Peu heureuse et alors ?
Je vous l’avouais lundi, je cale un peu sur mes bonnes résolutions parce que début d’année moisi, bla bla bla. J’ai parfois envie de tout reporter pour avril, avec le retour du soleil et de la lumière mais comme j’ai pour objectif d’avoir une patate de ouf pour mes 40 ans (le 6 avril). Bref, en ce moment, je suis assez peu heureuse et donc, je traîne sur mes résolutions. Et c’est pas grave.
En mode bof
Alors, on va juste éclaircir un point : je dis que je ne suis pas “heureuse” mais je ne suis pas malheureuse pour autant. Je suis juste en mode “bof” parce que c’est l’hiver, parce que j’ai tellement rien à faire que hier, j’ai reçu précisément deux mails pro. Un “ok” de mon chef que je prévenais que je télétravaillais et un “Machin a perdu son badge, quelqu’un l’a vu ?”. C’est pas une vanne, hein, c’est vrai. La grève implique une totale sédentarité qui n’aide pas à se sortir des ruminements sur “mon boulot est nul, j’ai rien à faire”. Il ne se passe rien. Rien de rien.
Les premiers jours de janvier, alors que je remplissais mon bujo maison, j’étais un peu déprimée. “Aujourd’hui, rien”, “aujourd’hui, rien”. Et oui, ma chère… On va arrêter de se mentir de suite : parfois, dans la vie, il ne se passe rien. Et c’est pas grave puisque rien, ça veut déjà dire “pas de mauvaise nouvelle”. Pourquoi j’angoisse au fond. Ah mais oui, l’injonction au bonheur !
En attente
C’est fou comme il paraît impensable qu’on soit pas toujours à fond dans sa vie. Je sais que je suis dans une phase un peu d’attente avec un grand changement et comme disait mon hypnothérapeute, le changement, c’est pas ouf. Faut trouver son équilibre, tester, voir ce qui va ou pas…
Mais voilà, moi, je regarde des coachs de vie qui ont toujours une énergie de folie, des journées bien remplies. Iels réussissent tout, sortent trois ebooks par jour. Que fais-je, moi, pendant ce temps-là ? Alors déjà, se comparer n’est jamais une bonne idée. Mais surtout, est-ce que je ne devrais pas profiter de ces périodes de rien pour me reposer ?
Chaque année, la même salade
Je culpabilise toujours de ma procrastination mais est-ce que c’est pas ça, la graine de mon “malheur” ? Le fait de m’imposer d’être toujours au top en permanence et ne pas accepter mes fatigues, mes petites baisses de moral, de régime ? Oui, j’ai toujours envie de faire plein de choses et je ne fais jamais rien au final. Alors, oui, c’est frustrant. Peut-être que j’ai tort de croire que de m’installer à Toulouse changera la donne. Même si le fait de ne plus avoir deux heures de transport par jour devrait pas mal m’aider quoi qu’il en soit. Mais je m’épuise. Je cherche à combattre ma mollesse passagère alors que chaque année, j’y ai droit. A 39 ans, il serait temps de l’accepter, non ? Au pire, avec de l’indifférence, au mieux, de la bienveillance.
Et puis je dis que je ne fais rien mais c’est faux. J’écris. Des romans, des blogs. Oui, j’ai pas réussi mon 12 000 mots ces deux dernières semaines (mais les vacances en famille, c’est zéro temps d’écriture) mais je suis pas si loin. Oui, je traîne (beaucoup trop) sur la réécriture de Maja mais… pourquoi je me focalise toujours sur ce que je ne fais pas ? L’hiver n’est pas une période propice à l’élan. C’est chaque année pareil. Je n’aime pas l’hiver. Vous savez quel est mon fantasme en ce moment ? Une bouillote électrique. Je veux avoir chaud, je veux rentrer dan mon cocon. Et j’ai un peu envie de dormir, aussi.
Profiter au lieu de culpabiliser
Alors, je l’accepte. Je vais attendre la fin de la grève, déjà, pour tenter de faire des trucs. En attendant, j’en profite ! Je prépare notre futur voyage au Japon, j’écris un peu, je cherche de nouveaux cours de sport qui pourraient coller à mon agenda. Je teste des vidéos de sport en ligne aussi. Bref, la vie n’a pas besoin d’être belle tous les jours. Des fois, se reposer, c’est bien aussi.
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