La stratégie des petits pas
Hello, hello. Ça y est, c’est la rentrée. Quoi, c’était la semaine dernière ? Pas pour moi mes petits clous, j’étais en vacances. Un peu de détente, un peu de vélo… Beaucoup de pluie. Bref, je suis partie pour un tunnel de travail jusqu’à Noël, nonobstant au moins deux week-ends de trois jours consécutifs en novembre. J’ai des ambitions pour cette année “scolaire”. Comme toujours, oui. Alors que j’arrive à mes 44 ans “et demi”, comme disent les petits, je dois chouchouter mon corps et mon mental. Beaucoup de chantiers en vue et pour réussir, une stratégie : celle des petits pas.
Pas après pas, hou bébé
Récemment, j’ai lu “Ainsi gèlent les bulles de savon » de Marie Vareille. Ce que vous savez vu que je la cite tout le temps, comme la pire des fan girls. A un moment, un personnage peu sportif part à l’ascension d’un volcan et cale en plein milieu. Alors qu’elle se lamente en mode “je suis une petite crotte sèche de lapin*”, un local passe et la remotive en lui expliquant qu’il suffit d’y aller pas après pas. En voilà un conseil intéressant, merci personnage sans nom.
On peut doser l’effort ?
De ce que j’ai retenu de mes quelques lectures de développement personnel, on était beaucoup dans le “change tout MAINTENANT”. Du calme, José. Moi, je suis chaude pour changer mes (mauvaises) habitudes mais faudrait un peu modérer son enthousiasme. Sur le papier, je suis à peu près persuadée qu’on veut tous changer. Dans le sens mettre nos vies sur de beaux rails rutilants où ça file sans chaos. Cependant, si on fait la liste de tout ce que l’on est censé changer pour cette vie parfaite, pour être cette meilleure version de nous-mêmes, la flemme ou l’abattement risque de nous attraper au col. Parce qu’on a beau se concentrer sur les résultats attendus, se dire qu’il faut tenir 21 jours, trois petites semaines, pour que le changement devienne une habitude, la montagne est colossale. Avec les “suffit de”, l’Everest est juste une montagne de 8 km. Ca tire les 2 ou 3 premiers kilomètres mais après, promis t’es dans le rythme.
Commencer petit et puis on verra
C’est souvent ce qui m’agace dans le “faut qu’on, y a qu’à”. Force est de constater que personne ne peut courir un marathon juste par sa volonté. Pas même un semi. Et c’est une meuf qui ne sait pas courir qui vous dit ça. Parfois, j’envisage de m’y mettre. Plus par défi personnel que par réelle ambition sportive. Je suis pas prête à payer une quarantaine d’euros pour souffrir avec plusieurs centaines de masochistes, par exemple. Quand j’envisage cet incroyable défi, c’est simple. D’abord 1 km. Puis si je le sens, je monterai à 1,5 ou 2 km. Je ne sais pas quel pourrait être mon objectif final mais je ne pars pas sur un “allez, un petit 6 km à la cool”. Non.
Prendre de bonnes habitudes
J’ai des ambitions pour cette rentrée, comme chaque année. Le triptyque “manger mieux”, “bouger plus”, “dormir plus”. Travailler mieux ? Oh bof… Non, je plaisante, je réfléchis à la meilleure organisation pour faire mon taf et gratter du temps pour autre chose. Genre écrire des articles, des romans et mon journal intime car j’ai rien écrit depuis l’histoire du rachat alors que c’est l’histoire la plus folle de ma carrière. Pas le rachat en soi mais la folie du Roi. Mais j’ai pas du tout avancé sur le sujet. Evidemment, j’ai aussi des envies de création : les Powerpoint arts, l’écriture, les puzzles, les bracelets brésiliens… Mais on peut pas tout prendre de front donc le plus simple, c’est d’abord de se mettre dans une bonne énergie avec mon triptyque et le reste devrait couler de source. Ou pas.
Tester, adapter
Tout l’intérêt de la stratégie des petits pas. On teste des trucs. Peut-être que malgré ma bonne volonté, je n’aurai pas assez d’énergie pour remplir le but que je me suis fixée. Ou peut-être que ça arrivera plus tard. Ou alors un truc qui me paraissait une bonne idée ne me conviendra pas. Il faut tester, petit à petit. Ne pas s’en vouloir de ne pas passer la seconde rapidement. Voire jamais. Peut-être que, si je me mets au jogging, je serai la runneuse du 1 km. Si cette distance me convient et que ça me fait plaisir de courir ça, ma foi…
Trouver son tempo
Bref, une fois de plus, retenons qu’il ne faut pas performer mais trouver son rythme de croisière, en douceur. Trouver ce qui nous fait du bien et laisser de coté ce qui sonne trop comme une contrainte. Je veux dire, on se fait assez ch*** au boulot pour pas se polluer le reste de la journée avec des trucs qui nous empoisonnent. Même si on vous dit que c’est bon pour vous.
* Marie Vareille n’a pas écrit ça. C’est une expression tout à fait Ninesque.
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