Verbalise !
Et non, cet article ne s’adresse pas aux membres des forces de l’ordre ou aux contrôleurs RATP mais bien à vous, à moi. En ce moment, je suis une thérapie. Enfin, une hypnothérapie mais vu que je passe mon temps à parler, c’est une thérapie. Parler, parler. Voilà un concept intéressant. Car je suis en train de découvrir un secret : si tu veux que quelque chose se passe, verbalise-le.
Verbaliser une pensée magique
Il ne s’agit pas ici d’une pensée magique, bien que. Bon, si, parlons pensée magique pour commencer même si ce n’est pas le coeur de l’article. Vous connaissez tous, je pense, la méthode Coué qui consiste à se répéter des phrases en boucle pour se convaincre de leur réalité. Alors pour ma part, je suis pas convaincue, convaincue. Par contre, je suis plus encline à travailler sur la visualisation. Je ne suis pas très avancée là-dessus donc j’en parlerai plus longuement quand j’aurai un peu bossé mon sujet mais j’en ai fait un peu en sophrologie.
Lors de la première séance de l’année, notre guide (j’aime mieux que prof) nous avait fait un exercice de visualisation où l’on se projetait dans le futur, dans ce qui était notre objectif pour l’année. Du coup, moi, je m’étais imaginée au Japon, forcément (c’était en 2017). Bon une vision très fantasmée vu que, si ma tenue correspondait bien à des vêtements que je possédais déjà, j’étais auréolée d’une pluie de sakuras… alors que je savais très bien qu’on irait en automne (et on a eu la pluie mais c’était de l’eau, pas des fleurs). Cet exercice est assez ancré, j’aime cette idée de s’imaginer comme on voudrait pour que le cerveau en accepte la possibilité. Verbaliser, ça commence déjà avec soi, formuler ses envies, oser les écrire, les dire. Leur donner chair.
Je te dis ce que j’envisage
Mais en vérité, quand je parle de verbaliser, je parle du fait de partager ses projets. Des projets, j’en ai plein. Des que j’annonce avec tambours et trompettes mais aussi des plus secrets, au plus profond de mon coeur. Par exemple, je ne parle pas de mon écriture aux gens de mon entourage, sauf les plus proches, beaucoup le découvrent en me surprenant en pleine activité. Je ne dis rien, je me tais. Les échecs sont moins éclatants quand on les a privé de lumière dès le départ. Sauf que les échecs, ce n’est pas si grave mais surtout, parler de ses projets, c’est se forcer un peu à les réaliser. J’ai entendu ça semaine dernière dans un podcast sur le voyage au féminin avec une fille expliquant qu’elle avait fait part de son envie de partir seule à tout le monde afin qu’elle ne puisse pas reculer. Sinon, c’est la lose. Alors lose certes relative mais lose quand même.
Mes projets secrets : Toulouse et la publication
Alors va falloir que j’en fasse autant. J’ai commencé. La semaine, j’ai pris une grande décision, très importante, et je l’ai annoncée à ma maman dès le lendemain, en guise de petit cadeau d’anniversaire. Je vais retourner vivre à Toulouse en 2020-2021. Avec mon amoureux, mais lui, il peut pas retourner vivre à Toulouse vu qu’il n’y a jamais vécu. J’ai tracé ma ligne, j’en parle à mon manager dès cette semaine en entretien annuel. Et oui.
Et puis, je vais vraiment envoyer un manuscrit aux maisons d’éditions, celui de Maja. Il va falloir que je relise le manuscrit (j’en suis à la page 50 sur 217) . Je vous raconterai l’histoire de cette tentative de publication. Ca paraît rien mais avant, j’envisageais de le faire en loucedé, sans en parler à personne. Et vous savez, à la réflexion, je me dis que ma plus grande erreur quand j’ai été contactée par des éditeurs et que j’ai rien foutu, c’est de n’en avoir parlé à personne. Avoir la pression, ça m’aurait forcé à bosser un peu. Et vu que tout ça a eu lieu en l’année horribilis 2006 où j’ai dû pas mal flirter avec la dépression, ça m’aurait fait un bien fou.
Verbaliser, c’est oser un peu déranger aussi, prendre un peu de lumière sur soi. Et c’est quelque chose de très difficile pour moi. Je vous en parle semaine prochaine, à priori.
12 Replies to “Verbalise !”
Je plussoie totalement. J’ai pris une année sabbatique pour écrire et illustrer un bouquin sur la danse, et l’expliquer autour de moi à aidé à rendre la chose concrète (concrète comme 70 pages Word, une centaine d’illustrations et plein de trous à combler et pas (encore) comme un bouquin édité certes). Au début, je trouvais ça prétentieux de le dire, mais plus je l’ai dit, plus c’est l’idée de prétention même qui m’a parue idiote, une excuse pour ne pas essayer. Alors essayons, au-delà de la velléité. Bon courage pour la relecture et bonne chance pour la pêche à l’éditeur. 🙂
Une année sabbatique, mmm, je vais peut-être finir par y arriver. Déjà, je songe de plus en plus à un 4/5e pour pouvoir profiter d’un jour dédié uniquement à mes projets (mais en mode boulot-boulot, pas glande devant la télé ;)). Mais comme je dois d’abord demander une journée de télétravail puis mutation à Toulouse l’an prochain, je vais attendre un peu. J’aime beaucoup tes illustrations sur la danse ! En plus, j’ai pu réaliser en fin d’année dernière que les gens ont assez bienveillants sur ce type de sujet, finalement. Il n’y a aucune prétention à vouloir tenter une nouvelle voie, après tout.