J’ai testé pour vous le Hamac yoga
Parce que dans la vie, tout passe mieux avec un hamac. A peu près. Je suis une curieuse. J’aime tester de nouveaux trucs donc quand un centre de yoga à côté de chez moi propose du hamac yoga, je m’inscris avec enthousiasme. Et regrette environ quelques heures plus tard quand je vois une vidéo démo avec des trucs la tête en bas. Damned, moi qui ai peur de la chute, que fais-je ici ? Petit récit d’une découverte.
Peur, moi ? Pas du tout…
J’arrive donc un peu tendue au cours. Nous sommes trois élèves et la prof, toute guillerette et motivée. J’observe un peu l’installation. De gros mousquetons rivés au plafond d’où pendent le fameux hamac. Est-ce bien solide tout ça ? Tandis qu’on choisit notre hamac, ma petite voix vicieuse dans ma tête commence à s’agiter “meuf, tu as peur de la chute, qu’est-ce que tu fous là ?”. Souvent, je trouve que ma petite voix vicieuse exagère mais là, je dois dire qu’elle met le doigt sur un vrai sujet. Allez, poker face, on va faire genre qu’on n’a pas peur.
Laisse-toi tomber
Et au début, ça va. On s’accroche vite fait au hamac pour tourner, c’est même assez ludique. Ca peut nous aider pour tenir la jambe en l’air, exercice intéressant. Sauf qu’il est temps, désormais, de réellement monter sur le hamac. Et pas juste s’asseoir façon balançoire. Non. Il faut se mettre à genou sur une bande de tissu, en équilibre précaire. Pourquoi je suis là, déjà, ahahah… Bon, me voici à genoux sur ma petite bande de tissu, fermement accrochée aux pans de mon hamac. Et là, la prof, toujours aussi enthousiaste “alors vous attrapez le bord du hamac comme ça et hop, vous vous laissez tomber en avant et c’est comme si vous voliez”. Ah oui, moi, je vois surtout mes incisives plantées dans le sol, là.
Je m’envole !
Avec les deux autres filles, on tergiverse. Je roule un peu des genoux sur mon hamac, je me mets bien en position comme elle a dit et… je me lance. Me voici donc à plat ventre dans mon hamac, suspendue à environ un mètre du sol. Mais c’est trop bien ! Je gigote comme une chenille avec les fesses en l’air, je rebascule sur le ventre, etc. Les autres filles tergiversent un peu mais à force de persuasion de la prof qui nous rassure sur le fait qu’on ne risque rien, nous voici toutes allongées sur le ventre.
Suivre les consignes et… réussir
Puis il faut se relever pour sortir de là. On repasse en sens inverse, j’ai une petite appréhension sur la remise sur les genoux mais ça passe crème. Trop facile. On revient sur la terre ferme et cette fois, on colle le hamac à nos fesses. Pour s’asseoir ? Non pour basculer en arrière, ahahah. Voici donc le moment tant redouté où la prof veut nous amener à faire le cochon pendu. J’ai souvent l’angoisse d’être le boulet dans un groupe, celle qui n’arrive pas à faire les choses par peur alors que les autres y vont easy peasy. Genre la position du corbeau au yoga. Jamais réussi à y aller et je me sentais nulle de voir que tout le monde franchissait le pas sauf moi. Mais là, ça va car le “heu… non, je vais pas faire ça” est global. La prof enthousiaste nous montre et je commence à suivre. C’est mécanique, suffit de suivre et… non ? Omagad, j’ai la tête en bas, j’ai fait une inversion.
Et hop, tête en bas
Et j’en ferai même une deuxième. Une fille en fera une aussi, l’autre ne dépassera pas sa peur. Mais peu importe ce que font les autres. Moi, j’ai fait et, curieusement, j’ai été la plus téméraire. Je ne suis jamais la plus téméraire. Sauf quand les gens tergiversent trop à y aller et que ça finit par m’agacer. Là, j’ai juste été curieuse de tester ce qu’on me montrait. J’ai surtout fait confiance à la prof qui ne m’enverrait pas au casse-pipe gratos. Et en étant juste appliquée et prudente, je me suis retrouvée la tête en bas. Et j’ai adoré ça. Après, je vous passe sur la relaxation dans le hamac mais c’était juste parfait.
Je suis puissante
Je suis repartie du cours tellement triomphante. Une sensation que j’ai consignée dans mon journal que j’écris jamais parce que pas le temps tellement c’était fort. Pas parce que j’ai été la plus forte, la plus douée ou ce que vous voulez. Mais parce que je me suis montrée plus audacieuse que ce que je pensais. Parce que je me suis sentie déborder d’une confiance en moi qui peut me manquer assez souvent et… A ce moment-là de l’histoire, je me suis sentie douée de force et de puissance, je me sentais capable de tout. Ce qui est drôle, c’est que je crois que j’ai appris le rachat de ma boîte la semaine suivante et que ça a été le début de la fin.
Un stage pour commencer les vacances
Moralité ? On va commencer les vacances d’été par un stage de hamac yoga. On parce que j’embarque mon amoureux, oui. Deux jours de yoga hamac sur la plage avant de partir en virée, le pied. Et oui, je risque de ne pas trop en faire avant car le seul cours proposé à Bordeaux ne me va pas au niveau des horaires et à chaque fois que la prof enthousiaste propose des sessions dans la maison de yoga à côté de chez moi, y a qu’une inscrite. Mais ce week-end de début de vacances, ça va être le feu. Avec la tête en bas et la mer pour témoin.