Malte : une envie de vieilles cités
2022 à été, jusqu’ici, une année coûteuse. Je ne parle pas d’argent mais de l’usure de mes nerfs. Si on me demandait le coût de mon bonheur, je pourrais lister sans hésiter ce qui m’a rincée. Un nouveau boulot qui n’a pas rempli ses promesses, des travaux qui ont tant traînés que je me suis douchée pendant 4 mois accroupie dans une baignoire au milieu d’un chantier. Un petit Covid par-dessus ça et vous comprendrez que ma nouvelle vie si agréable, elle m’a un peu bouffé de l’énergie et fait grimper ma tension. Car oui, 2022 fut un vrai ascenseur émotionnel avec aussi de beaux élans comme mon bilan de compétences et cette opportunité folle de reprendre un peu la base et tenter de me trouver un boulot pas si mal. Un peu de temps pour moi pour me remettre en forme, lancer une petite boutique déco, écrire et réécrire… Mais il me fallait marquer la cassure. OK, la première moitié de 2022 a été dense, pause ! Alors on boucle les valises et direction Malte.
Pendant longtemps, j’ai cru que c’était nul
J’ai longtemps eu une vision biaisée de Malte. Je ne sais pas pourquoi mais je l’envisageais comme une énième île ultra touristique de la Méditerranée façon Ibiza ou Capri. Alors que Capri, en plus, j’y suis allée et j’avais trouvé ça fort joli. Peut-être à cause de l’histoire des statues immergées pour faire plaiz aux plongeurs, ça sonnait un peu Luna Park pour touristes peu amateurs d’authenticité. Et puis j’ai lu Les puissances des ténèbres de Burgess. Livre que je n’ai pas du tout aimé au style assez lourd et au héros peu supportable. Mais celui-ci vivait à Malte et, ciel, que ce qu’il me racontait me donnait envie. Puis y a eu la vidéo du Fossoyeur et là, j’étais décidée. J’ai un besoin urgent d’ailleurs histoire de tourner la page et de me remettre de ce début d’année stressant. On part à Malte et puis c’est tout. En plus, magie, y a un vol direct à partir de Bordeaux.
Des beautés mais un voyage mal fagoté
Alors Malte, ça le fait ? Oui ! Et en même temps, non. J’ai adoré la Valette, Gozo, Mdina et d’autres points d’intérêt dont je vous parlerai plus longuement. Mais on a commis deux erreurs. Par manque de préparation pour l’essentiel, oui.
Point 1 : la saison.
Alors oui, l’été 2022 est torride dans le mauvais sens du terme. Je vous passe mes chouineries sur la canicule. Vous avez subi la même donc vous-même vous savez. Cependant arriver sur un lieu de vacances où il fait 37° les deux premiers jours puis 32 les jours suivants, ça saoule un peu. Surtout que, plot twist, Malte n’est pas tant une destination d’été que ça. Ah oui, oubliez les plages de sable, il y en a une dizaine à tout casser et à cette période de l’année, vous imaginez bien que vous ne serez pas seul.e.s à vouloir en profiter. Yeah. En vrai, Malte est un endroit parfait pour flâner, déambuler pendant des heures dans des vieilles cités. Donc le printemps, c’est le mieux. Et vous aurez peut-être moins de touristes mal-élevés mauvais pour votre tension. Je déteste les touristes. Enfin, cette catégorie de touristes « je suis pas chez moi donc je m’en branle du vivre ensemble ». Par exemple, le touriste n’est pas très intéressé par la notion de queue. Ou juste semblent prêts à te marcher dessus parce qu’ils sont cinq et toi deux, tu peux pas test.
Erreur numéro 2 : la localisation.
Là, on s’est plantés en beauté. L’an dernier, nous avions décidé de ne plus passer par Voyage privé et consort après un choix d’hôtel fait dans la précipitation pour écouler un bon d’achat qui devait expirer fin d’année. Hé oui, les fameux bons d’achat des voyages annulés à cause du Covid. Donc je fouille un peu Google avec un critère « adult only ». Oui, dans ma tête, adult only = pas de famille donc calme et sérénité. Je n’avais pas forcément envisagé une autre lecture « on va faire la fête toute la nuit, ça va pas être cool pour vos gosses ». J’avais repéré un premier hôtel qui avait l’air fort sympathique mais les avis m’avaient un peu effrayée. Il était question de bruit toute la nuit car dans un quartier animé. Heureusement, le deuxième hôtel adult only que je trouve est « calme ». A quelques centaines de mètres du premier, dans la même ville qui semble disposer de nombreux hôtels. Et ce fut mon erreur… Bienvenue dans l’enfer de San Giljan.
San Giljan, la ville qui ne dort jamais. Contrairement à moi
Le fait qu’il y ait des boîtes de nuit et un quartier animé, à la base, ça m’a pas interrogée. On avait eu la même en Crète avec une discothèque voisine de l’hôtel où nous étions et qui avait dérangé quelques clients. La boîte s’appelait Technopolis d’ailleurs, ça s’invente pas. Mais on n’avait pas du tout été dérangés, alors… Du coup, je m’étais imaginée une configuration similaire mais pas du tout. San Giljan, c’est le paradis des noctambules, ahah. C’est pas compliqué : à un endroit, il y avait une rue étroite tellement saturée de musiques bien chargées en basse qu’on a préféré faire un détour. Rue située au pied du premier hôtel que j’avais repéré… En plus des noctambules, il y a un énorme centre Éducation First. Vous savez, les centres d’apprentissage des langues où les parents friqués balancent leurs mômes pour apprendre l’anglais. Donc on se retrouve avec des grappes d’ados fort impolis car libérés du joug parental un peu partout. Ceux qui vous marchent dessus, oui. Et en cerise sur le gâteau : c’est moche. De façon générale, Malte a un petit souci d’urbanisme et ça bétonne à mort, créant d’incroyables incongruité où de jolies façades en pierre sont doublées d’un immeuble moderne. Mais en plus, à San Giljan, on a d’atroces tours énormes que l’on voit de partout. Même de l’avion !
Bref, je vais détailler tout ceci mais retenez : Malte, c’est super. Mais plutôt au printemps et pas à San Giljan.
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