Fuite en Crète
Eté 2020. Rien ne s’est passé comme prévu. Le Covid ayant semé le trouble, nous choisissons des destinations françaises. Mais on garde le goût d’ailleurs. Alors voilà le topo : j’ai beaucoup d’argent coincé chez Voyage Privé donc autant utiliser ce bon d’achat qu’on a refusé de me rembourser pour s’offrir une vraie escapade. Au pire, on peut pas partir et l’argent reviendra dans la cagnotte bloquée. Alors ce sera la Grèce mais tant de destinations ! Retour à Rhodes ou Santorin, la Crète, Xanthi ?
Une seule règle : adult only
Alors on a appliqué notre option préférée : le adult only. Même si à Corfou, cette option était très relative. Mais on était fatigués et on avait besoin de calme. On trie, on re trie et nous optons pour la Crète. Nous avions déjà fait un petit tour à Heraklion lors de notre croisière dans les Cyclades mais trois heures de zonage à 7h du mat quand tout est fermé, c’est un peu court.
La Crète, c’est grand
Alors malgré mes sept semaines de liberté, je m’y prends un petit peu tard pour faire ma liste des excursions et là, surprise ! C’est immense ! Je commence à lister le top 10 des immanquables eeeeet… pas de bol, tout est à l’ouest alors que nous, on sera au centre. M’étant échauffée sur la voiture à Saint-Cyprien, j’étais zen sur le sujet. Mais nous étions à quasi deux heures de route de La Canée donc me taper trois ou quatre heures de route sur une journée, mmm… Avant même de partir, je décide : si on kiffe, on reviendra se faire un petit road trip.
Partira, partira pas ?
Mais c’est l’heure du départ ! Jusqu’au dernier moment, on serre les fesses. On craint un changement de règle de dernière minute rapport au coronavirus mais non, le concept est simple : sur place, peut-être que tout l’avion sera testé, peut-être que non. Moi, j’étais limite motivée à passer le test juste pour savoir. De toute façon, le premier jour, on glande donc on aurait tout à fait pu respecter une quarantaine, on n’avait pas prévu de sortir. Mais le gros coton-tige dans le naseau, ça me terrorise un peu. Oui parce que c’est mon petit fait de gloire, j’ai pas encore eu à passer un test. Je me réjouis de peu… Mais non, on atterrit et on est amenés à l’hôtel sans passer par la case tripotage de sinus.
Plein de piscines
Maintenant, on va parler de l’hôtel. Assez proche de celui que nous avions à Corfou avec de très nombreuses piscines semi-privées devant les chambres. Nous, on n’en avait pas, on donnait sur une sorte de ruelle. Déçue ? Non parce que j’avais lu sur les avis qu’il y avait une discothèque à gauche de l’hôtel. Nous étions tout à droite. Et pour la blague, la boîte s’appelle Technopolis. Oh youpi, voilà qui doit être un signe ! J’ai pas encore trouvé lequel. Bref, le soir, on avait juste le bruit de l’hôtel TUI voisin et ça s’arrêtait vers 23h. Quant à l’absence de piscine semi-privée, osef sur 1000 car… on avait la plage au bout de l’hôtel.
Une mer déchaînée
Et quelle plage, ciel ! En fait, on a été immédiatement conquis. Pour plusieurs raisons. D’abord pour les vagues. La Crète est assez venteuse et on a eu notre content de vague durant le séjour. Disons qu’on devait régulièrement sortir de la flotte, marcher 300 mètres, y retourner… et nous retrouver à notre point de départ quelques minutes plus tard. D’ailleurs, on a découvert qu’au troisième jour qu’en nageant un peu, on avait un petit récif à fleur d’eau. On aurait bien fait du snorkeling mais la mer était trop remuée pour qu’on puisse réellement voir. Mais quelles parties aquatiques ! Mon Victor qui n’est pas très aquaphile était le premier à me proposer un bain de mer. Et c’est aussi lui qui a insisté pour aller trois fois au yoga alors qu’il n’avait jamais voulu en faire jusque là. J’étais si heureuse.
Un décor surréaliste
Mais la plage, c’était aussi un décor étrange. Ce genre de décor un peu fascinant de laideur avec… l’usine au bord de l’eau ! Alors elle était assez loin de nous donc pas de baignade autour d’un tuyau déversant des trucs chelous mais un paysage étrange à capturer en fin de jour. D’ailleurs, le premier soir, la lumière du couchant perlant à travers un ciel moutonneux venait frapper cette usine c’était surréaliste.
Une semaine de bonheur
Bref, c’était peut-être pas le meilleur spot d’un point de vue exploration même si j’ai quelques articles touristiques dans ma besace. Par contre, niveau bonheur et détente, c’était le paradis. Y avait même des sièges suspendus où on a chillé bien trois heures le dernier jour. Sur les parasols de la plage, un bouton pour faire venir une personne du bar pour commander un ouzo bien frappé. Et évidemment, nous nous sommes offerts un bon massage. Parce qu’on ne savait pas quand on pourrait se dépayser à nouveau. Trois mois après, on ne le sait toujours pas, d’ailleurs. Et que dans ma tête trottait le petit stress du nouveau boulot. J’imaginais pas à quel point j’allais tomber chez les fous même si le job en soi me plaît bien. Bref, des vacances parfaites.
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