Au bord de la Dronne : Bourdeilles et Brantôme
Aujourd’hui, c’est Périgord vert ! Rapport au fait qu’on va aller dans un coin très vert et la verdure, moi, j’aime ça. Le temps est plutôt maussade pour ce début de vacances mais ce n’est pas grave car on va se déplacer… en voiture. Mon cauchemar. Heureusement, pour ce premier jour de périple, j’ai choisi deux villages sur le bord de la Dronne ne nécessitant pas trop de route : Bourdeilles et Brantôme. Et accrochez-vous, on tape direct dans le beau.
A bord de ma Dacia Sandero
Je vous passe le passage au loueur de voitures, même si y avait un côté assez sketch. On hérite d’une Dacia Sandero. Je suis un peu déçue car quand j’ai choisi la petite citadine, y avait une photo de Fiat 500 mais non. Il y a toujours ce côté un peu flottant quand la loueuse me dit « vous avez la dacia sandero » et que moi, je souris l’air constipé. Je n’ai aucune idée d’à quoi ça ressemble, une Dacia Sandero. Je n’y connais rien en voiture à un point préoccupant. On sent que je refuse de m’y intéresser, même inconsciemment. Pour vous dire, j’avais peur de pas reconnaître la voiture si je la garais sur un parking avec du monde… Bon, bref, je récupère la voiture, y a un gps intégré. Youpi, ça évitera de vider les batteries de nos portables.
De l’eau et un château
Une petite demi-heure de route plus tard, nous voici donc à Bourdeilles, cité essentiellement connue pour son gros château et qui offre un petit spot balade assez sympa. Bourdeilles est plutôt une bonne mise en bouche de ce que nous allons voir durant notre Perigord tour : un village adorable niché au bord d’un cours d’eau. Ici la Dronne, donc, affluent de l’Isle, la rivière qui traverse Périgueux. Des placettes, des ruelles, de charmants petits ponts offrant des paysages bucoliques. Et un monument dont la visite est payante. Ici, c’est donc le château. Enfin, les châteaux pour être plus exact puisque l’enceinte payante est le résultat de la réunification de deux châteaux. On a hésité, surtout qu’il y avait un ticket combiné château-abbaye de Brantôme mais on était un peu juste niveau timing. Et c’était quand même fort cher pour des avis un peu mitigés sur Google. En gros : l’été, c’est chouette car il y a des acteurices en costume mais sinon, c’est juste un château quasi vide, quoi. On s’offre un déjeuner totalement oubliable au pied du château puis on repart. Next step : les jardins tranquilles.
Les jardins, une attraction touristique commune
Il faut savoir que lors de notre Périgord tour, nous avons croisé de nombreux jardins aménagés. Et je suis totalement cliente de ce genre de lieux. D’abord parce que j’aime la verdure et j’aime le calme de la nature. Donc j’avais programmé pas mal de jardins pour nous faire quelques respirations durant le périple. Ca me rappelle que j’avais une série sur les jardins que j’ai totalement délaissée, tiens… Bref. Donc je demande au GPS de nous amener à destination et… ok, le GPS va avoir ses fantaisies. A un moment, il me dit de tourner à droite. Je prends le virage un peu serré car je ne voyais pas la route et je pile. De. Quoi ? Je me retrouve face à un pont extrêmement étroit. Non mais attends, ne me dis pas qu’une voiture est censée passer par là ? Je ne connais pas encore bien la Dacia mais elle ne passe pas, là. Bref, je fais demi-tour et on prend un autre itinéraire car clairement, si je m’étais engagée sur ce pont, ça aurait trois minutes de prière pour ne croiser personne. Pas même un piéton, pas même un animal car on n’aurait jamais pu se croiser.
