41 ans : enfin la grande résolution ?
Et voilà. Si j’en crois ma carte d’identité, j’ai 41 ans pile aujourd’hui. Si j’en crois mon miroir, facile dix de moins. Magie de la génétique parce que ma peau lisse, je ne la dois ni à L’Oréal, Chanel, Clinique et tous leurs amis. Non, juste à un bon patrimoine génétique, une hydratation rigoureuse… et sans doute aussi à une peau qui ne bronze obstinément pas. Mais aujourd’hui, on est pas là pour parler de ma peau mais bien pour parler de cette grande résolution que je tarde à prendre. Alors quoi ? Un régime ? Un nouveau roman ? Ranger mes jouets ? Non, vous n’y êtes pas. On va parler boulot. Et pas forcément reconversion.
Mes 40 ans furent chouettes
Pour comprendre où je veux en venir, faisons d’abord un bilan de mes 40 ans. Globalement, c’était pas mal. Je veux dire, ok, on surnage en pleine pandémie mais :
- Personne de ma famille n’a été touché. Le seul point noir sur le sujet, c’est que je n’ai vu ma nièce de 6 mois qu’une seule fois.
- Je ne suis pas impactée directement dans mon quotidien.
- La pandémie m’empêche juste de visiter Bordeaux comme je le voudrais pour gérer mon exil vers le sud-ouest.
- Bon et une petite frustration niveau voyages mais on a eu des vacances vraiment géniales, l’an dernier, entre Toulouse, les Pyrénées orientales et la Crète.
Voyez, la pandémie, elle ne m’ennuie pas plus que ça. Sauf évidemment la grande incertitude liée à tout ça, nos gouvernants en roue libre totale qui me rendent folles mais je suis au même niveau que vous tous sur ce sujet donc bon…
Une issue que je croyais heureuse
Et puis en 2020, j’ai réussi l’exploit. Alors que la société est sidérée par cette pandémie qui a désorganisé nos structures bien fragiles, je décroche un nouveau job. Le rêve : je vais bosser chez l’annonceur dans le secteur de la santé et du bien-être que j’aime bien et je me prends un +15% en terme de salaire. Et sept semaines de vacances cet été. Que demande le peuple ? Ah ouais, j’ai oublié un item dans ma to do de rêve : une ambiance de travail pas toxique. ET BAH ! C’est bien dommage de l’avoir oubliée celui-là parce que c’est l’enfer. Une direction tyrannique, une obligation de présentiel pour du webmarketing, du mépris par seaux entiers, des départs dans la douleur, un turn-over de malade. D’ailleurs, moi-même, j’ai remis mon CV à jour et je vais rien lâcher.
Une vie privée si heureuse
Donc une année de mes 40 ans où je suis épargnée par la maladie, où je développe certains talents comme le powerpoint art, j’écris, je marche, je joue avec mes Playmos, grande nouveauté, ça aussi. Et évidemment, j’ai auto-publié Green !, un roman qu’il est chouette de lire pendant vos week-end au soleil ou sous le plaid. Et j’ai déjà réussi à en vendre plus que Technopolis ! C’est pas vraiment un exploit mais c’était ma première marche symbolique. En fait, côté privé, on est sur un succès. A la limite, faudrait que je fasse plus de sport, je me laisse trop aller et j’ai de la tension, à présent. Par contre, niveau pro…
Une grande résolution pour se dépolluer la vie
Et c’est là que je veux en venir. Ce week-end, on a passé de beaux moments avec mon amoureux, on a fait plein de balades. Notamment au Bois de Vincennes histoire d’avoir la verdure sans être assis sur la nappe d’inconnus genre Buttes Chaumont. Il y avait des canards et des oies, des cygnes et des paons, du soleil et du ciel bleu, un lac bien joli et des fleurs qui sentent bon. On était sur une belle réussite, surtout qu’on avait amené un peu de Prosecco avec nous. Et pourtant, quand je baissais la garde, un nuage arrivait soudain. Le travail. En très résumé, une réunion que je pressens houleuse m’attend mercredi. Et ça me désarçonne car j’ai atteint les objectifs et les ai même dépassés mais je ne travaille pas avec des gens raisonnables et je crains qu’on tape sur les 10% que je n’ai pas faits sans voir les 90% derrière. Et franchement, j’ai peur de perdre mon sang-froid et de leur dire d’aller se faire foutre car je vais pas m’excuser de faire mieux que ce qui était prévu.
Travaux toxiques
Mais le scénario se répète. Là, je travaille avec des personnes infectes. J’ai hâte de démissionner pour vous raconter, je vous jure, je n’exagère pas. Mais je tombe toujours dans le même schéma : syndrome de l’imposteur, culpabilisation à outrance, ne voir que les défauts et ne pas savoir se vendre, ne jamais se sentir légitime, fuir tout conflit parce que ça me stresse… Bref, je vis ma meilleure vie les samedis et dimanches et j’aimerais que ce bonheur qui est le mien ne soit plus entâché par le boulot.
La grande résolution de se faire aider
Alors, ma grande résolution, la voici : et si j’allais voir un psy du travail ? Mon mec me dit que j’en ai pas besoin et j’ai bien identifié les pourquoi du comment. Syndrome de la bonne élève qui ne supporte pas le moindre couac et se flagelle dès qu’elle n’est pas performante. Alors qu’on a tous le droit à des jours moins, Joséphine, calme-toi. Ma peur de pas garder mon calme, une hypersensibilité ou un truc approchant… J’ai déjà beaucoup d’explications mais… je crois que là, j’ai besoin d’un peu d’aide extérieure.
Alors, je saute le pas ou pas ?
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