l’exaltation de la lutte et le libertinage des membres de la résistance. Mais je voulais parler rupture de stress, je divague. 

Quand mon cerveau fait pshiiiiit

Donc j’avais prévu plein de trucs. Comme toujours. En vérité : j’ai dormi. J’ai un peu écrit d’Ezialis car j’adore écrire à la mano dans le train. Enfin, quand je dis écrire, c’est cinq minutes d’écriture, cinq minutes de rêvasserie en regardant par la fenêtre. Et voir la campagne défiler au son de Sophie-Tith qui reprend La nuit, je mens, c’est vraiment une expérience apaisante. Je recommande. Pour le reste… le présent article que vous lisez est tapé sur mon super clavier machine à écrire en direct de mon bureau perso… en région parisienne, oui. J’ai rien foutu. J’ai même pas lu. Une centaine de pages sur la semaine, un rythme nul. Alors que j’avais prévu de finir Métro 2035, La mémoire de Babel (volume 3 de la tétralogie Passe-Miroir que j’aime vraiment) et commencer une dystopie que l’on m’a envoyée. J’ai rien foutu. J’ai dormi, encore et encore. Certes, on a marché comme des brutes, 20 000 pas par jour, et visité 14 biens (quatooooooorze, oui). Mon cerveau doit gérer le traitement du quotidien parisien que je supporte de moins en moins et la projection dans cette ville qui me charme chaque jour un peu plus. C’est épuisant. Mais surtout, y a eu la rupture du stress.

Une éolienne vue du train
J’aime prendre en photo les éoliennes dans le train, aussi.

Quand tes nerfs prennent des vacances

Mais c’est quoi, bordel à cul ? Très simplement : depuis quelques temps, je suis tenue par les nerfs. Je dois être quelque part entre le burnout mou, celui que l’on gère en pensant aux prochaines vacances, et le burnout dur, celui qui impose l’arrêt sous peine de s’offrir une bonne crise de nerf. La semaine avant le départ, ce fut l’enfer. Trop de trucs prévus. Lundi soir : pot avec la troupe de comédie musicale pour un dernier pot avant les vacances, mardi matin : sortie de notre nouveau site et soutenance de mon alternant, mercredi soir : coiffeur donc fin de journée à 17h45. Jeudi : pot à 18h pour fêter la sortie du nouveau site et vendredi, déco à 17h45 pour aller voir une de mes profs de comédie musicale sur scène. Résultat : j’ai dû bosser dimanche matin à l’hôtel et j’ai laissé plein de trucs en suspens. Je m’en contrecarre un peu mais sur le coup, j’étais pas sereine. Je sens que mon retour aux affaires va être compliqué. A la limite, ça m’arrangerait qu’ils me virent. Mais voilà, toute cette tension qui me tenait, elle s’est évaporée et donc j’ai énormément dormi. Encore plus que d’habitude, je veux dire.

Un effondrement qui n’est pas anodin

La rupture du stress est une alerte. Ca faisait un bail que je n’en avais pas une massive comme ça mais elle s’explique aisément. J’ai trop jonglé. Un boulot assez intense doublé d’une bonne ambiance toxique (deux démissions en période d’essai juste avant mon départ, le courage que je n’ai pas eu), un process de recrutement lourd qui n’a pas abouti, la comédie musicale. Et la promotion de Green ! qui,  même si elle s’est faite derrière un écran, m’a bien claquée. Surtout au vu de la pression que je me suis mise parce que je voulais un peu rentrer dans mes frais. Maintenant, c’est acquis que ça n’arrivera pas, je vais donc passer en mode doux. Mais ça me fera plaisir d’en vendre un peu plus quand même, hein… Donc forcément, quand tout s’arrête, on perd ses béquilles et on s’effondre. On dort, on dort. Et puis on voit clair. Cette fois-ci, la rupture du stress m’a donné un avertissement clair : tu vas pas pouvoir continuer comme ça. Evidemment, l’été devrait me permettre de respirer (modulo le départ de mon alternant qui ne sera pas remplacé avant la rentrée) mais je vais être attentive. Si ça devient ingérable au boulot, je me fais arrêter. Tant pis si ça fout grave la merde car je serai désormais seule maîtresse de mon territoire. Et puis, si c’est grave la merde, ils y réfléchiront peut-être à deux fois quand je demanderai un full remote car je quitte la région. 

Se promener le long de la Garonne à Bordeaux

Un seul objectif, le reste n’est que du bonus

Bref, j’ai rien produit pendant mes vacances… et je m’en fous. Grosse évolution, quand même, de plus se mettre la pression. J’écrirai quand j’écrirai, je relirai quand je relirai. Car la priorité, elle est simple : trouver notre nid d’amour. Le reste, c’est que du détail.

 

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