Il faudrait que je me refasse un tissu social
Ou pas ? Vraiiiiie question. Résumé des derniers mois. Je suis arrivée à Bordeaux en janvier ou j’avais déjà ma besta. De mon ancienne boîte, je vais garder un ou deux collègues mais pas plus rapport déjà à la différence d’âge et au fait que deux membres de mon équipe ne m’ont même pas dit au revoir. Grosse déception, je vois cache pas. J’ai de bonnes relations avec mes voisins mais voilà : niveau tissu social, depuis mon arrivée sur Bordeaux, c’est le calme plat. Mais ai-je envie que ce soit autrement. Mmm…
Je ne sais pas ce que je veux
J’ai toujours été très ambivalente sur mes relations sociales. Je boude dès que je n’ai aucun plan sortie mais j’ai une énergie sociale très limitée. Je ne suis pas fan des grosses noubas, déjà parce que j’entends pas très bien. Dès qu’il y a du bruit, j’ai du mal à gérer une conversation. Et puis parfois, je rate le train de la soirée. Parfois, je ne me sens pas en phase. Parfois, je crève d’envie d’être toute seule chez moi, au calme. Mais si je suis trop longtemps toute seule, je commence à déprimer. Reloue la meuf.
Jamais assez seule, jamais trop accompagnée
Depuis que je suis en couplé, ça corse la salade. Je ne veux pas me priver de vivre mais j’aime pas être séparée de mon mec trop longtemps. Je ne veux pas passer trop de soirées sans lui mais je kiffe en passer une en solo à la maison de temps, en temps. J’aime manger seule le midi quand j’allais au boulot parce que je suis trop rarement seule mais je ne me sentais pas bien incluse dans la boîte. Ce qui ne me donnait pas envie de participer aux soirées. Ce qui ne me permettait pas de m’intégrer. Etc.
Je ne sais pas cultiver mes amitiés
Et puis, je ne sais pas bien entretenir mes, amitiés. Je ne donne pas trop de nouvelles pour « ne pas déranger ». Parce que j’ai rien de particulier à raconter. Je tricote et détricote mon tissu social vitesse grand V. Ne reste que quelques rescapés de ci de là. Je ne sais pas si j’en suis malheureuse. Parfois, j’ai la curiosité de savoir ce que deviennent les gens. Mais après tant de temps, est-ce que ça a du sens de poser la question ? Puis la poser où, finalement. J’ai longtemps considéré que Facebook était un outil bien pratique pour suivre ses amis, avoir des nouvelles, pouvoir les contacter mais plus personne ne publie ou presque là-dessus. Ne restent que les groupes, sorte de forums encapsulés dans ce réseau social en grande perte de vitesse. Mais ça peut me permettre de faire une sociologie amoureuse comme je le désirais à une époque, tiens.
Des amis pour me tirer vers le haut
Parfois, je me dis que je devrais bâtir un tissu social qui me tire vers le haut. Quelqu’un qui fait de la photo et qui pourrait m’amener en séance à droite, à gauche, pour m’apprendre des trucs. Quelqu’un qui écrit et qui pourrait me (re)motiver. Des gens qui partagent des centres d’intérêt et pourraient me proposer des sorties intéressantes. J’avais ça avec la comédie musicale, on a eues quelques sorties sympas. En fait, plus que des amis, il me faudrait un club de culture, en quelque sorte.
Une histoire de famille
Outre le fait que dit comme ça, ça fait trop la meuf qui veut des amis par utilitarisme, il y a donc ma grande fatigue sociale. Sur laquelle se rajoute mon manque de temps chronique car je fais beaucoup trop de choses dans ma vie, la fatigue physique de fin de journée car je préfère rentrer chez moi glander et même pas me coucher tôt. En fait, en écrivant ces lignes, ça me rappelle mon célibat. Je *chassais* des dates sur les sites, j’étais toute excitée d’en choper un mais parfois, le temps que le date arrive, j’avais la flemme et je croisais les doigts forts pour que le mec annule. Et je viens de réaliser un truc super important sur un mécanisme d’action chez moi qu’il va falloir que je creuse.
Une déséquilibrée sociale
Je suis une déséquilibrée sociale. Je veux des relations sociales car j’aime passer du temps à discuter avec les gens, rire, me promener. Et je veux très vite la solitude car je n’ai plus d’énergie. Sans doute pas pour rien que mes amitiés contiennent toujours une grosse part de communications écrites. Mais du coup, est-ce que je dois réellement bâtir ce tissu social ? J’ai toujours ce réflexe de mesurer ma valeur à une certaine popularité. Comme au lycée : si t’as plein de potes, c’est que tu es cool. Oui sauf que j’ai 42 ans donc la popular teen, c’est trop tard. Et avoir beaucoup de potes n’empêche pas la solitude en vrai. Y a qu’à voir qui est là quand ça va pas.
Fantasmer son tissu social
En vrai, ce tissu social, c’est un peu mon tapis volant pour de folles aventures. J’aime que les choses m’arrivent par hasard dans la vie. J’ai commencé la plongée parce qu’une fille m’avait mise en relation avec un gars qui en faisait et qui m’a proposé de venir faire un baptême. Gars que j’ai fréquenté environ un an. J’ai envie qu’on me propose des trucs que j’aurais pas envisagé. Peut-être ai-je besoin de raison pour faire. Peut-être que je fantasme trop ma vie comme une succession de hasards. Parce que c’est ce genre d’histoires que j’aime (me) raconter.
Des amitiés whatsapp
Bref, je ne sais pas trop où je vais avec mon histoire de tissu social. Peut-être qu’il est temps d’avancer à découvert. Je cherches des ami.e.s enrichissants mais je leur signalerai que mon énergie sociale est assez peu élevée. Mais on peut discuter par whatsapp les jours de flemme !