En route pour le Périgord Tour ! 

Cette année, c’était décidé : on ferait des vacances franco-françaises à base de déplacement en train. Et quand on habite Bordeaux, quelle est la destination vacances évidente à portée de train ? Alors oui, y avait le Pays Basque mais on le garde plus pour des petits week-ends en borde de mer. Oui, y a le Médoc  qu’on a déjà un peu découvert avec notre virée à  Soulac. Ou le Bassin dont on ne connaît réellement qu’Arcachon, une peu la Dune-du-Pilat et un tout petit peu Cap-Ferret. Mais ça, on va le garder pour un combiné vélo-kayak. Alors du coup, nous voici partis pour le Périgord !

Un voyage au goût de madeleine

Ca fait des années que j’en rêvais, avant même d’arriver à Bordeaux. Parce que le triangle Dordogne-Corrèze-Lot-et-Garonne, c’est beaucoup de souvenirs. Ma grand-mère était du coin, on y a fait pas mal de virées avec mes parents, surtout à Rocamadour. On en reparlera, c’est une de nos dernières destination de ce périple de 10 jours. Et puis j’y suis revenue chez une amie un peu après ma rupture avec le mec avec qui je suis restée 4 ans. On était allées à Collonges-la-rouge, les jardins de Marqueyssac, les jardins de l’imaginaire… Et tout ça, je l’ai mis dans mon menu de vacances, hihi.

Ma shopping list des must see

L’avantage du chômage, c’est que ça te laisse plein de temps pour préparer un périple aux petits oignons. Alors comment on prépare ce genre de voyage ? Ma petite recette ! D’abord, on fouille un peu sur Internet. La base. Mon navigateur à droite, mon excel à gauche, je liste tous les points d’intérêt qui me semblent dignes… et bien d’intérêt justement. Un village labellisé plus beau village de France. Tiens, et ce village labellisé « plus beau village de France » ? Ou encore celui-ci, labellisé… Mais il a une valeur ce label ou bien ? Bon, en vrai, c’est pas volé, on va croiser pas mal de lieux parfaitement adorables mais nous n’en sommes pas là. Je collecte. Des villages, des grottes et gouffres et… Oh, une cascade ! Ca me plaît bien, ça, les cascades, je prends.

Un casse-tête géographique

Une fois ma liste faite, on va commencer à entrer dans une organisation de distance. Le Périgord, c’est assez grand, surtout quand on veut pousser jusqu’en Corrèze et dans le Lot. Donc il est impossible d’avoir un seul point de chute, à moins de se manger des heures de voiture. Ah oui parce que même si on est écolo-bobo dans l’âme, on ne va pas se mentir : on va pas faire tout ça en vélo. Déjà parce que je suis toujours pas la plus dégourdie sur mon destrier à deux roues mais aussi parce que y a du dénivelé. Et que la flemme, oui. Donc je définis plusieurs points de chute possible et je fais les calculs. Au départ, j’envisage Bergerac, Brive et Sarlat. Sauf que ça ne marche pas du tout. A côté de Bergerac, il n’y a pas grand chose, déjà. Et Brive, pareil. C’est pratique pour Collonges-la-rouge, ça nous ouvre quelques sites dans le coin genre les pans de Travassac mais sinon… Ok, voyons voir ce que l’on a d’autre. Périgueux. Pas mal Périgueux, ça nous permet de bouger sur la partie nord du Périgord. Je prends ! Et ensuite, vers Rocamadour, qu’est-ce que je peux prendre. Je m’arrête un temps sur Figeac et Saint-Céré mais finalement, le plus simple… c’est carrément de stationner à Rocamadour. C’est plié, nos trois villes d’hébergement seront Périgueux, Sarlat et Rocamadour.

Regrouper les points d’intérêt

Sur mon excel, j’ai noté à chaque fois le kilométrage entre la ville que j’envisage et le lieu à visiter. Oui, pour toutes les villes envisagées. Maps fut mon ami. Il fallait donc maintenant regrouper les lieux d’intérêt en fonction de la route à faire pour y parvenir, sachant que je me suis imposée une règle : pas plus d’une heure trente de trajet. Parce qu’à ce moment-là de l’histoire, j’avais pas touché une voiture depuis trois ans et j’ai un stress terrible sur la voiture. Si vous connaissez un peu les routes du Périgord, là, de suite, vous devez ricaner en imaginant le calvaire que ça a été mais chaque chose en son temps. Bref, le jeu, maintenant, c’est de dessiner des journées. Tel village est à côté de telle grotte, faisons les ensemble ! Ah, super, ce petit château que je voulais voir est sur la route pour rentrer à l’hôtel,  on s’y arrêtera. Notons aussi les coins baignade disponibles, on ne sait jamais.

Un agenda chargé

Une fois que j’ai mes activités par « paquets », nouveau défi : faire rentrer ça dans le calendrier. Nous avons deux semaines de congés… enfin Victor puisque j’étais encore au chômage à ce moment-là. Mais depuis qu’on vit à Bordeaux, il nous paraît impensable de ne pas réserver quelques jours à juste être à la maison, au calme. Donc on va plutôt partir sur dix jours. L’avantage de partir en train, surtout en TER, c’est que tu as les mêmes tous les jours donc peu importe que tu décides de partir le lundi ou le mardi, tu partiras à la même heure. Je bloque donc dix jours, je plie, je compacte et je crois avoir mon menu. Un peu dense. Pas tant de place au repos et au kayak, je crains que Victor me retoque quelques trucs mais on va tenter.

Et le Powerpoint des vacances

C’est désormais l’heure du Powerpoint des vacances. Mon moment préféré. Je fais donc une slide par jour avec le détail des trajets en voiture et des photos des lieux que l’on va visiter. Excitée, je lui présente et… tout passe. Il ne me retoque rien. On va tout faire comme j’ai dit. Alors, c’est parti pour la réservation. Hôtel à Périgueux, central avant tout. Sarlat, on va choisir un hôtel avec piscine parce qu’il peut encore faire chaud sur la fin de l’été. Une piscine couverte comme ça, même s’il fait moche… Je fais remarquer à Victor que l’hôtel fait aussi spa et qu’on pourrait se payer un massage mais vu qu’on en a déjà réservé un pour notre retour à Bordeaux, ça ne l’intéresse pas particulièrement. Et enfin un hôtel à Rocamadour, toujours avec piscine « au cas où ». Réserver la voiture. Alors spécificité là aussi, on ne revient pas là où on part donc il faut trouver un point de chute. Comme Rocamadour n’est pas si loin de chez mes parents, j’ai envisagé un stop chez eux mais la seule agence de location que je trouve chez eux et à Périgueux, le point de départ, a des horaires de merde. Genre faut rendre la voiture à 17h, ce qui nous ampute une bonne partie de la journée. Bordeaux alors ? C’est trois heures de route… Non bah va pour Cahors. On prendra un TER pour chez mes parents derrière. Je réserve tout ça, sauf le dernier TER oublié pour une obscure raison, et… bah on est parés pour le Périgord. Bon, sauf pour faire les valises car la météo n’était pas très sûre. J’ai pris trois pulls, par exemple. Pauvre folle, je ne savais pas ce qui m’attendait.

Première destination : Périgueux