Car je n’aurai pas le temps
Pas le temps… J’inaugure aujourd’hui un nouveau carnet, le carnet noir, qui va traiter de gestion du temps pour l’essentiel. Car ceux qui me lisent depuis des années ou me connaissent en vrai savent à quel point je suis une angoissée du temps. Et ce pour deux raisons : je veux toujours faire plein (trop) de choses et la charge mentale.
Lundi 24 décembre au soir. Je suis en vacances pour une belle semaine. Comme j’ai télétravaillé, je gère quelques tâches ménagères en attendant mon doux du type étendre le linge et aller chercher mes valises, je m’exécute en écoutant tranquillement un livre audio (Hunger games : l’embrasement, pour tout vous dire). Je suis zen. Ensuite, je vais aller me poser tranquillement à mon petit ordinateur et je vais écrire quelques lignes. Un peu de Technopolis ? D’Uchronia ? Non, tiens, de ce nouveau roman dont j’ai rêvé cette nuit, « Et la Terre s’ouvrit en deux ». Je suis bien, j’ai le temps. Et là, je réalise : bye bye ma charge mentale ! Pendant une semaine, je n’aurai à me préoccuper de rien.
Le bonheur d’avoir le temps
Quand je dis que je n’ai pas le temps, ce n’est pas forcément vrai. Il y a une question d’organisation mais pas que. Prenons une semaine lambda, une semaine de travail. Le lundi, je ramène souvent du travail car je n’arrive quasiment jamais à finir le bilan que je présente un mardi sur deux. Le mercredi, je vais souvent à la salle de sport avec Anaïs. Les autres soirs, on est rarement à la maison avant 20h et le temps qu’on prenne l’apéro, qu’on mange… Il est l’heure de se coucher et je n’ai rien fait. Je pourrais, il y a des soirs où j’actualise Twitter et Instagram pour pas grand chose. Je végète sur le canapé, m’endormant à moitié, tout ça par flemme d’attraper ma tablette pour écrire.
Il y a des soirs, aussi, où je suis si épuisée qu’au lieu d’écrire dans le métro, je compulse de vieux tweets vu que je ne capte jamais assez de réseau pour rafraîchir correctement mon flux (ou je n’ai pas les images, sauf les tweets sponsos, comme de par hasard). Et je me flagelle alors que… ben c’est pas que j’ai pas envie d’écrire, c’est juste que je n’ai pas l’énergie.
Protéger ses chakras
En effet, la vie est une pollution. On rigole souvent sur les chakras et tout mais c’est souvent ce que je ressens. Cette année, j’ai cumulé les jobs horribles, les situations infernales, les colères ingérables qui me faisaient tant ruminer que je n’étais plus capable de rien une fois sortie de la tempête. Echouée sur mon canapé, je me remplissais de vide ou des indignations des autres pour oublier ce quotidien insupportable, pesant. La fameuse charge mentale.
Car on n’est jamais aussi entreprenant et motivé qu’en vacances. Parce qu’on a le temps et l’énergie. Franchement, j’aime tellement cette sensation, ce côté « je vais pouvoir faire ça, ça et ça parce que j’ai le temps ». Même si souvent, je charge tellement la mule car je suis incorrigible.
Alors que les vacances se terminent, que je repars au charbon dès mercredi en n’ayant aucune idée d’à quelle sauce je vais être mangée dans les prochains mois, j’ai envie de cultiver ça, arriver à avoir du temps pour moi, pour écrire et souffler. Fin 2017, je m’étais jurée de dégommer ma charge mentale et j’ai échoué, un peu malgré moi. Or là, grâce à ce carnet noir, j’espère réussir… au moins un peu. Chaque chose en son temps.
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