Collonges-la-rouge, Martel et les petites routes de Dordogne
Quand j’ai envisagé le Périgord Tour, il y avait une destination sur laquelle il était hors de question de faire impasse. Le souci, c’est qu’elle était un peu éloignée mais après tout, selon Maps, on était à 1h10 de route. Ca vaaaaa. Voulant éviter la foule d’un week-end de beau temps, je décide donc que nous irions voir Collonges-la-rouge dès le vendredi. Soit pour notre deuxième jour à Sarlat. Une décision sans doute judicieuse mais je vous le dis… Cette visite à Collonges-la-rouge, elle m’a valu quelques cheveux blancs en plus.
Direct sur la petite route de campagne
Déjà, la veille, notre arrivée en voiture à Sarlat avait été quelque peu épique avec un marché d’été qui nous avait coupé l’accès au centre-ville. On avait fini par trouver un parking gratuit en hauteur, dans une espèce de vieille carrière. Un parking un peu sauvage et bien poussiéreux qui ne me mettait pas trop sereine quant à la carrosserie de la voiture. Bref, on grimpe récupérer la voiture. Je mets le GPS et on part direct dans le folklo sur une petite route de campagne pas bien large. Ce que je n’avais pas compris, c’est que c’était la mise en bouche de la route pour Collonges-la-rouge.
J’ai cru mourir
Je vais pas tout vous détailler mais en gros, suite à une incompréhension entre le GPS et nous, le trajet n’a pas duré 1h10 mais 1h30, le tout sur des routes de campagnes à peine plus larges que ma caisse et pourtant prévues en double sens avec aucune visibilité sur ce qui arrive en face pour cause de vallon et/ou de virage. J’ai tellement sué du cul que je pense que mon ADN est gravé à jamais dans le siège de la Dacia. Pour expliciter un peu mon angoisse, je n’étais pas stressée par ma conduite. J’avais opté pour un rythme “mamie”. En gros, les routes étaient limitées à 80, j’étais à 70. Ce qui me faisait peur, c’était le potentiel Fangio du dimanche qui pourrait m’arriver en face. Mais bon, grosso modo, les quelques voitures que j’ai croisées étaient conduites par des gens pépères et on s’en est tous sortis. En sortant de la voiture, j’avais néanmoins les jambes en coton et j’ai mis quelques minutes à m’en remettre.
Du rouge, du bleu, du vert
Heureusement, le jeu en valait la chandelle. J’étais venue à Collonges près de 15 ans plus tôt et en avait gardé un bon souvenir. Un joli village où il fait bon flâner. S’il y avait un peu de monde pour cause de belle journée ensoleillée, ça restait raisonnable et nous avons pu flâner dans les petites rues sans trop se marcher dessus. Collonges-la-rouge est assez typique de ces villages médiévaux désormais dédiés au tourisme. Niveau restauration, boisson et artisanat un peu bizarre, vous allez y trouver votre compte. Mais vous pouvez aussi trouver facilement des coins un peu plus tranquilles, éloignés des boutiques, où ça grouille un peu moins de monde. D’ailleurs, je vous conseille de vous éloigner un peu pour admirer le contraste entre le ciel bleu, la campagne et ce village en pierre rouge, d’où son nom. Car les briques qui constituent les bâtiments sont constituées de gré rouge et, fait rigolo, le village change de couleur selon les saisons. Plutôt saumoné en période sèche, plutôt rouge sang en période humide. Bref, si Collonges-la-rouge est un haut lieu touristique, ça vaut vraiment le coup. Et je dis ça alors que j’ai souffert pour y aller, pour dire.
Passion village médiéval
Bref, après une bonne balade et un soda bien frais pris à une terrasse, il est temps de rejoindre notre prochaine destination. Et j’espère que vous aimez les petits villages médiévaux de Dordogne car, nous, on ne s’en lasse pas. Enfin, je parle de Dordogne mais Collonges est en Corrèze et là, on met les voiles pour le Lot. C’est donc parti pour Martel. La route est moins galère et nous atteignons cet adorable village. Pas de pierre rouge cette fois-ci. On est plus sur un traditionnel village médiéval à base de petites rues et de briques calcaires mais c’est calme, c’est doux et y a un jolie halle. Moins spectaculaire que Collonges, certes, mais une promenade bienvenue entre deux trajets tendus. Après un petit tour à rythme doux, on s’offre une petite pause au salon de thé sur une jolie place car il va falloir repartir…
Quand j’ai failli aplatir un écureuil
Et c’est reparti pour des routes chiantes. On ne croise personne mais le peu que l’on croise n’a pas le chill de rester sagement derrière moi et ma vitesse de mamie qui a le temps. A un moment, un écureuil décide de traverser la route devant moi. Sauf que j’ai une voiture qui me colle un peu au train donc il va falloir faire un choix. Soit je décidais de sauver l’écureuil, soit je sauvais la voiture et peut-être nos vies… Heureusement, le petit rongeur a été efficace et personne n’a été blessé durant cette cascade.
Stop la voiture
On avait prévu de finir la journée aux jardins d’eaux de Carsac mais je commence à saturer de la voiture. Et puis on a chaud, on a envie de se baigner et de s’offrir un petit hammam. Oui, un hammam quand on a chaud, pourquoi pas ? Heureusement, le lendemain, on a prévu la visite de Sarlat donc potentiellement, pas de voiture. Ouf !