Joue ton identité

Joue ton identité

Hello ! Les vacances sont finies, retour aux affaires. Me revoici toute bronzée mais néanmoins habillée pour une obscure raison de convention sociale. Alors que j’ai manqué la rentrée parce que j’ai posé les vacances au meilleur moment, je me suis un peu amusée à penser à ma vie virtuelle. Notamment mon identité ou comment il serait temps que je joue à ce que je voudrais être.

Boutique Lego, choisissez votre identité

Je vous ai déjà parlé de visualisation et de ce que nous avait appris la sophrologue : se projeter dans une situation permet à notre cerveau d’envisager cette version de nous crédible. Ok, moi, j’aurais envie d’être qui ? Une fille saine dans ses habitudes de vie, une citoyenne qui réfléchit au monde qui l’entoure. Une fille drôle, aussi, curieuse de tout. Bon, sur ce dernier point, j’ai pas besoin de jouer ça, ma curiosité transpire par tous les pores de ma peau. Curieuse jusqu’à l’obsession parfois. Mais surtout, j’ai envie de jouer les artistes, un peu.

J’aurais voulu être une artiste

Je ne vis pas d’art, ce n’est pas mon métier. Toutes mes « productions » artistiques, à savoir mes écrits et, parfois, un truc genre perles hama ou une couronne de fleurs en papier, ça fait partie de mes loisirs. Et il serait peut-être temps de leur donner un peu plus de lettres de noblesse, surtout à l’écriture. Que je me pose un peu plus comme écrivaine. Une écrivaine qui empile ses manuscrits dans un tiroir et assume moyen moins ses écrits de jeunesse mais est-ce la maison d’édition qui fait les écrivains ou le plaisir d’écrire ? 

Ecrire et boire du thé
(c) Kyle Glenn

Ah non, je suis pas là pour répondre à la question. Je la pose, faites en ce que vous voulez. Moi, je vous parle identité. J’aime jouer avec, trop, peut-être. Il y a mon vrai moi, avec sa vie de webmarketeuse lambda qui vit avec un garçon chouette et qui rêve de retourner à Toulouse. Il y a Nina, aussi, la meuf qui écrit de façon compulsive. La version forte de café de ma personne. Bah oui, mon vrai moi dispose de toutes les nuances de la vie, y compris le rien, l’ennui, l’indifférence. Quand j’écris un article ou poste sur les réseaux sociaux, c’est pas juste rien. Enfin, ça peut être creux, une anecdote mais je vais pas juste poster « hello, je ne fais rien » ou « je n’ai aucun avis sur ce débat/cette question/cette polémique ». Je ne prétends pas être toujours intéressante mais j’essaie un minimum. Donc Nina qui s’est dedoublée cette année avec deux blogs au ton radicalement différent. Un qui est zen ou à peu près (celui-ci) et un autre un peu plus vénère qu’on pourrait résumer en « j’ai envie de brûler les managers, le capitalisme et le patriarcat. En attendant, je lis des dystopies« . En gros.

Jobeuse le jour, écrivaine la nuit

Mais il reste une casquette que j’assume un peu trop timidement, que je jette parfois au hasard des réseaux sociaux. Celle d’écrivaine, évidemment, c’était un peu téléphoné. En vérité, je n’ose pas trop. Pas du tout par modestie mais par politesse. J’en ai parlé mais j’ai été élevée dans le culte de la discrétion. Ma pire cerbère étant ma soeur qui me rabaisse dès que je parle positivement de moi genre « ça va les chevilles ? » ou me fait la morale sur mon professionnalisme quand je me tiens les cheveux en bleu. Profil bas, profil bas. Et puis, ça va saouler les gens si je fais trop mon écrivaine…

Ecrire au bord de la piscine
Oui, j’écris au bord de la piscine en sirotant un Ouzo, y a quoi ?

Alors je me suis dit « heu, crée une nouvelle identité et crée-toi une bulle d’auteurs, publiés, autopubliés ou non, rentre dans la danse. J’avais déjà mon nouveau pseudo car j’adore les pseudos. Sauf que ça n’a pas tellement de sens. Que je sépare Nina de ma réelle identité, c’est logique si on considère que mes ex employeurs et employeurs actuels goûteraient peu mes histoires de chefs toxiques. Et puis j’ai pas envie que toutes les personnes avec qui je collabore soient à deux clics de toutes mes pensées, activités et opinions. Non parce que les collègues que j’aime bien ont quelques idées de tout ça mais les autres… Donc que je sépare Nina et mon vrai moi, ok. Mais que je sépare Nina de mon moi qui gribouille alors que je parle déjà d’écriture, ça n’a pas de sens. Bien sûr, ce serait un peu s’offrir une virginité virtuelle et ça pourrait être un peu rigolo d’être juste une meuf qui travaille le jour dans un random job pour écrire le soir et le week-end… mais c’est déjà mon histoire, en fait (ma vraie histoire, hein). 

Je serai celle que j’ai envie d’être

Duuuuu coup. Et bah, je vais jouer à l’écrivaine en restant Nina. Au pire, ceux que ça ennuie arrêteront de me suivre. Je ne vends pas ma communauté donc ce n’est pas une angoisse d’être moins suivie. Je n’ai aucune idée de ce à quoi ça va ressembler. Mais il est temps de devenir ce que j’ai envie d’être. Même si c’est juste virtuel. 

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