Mais c’est quoi le bonheur ?

Mais c’est quoi le bonheur ?

Longtemps, j’ai cru que le développement personnel pourrait m’aider à trouver le bonheur. Me faire une vie plus jolie. Quand je dis développement personnel, c’est un chapeau très large sous lequel je mets tout ce qui “personal improvement”, yoga, préchi-précha holistique, etc. Du coup, on y trouve à boire et à manger, des trucs plutôt malins, des outils utiles mais aussi pas mal de bullshits. Moi, j’en reste à dire que tant que ça ne fait de mal à personne et que ça fait du bien, sans y passer son PEL, ma foi… Sauf que les promesses de bonheur, c’est bien… mais c’est quoi le bonheur, en fait ?

C'est quoi le bonheur ?
(c) Lucas Sankey

Le bonheur, ça dépend pour qui

Spoiler alert :ça dépend de chacun. Toujours aussi bouleversant de révélations, ce blog. Donc je vais parler de ce qui fait mon bonheur à moi et je vais aborder un sujet un peu difficile. Pas dans le sens éprouvant mais plus dans le sens, ça implique un choix pas évident. Est-ce que je peux avoir ce bonheur à long terme ? Et bien, je suppose que oui mais fait faire pas mal de compromis.

Une liste de trucs qui me rendent heureuse

Concrètement, plein de choses me rendent heureuses. Les voyages, une bonne séance d’écriture, une bonne balade. Passer du temps avec mon mec, mes ami.e.s, ma famille. En fait, ce qui me rend heureuse, c’est de me sentir vivante, de voir, de ressentir. Et oui, juste l’air frais sur mon visage, ça me suffit parfois. Mercredi soir, je suis rentrée sous la pluie et je me suis régalée de la douce odeur de l’asphalte mouillée, je respirais à plein poumon, j’ai pris des photos des fleurs mouillées et des escargots. Ca, ça fait mon bonheur. L’idée de pouvoir me promener dans Paris en mai pour faire de nouvelles photos de Playmos et semer mon roman me réjouit au plus haut point. Et puis je vais avoir du temps pour écrire, faire du PowerPoint Art… Le bonheur.

Un escargot sous la pluie

Ressentir

Un des éléments essentiels de mon bonheur, c’est une sensation. Une sensation précise : celle d’avoir le temps. Vous l’aurez noté, j’aime faire plein de trucs. Rien ne me frustre plus de ne pas pouvoir faire ce dont j’ai envie. Mais entre mes envies d’écriture, de création, de cuisine, de promenades, de photos… et de me reposer, aussi, de faire du sport et de la marche… Vous savez pourquoi je garde un souvenir plutôt heureux du premier confinement ? Parce que j’étais en chômage partiel et j’ai pu faire plein de trucs. Comme des Legos ou des perles Hamas, par exemple. 

Le travail me rend malheureuse

Je tourne autour du pot mais je vais verbaliser. Ce qui nuit à mon bonheur, c’est la contrainte et la contrainte, c’est le travail. Alors oui, j’accumule les expériences en haute toxicité. Mais parfois, je me demande : est-ce que je suis vraiment faite pour travailler ? Travailler pour gagner un salaire car on pourrait considérer que tout ce que j’écris, c’est du travail. C’est du temps, en tout cas. Mais vraiment, du lundi au vendredi, de 9h à 19h, je souffle. Je fais tourner les moulins, envoyez les éoliennes, je vais vous produire des watts. C’est pour ça que j’ai du mal à me bouger, d’ailleurs, pour trouver un nouveau taf : j’ai pas envie de changer de taf, je voudrais arrêter. Ah et non, je veux surtout pas devenir freelance. Vu comme je me fais chier sur la tête en tant que salariée, je n’ose imaginer en tant que free.

Tous mes rêves pro, il suffirait d’oser

Et je pourrais tout arrêter. Je me suis constituée une jolie enveloppe exprès. Et je pense que le fait que mon contrat annonce un autre poste que celui inscrit sur la promesse d’embauche pourrait m’aider à déclencher une démission légitime. Mais il y a le projet Bordeaux. On avait pour ambition de visiter des apparts. Mais j’ai l’impression que si t’es pas sur place et que tu rentres pas dans les agences, c’est mission impossible de trouver notre nid d’amour rien qu’avec le Bon Coin ou Se loger. Note pour moi-même : suivre les agents immos de Bordeaux sur Insta. Mais comme je disais dans mon article de vendredi, je tente de trouver un boulot direct là-bas pour précipiter un peu le départ. Cependant vivre à Bordeaux, plus proche de mes parents et de l’océan va faire mon bonheur, plus qu’un chômage parisien, sans doute. Et puis peut-être que je vais plus avoir une heure de transport pour aller bosser, aussi. Alors tant pis pour mon rêve de reconversion à base de bilan de compétence et formation. Moi qui me rêvais rédactrice web ou data analyst ou data journaliste ou je sais pas quoi… dans une autre vie, peut-être.

Data journalisme
(c) Joshua Sortino

Arrêter de voir que ce qu’on ne fait pas

Bref, ce qui fait mon bonheur, c’est le temps libre et les vacances. Peut-être que le jour où je bosserai pour une boîte moins toxique que la moyenne, je serai heureuse. Mais puisqu’on ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre, j’ai choisi ! Je veux Bordeaux plus que le chômage. L’Atlantique plus que le temps libre. Et arrêter, peut-être, de ne voir que ce que je ne fais pas plutôt que ce que je fais. 

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