Le premier été de mon jardin
Et oui, j’ai un jardin. J’en ai rêvé, c’est arrivé. Quel bonheur ! Evidemment, un couple de citadins qui a vécu des années entre des dalles de béton ont soudain un bout de verdure, qu’est-ce qu’il pourrait se passer ? Du jardinage, évidemment ! Sauf qu’entre les envies et la réalité, il y a parfois un certain écart. Petit bilan du premier été de mon jardin.
Travaux terminés, on va pouvoir planter
Déjà, on a dû attendre un peu pour en profiter. Un printemps tristoune ? Non, juste les travaux chez nous. Notre terrasse servant de base opérationnelle des ouvriers, nous avons attendu pour aménager un peu tout ça à notre guise. Sachant que tout a été terminé mi-mai (au lieu de fin décembre), on a un peu raté certaines plantations. Mais haut les coeurs ! J’étais partie du principe qu’on ne ramasserait rien de particulier sur ce premier été, “le temps que ça prenne”. Mais surtout… j’ai pas trop la main verte, à la base.
Noyer les plantes, ma grande passion
Alors, c’est pas vraiment ça. Je ne sais pas si la main verte existe, en vérité. Il y a des gens qui ont un savoir et d’autres qui ne l’ont pas. Peut-être qu’effectivement, il y a du talent en jardinage comme en toutes choses. Mais moi, c’est pas tant que j’ai pas la main verte. C’est que je ne sais pas faire. Par exemple, ma grosse spécialité, c’est de noyer les plantes. J’ai flingué un aloé vera en à peine un mois, mon ficus et mon physalis agonisent actuellement car je les ai trop arrosés. J’ai vraiment voulu bien faire, j’ai échoué. Quant à mon potager… j’ai pataugé.
L’échec de la bouture
En mai, nous voici donc partis à Jardiland acheter des plants de tomates, de fraises, des graines de courgettes et de haricots coco. Pour les plantes aromatiques, on les a prises chez le maraîcher et le framboisier vient de l’AMAP. On plante tout ça et au début, c’est la magie. Ca pousse, ça fleurit. J’ai même planté des graines de légumes random, j’avais des pousses de poivrons, de melon, de tomates. Vivant dans le royaume magique de la nature luxuriante, je me suis donc mise en tête de faire des boutures. De jasmin et de figuier. Parce que le jasmin, ça sent trop bon et que les figues, c’est bon. Même si j’y suis allergique. Mais allergique en mode j’ai la bouche qui pique et les lèvres qui gonflent si j’en mange trop. Je vais pas risquer un oedème de Quincke par gourmandise, hein. Après tout, je vis à Bordeaux, la ville où t’as des figuiers qui poussent dans la moindre crevure de trottoir. Et bien, j’ai eu beau faire comme on m’a dit sur Internet, échec, échec, échec. Tout est mort.
Une récolte pourrie
Et puis est arrivé la canicule. Pour le coup, ma végétation a relativement tenu le coup. On a essayé de trouver un bon équilibre dans l’arrosage pour ne pas abuser. Déjà parce que je noie les trucs mais en plus, en été sec dans un département qui flambe, bon… A part une partie de notre basilic qui a grillé et quelques petites pousses de tomate, ça a tenu le coup. Mais ça n’a rien donné au niveau fruits et légumes. Littéralement deux tomates qui ont pourri sur pied, deux minuscules fraises, une framboise et une demi-douzaine d’haricots malingres. Mais il paraît que ce fut un été très dur pour la production de fruits et légumes donc ok, on va dire qu’on démarrait dans les pires conditions.
Je déteste les escargots
Mais en vrai, les vrais ennemis, ce fut la faune. Notamment les chenilles et surtout les escargots. Ou comment mon plant de courgettes qui allait très bien est mort en deux jours après que ses feuilles ait servi de festin aux escargots. On avait identifié le souci des escargots en début d’été donc on a agi. On a semé des coquilles d’oeuf. Il paraît qu’ils n’aiment pas ça donc… Et ça a marché une partie de l’été. Ou alors c’est lié au fait qu’il n’a pas plu et qu’ils ne se déplacent que peu au sec ? Car dès que la pluie est revenue, ils nous ont tout bouffé. Idem avec les limaces couleur rouille, là. Et c’est ainsi qu’à la place de mon beau plant de courgettes qui vivait sa meilleure vie, j’ai eu trois bouts de plantes séchées et mon chat qui dormait par dessus. Oui, elle a adoré dormir sur le terreau cet été, je… je la comprends pas toujours.
Haro sur les escargots mais comment ?
Du coup, quel bilan tirer suite à cet été pour le moins atypique ? Que les coquilles d’œuf c’est pas hyper efficace ? Qu’il va peut-être envisager une solution plus chimique ? Ce qui m’ennuie un peu rapport à la production attendue. Je veux dire si j’arrive à récupérer de quoi faire une salade de tomates, une salade de fruits et trois courgettes, je serai déjà contente alors utiliser la chimie pour si peu… Faut sans doute que je creuse, y a peut-être des répulsifs naturels efficaces. Ou trouver des barrières efficaces pour les escargots mais qui ne blessent pas… rapport au chat qui dort dans les fraises. Et juste de la hauteur, ça ne suffira pas. J’ai vu un escargot ramper jusqu’au sommet de ma loggia.
Y a encore du travail
Bref, ma main verte a de fortes limites. Un, les boutures, deux, maintenir en vie mes frêles pousses sorties des graines de trucs que j’ai mangés. Genre là, mes deux tiges de poivron survivantes, elles font la gueule. Quand je vois le foisonnement que j’ai obtenu avec mon physalis et mon pimentier avec le système prêt à pousser, je me dis qu’il me manque encore quelques notions de nutriments végétaux pour avoir de beaux résultats. A suivre pour la, saison 2 de mon jardin en été.