L’incroyable histoire de l’affiche moche
Bonjour à tous ! Ca va ? Moi, oui, je suis en vacances et c’est le feu. Mais avant de sauter dans mon train pour faire la belle gosse en Gironde, je vais vous conter une petite histoire. Hier, je suis allée à la répète de ma nouvelle comédie musicale. Le sujet : les super-héros. Oui, je trouve ça assez fou que les répétitions se poursuivent mais je vais pas m’en plaindre. On a reçu nos nouveaux livrets avec une affiche dessus. Cette affiche, je la trouve vraiment moche, je la déteste. Et c’est moi qui l’ai faite.
Passion Powerpoint Art
Petite remise en contexte. Il y a une dizaine de jours, la responsable de l’atelier nous propose un petit concours d’affiches pour notre spectacle. J’y vois l’occasion de faire un peu de Powerpoint art, ma nouvelle passion. J’en avais déjà fait un peu dans le passé, notamment en illustrant les différentes parties du roman de Maja. D’ailleurs, instant pub : le roman s’appelle GREEN ! et je viens de l’autopublier chez Librinova. Je vous raconte cette histoire sur Raconte-moi des histoires, si ça vous intéresse. Puis j’avais laissé tomber et j’ai repris un peu avant Noël. J’ai quasi fini un tableau Playmobil et j’ai fait une petite créa sur l’univers make up. Donc je me suis lancée.
Comics vs Lego
Un peu de recherche iconographique pour avoir de l’inspi et je me lance. D’abord le fond puis des personnages, une évocation de Superman, la boss du game… Mmm, oui, pas mal. Pas mal. Je termine mais déjà, voilà une autre idée : je vais faire une ville Lego qui a morflé pendant la bataille de super héros. Dimanche soir, j’envoie donc mes copies. Ma ville Lego n’est pas tout à fait finie mais je suis persuadée qu’elle a ses chances, je la trouve très élégante. L’autre, que nous appellerons la version comics, je la trouve dégueulasse, je la déteste.
Et l’affiche moche l’emporte
Lundi, c’est l’envoi des participations. Ah ben je suis la seule à avoir envoyé de propositions d’affiches complètes donc je suis confiante, ma ville Lego va passer, youpi ! Mercredi, la cheffe de l’atelier m’appelle car oui, mon affiche a gagné et y a deux ou trois modifs à faire. “C’est l’affiche Lego qui a été choisie ?
– Non, l’autre.
– Quoi ?
– A la majorité de 10 voix.”
Mon affiche Lego n’en a eu que 3. Dont la mienne. Je fais les modifs mais je suis mortifiée. Comme je suis la seule à avoir participé, j’impose une affiche moche aux autres. Pourtant, Victor m’assure qu’elle est sympa. Eeeeeeeeerf.
Le syndrome « pardon d’imposer ma nullité »
Et puis, je percute un truc. C’est encore du grand Nina, ça. Vous savez, ce syndrome “tout ce que je fais est nul, excusez-moi de vous l’imposer.” En fait, non, c’est plus compliqué que ça. Quand je produis un truc, que ce soit un roman ou une affiche en powerpoint, ça se passe toujours en deux temps. Sur le coup, je suis super fière de moi. Ce doit être une sorte de sentiment du devoir accompli, je dirais. J’avais ça quand je rendais une dissert ou que je passais un entretien : sur le coup, je suis ravie. Et puis. je commence à ruminer. Ah mince, attends, j’aurais peut-être dû dire ceci ou taire cela… Le fameux roman Green !, je continue à l’écrire encore dans ma tête, hein… Parce que finalement, est-ce qu’on a bien compris ce que je voulais dire. Alors que quand je l’ai relu pour le corriger, je l’ai trouvé pas si mal… Je me suis même collé les poils à un moment alors que je savais ce qui allait se passer. C’est moi qui l’ai écrit !
Une leçon de vie en forme d’affiche moche
Du coup, mon histoire d’affiche m’apparaît comme une leçon de vie. A savoir que c’est pas la peine de me mettre à détester tout ce que je fais vu que tout le monde ne partage pas ma dépréciation. Surtout qu’il ne faut pas oublier l’essentiel : je me suis vraiment amusée à la faire, mon affiche moche. Elle est imparfaite mais, hé, c’est normal. Je suis quand même débutante en Powerpoint art et j’ai pas encore trouvé mon style, j’ai tendance à pas mal reproduire ce que je vois. Donc, c’est déjà une belle victoire, à moi de poursuivre.
Et achetez mon roman !
Et du coup, j’ai sorti un roman, Green ! chez Librinova, il est disponible en numérique, la version papier ne va pas tarder à arriver. Du coup, si le coeur vous en dit, il vous en coûtera 4,99 €. Si vous êtes plusieurs à l’acquérir, je pourrai même m’acheter des nouveaux Playmos, yay !
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