Une balade en pleine nature
Les jardins tranquilles sont en fait les jardins de propriétaires aménagés. Ca aussi, assez classique en Dordogne. Pour le coup, par rapport aux autres jardins que nous visiterons ensuite, ceux-ci ont assez peu d’intérêt en soi puisqu’ils offrent peu d’aménagements. En gros, t’as une fontaine, trois buis puis tu te retrouves en zone sauvage le long de la Dronne. C’est cependant agréable. Disons que pour 7 €, je ne suis pas certaine que ça vaille le détour mais si vous avez envie d’une petite balade dans la nature, là, c’est parfait. Notons également les toilettes, situées dans une petite maison à l’entrée du domaine qui sont rigolotes et agrémentée de musique classique. On pisse toujours mieux avec du Mozart.
Un adorable village en bord de Dronne
Bref, on repart, direction Brantôme ! Et là, je ne vais pas faire durer le suspense : c’est le coup de coeur de la journée. C’est adorable. En plus du classico « village au bord d’un cours d’eau avec ses ponts et ses ruelles », on va avoir une abbaye troglodyte et le moulin. Commençons par l’abbaye… puisque nous avons commencé par là. Le Périgord compte pas mal de sites troglodytes dont celui-ci. Est-ce que la visite du lieu est indispensable ? Pas certaine même si j’ai bien aimé mais c’est vide. On n’a pas pris la visite guidée pour des raisons de timing mais peut-être qu’on aurait dû pour mieux apprécier. Bref, quelle est l’histoire de ce lieu ? Tout commence au VIIIe siècle quand des moines bénédictins s’installent là pour vivre en troglodytes. Comme ça, la falaise offre protection mais on peut la travailler pour construire un lieu de culte, c’est pratique. Selon la légende, Charlemagne lui-même aurait consacré l’église en offrant les reliques d’un saint innocent, Saint Sicaire. Ce premier monastère a disparu aujourd’hui, un deuxième s’est reconstruit sur les vestiges au Xe siècle. Bon, le monastère devient abbaye et représente un centre économique non négligeable pour le coin, devenant même une étape pour St Jacques de Compostelle.
Une visite à faire !
Bon, il y a des guerres, des destructions, des reconstructions et des luttes de pouvoir intestines. Oui, même les abbés se la jouent game of thrones, vous croyez quoi ? Brantôme est un lieu important si vous vous intéressez à l’histoire de la religion en France, intéressant si vous vous intéressez aux lieux insolites ou au troglodisme. En tout cas, ça mérite une halte. Surtout qu’après la visite de l’abbaye et un petit tour dans la ville, vous pouvez vous faire un plaisir en vous arrêtant boire un verre à la terrasse du moulin. Alors c’est un endroit un peu chicos mais le jus d’abricot que j’ai pris fut délicieux. Oui, je ne conduis jamais, je vais pas rajouter de l’alcool dans l’équation, hein. Le lieu est hyper bucolique et on s’est promis de venir passer un week-end en amoureux dans le moulin. Ce qui nous permettra de faire du kayak car on en a vu passer plein et faire du kayak au pied de l’abbaye, c’est oui. Surtout qu’il y a un passage de barrage un peu technique et ça amuse beaucoup les gens de s’arrêter pour regarder et applaudir ceux qui passent le barrage sans devoir sortir du kayak et le pousser à la main. Indice : ce sont surtout les enfants qui arrivent à passer sans descendre, sans doute parce qu’ils ne pèsent pas grand chose.
Coucou aux chats et dodo
Bref, retour à l’hôtel. Je gare la voiture dans le parking public parce que je préfère payer que de tenter un créneau. Oui, si je finis par acheter une voiture, je vais reprendre un ou deux cours histoire de me détendre un peu du fi**. Et puis comme j’ai la hantise de la rayure qui me coûterait fort cher, je joue la sécurité. Deuxième dîner à Périgueux, on s’en sort mieux que le premier soir mais ce n’est pas non plus l’extase. Tant pis. Un petit tour digestif, on fait coucou à quelques chats que l’on croise et on file se coucher. Même si le lendemain, la journée s’annonce plus calme.