Le cahier des petits bonheurs

Le cahier des petits bonheurs

Allez, un peu de positif dans nos vies. Même si on va tous crever parce que nos vies valent moins que leur partie de golf. Je lance donc une nouvelle catégorie pour vous raconter les petits riens qui font plaisir. Oui, j’ai envie d’un peu exerguer les petits bonheurs de ma vie parce que je trouve ça sympa de l’écrire. Comme La première gorgée de bière de Philippe Delerm. Oui. Sauf que moi, j’aime pas la bière mais plein d’autres choses.

Profiter des petits bonheurs
(c) Antonino Visalli

Le grand bonheur n’existe pas

Le bonheur est un leurre. Ah oui, ok, on y va direct. Bah oui. On nous fait fantasmer une vie dans laquelle tout va toujours bien mais dans la vraie vie, ça n’arrive jamais. Personnellement, je me trouve bien vernie. Je vis avec une personne que j’aime, que je respecte et qui me le rend bien. On a un joli chez nous à Bordeaux avec un jardin dans lequel les chats vivent leur meilleure vie et on reçoit la visite de plein de créatures félines. On a un lac pas loin où je vais me baigner tous les matins et, en rentrant, je grignote quelques mûres sauvages. Niveau santé, mon bidou est encore capricieux mais c’est ponctuel et grosso modo, je peux faire ce que je veux sans que mon corps soit un frein. Alors après y a le travail, oui… Toujours ma bête noire. Même là, alors que je ne travaille plus, je m’assombris dès que je pense au fait que je vais devoir y retourner. Youpi. 

Des chats dans un jardin
Ici les deux résidentes de la maison et un petit visiteur

On n’est pas malheureux pour autant

Bref, le bonheur est souvent un leurre des gourous de développement personnel prêts à vous vendre n’importe quelle méthode de pensée magique. Ca ne veut pas dire qu’on est forcément malheureux. La vie n’est pas juste noire ou blanche, y a de nombreuses nuances de gris. Je ne suis actuellement pas pleinement heureuse parce que je propose pas comme je le voudrais de mon été pour cause de canicule. Je ne suis pas pleinement heureuse parce que j’avais un peu idéalisé mon plan chômage. Des tracasseries qui m’assaillent à des moments où je baisse la garde. Rien de grave. Chacun a sa propre liste d’obstacles au bonheur. Des fois des broutilles, parfois des épreuves hélas insurmontables. 

La méthode miracle n’existe pas

En attendant, si le développement personnel m’a bien appris un truc, bien malgré lui, c’est qu’il n’existe pas de méthode miracle pour atteindre le Bonheur. Du coup, autant se concentrer sur ce qui nous fait du bien, nos petits bonheurs. Et j’ai envie de vous partager les miennes à travers une petite série d’articles. Parce que ça fait plaisir de les écrire et peut-être que ça vous donnera envie d’en éprouver une, là, de suite. Pas d’emballement, je vais rien écrire de fifou ou de surprenant. Du moins au vu de la liste que j’ai en tête. Mais je sais pas, je crois que ça me fera du bien. Parce que oui, il fait trop chaud, j’ai pas fini un seul Powerpoint Art depuis mon chômage, pas repris l’écriture ou la relecture. Toujours pas fait ci ou ça et je dors trop.

Et tout à coup, un petit bonheur s’impose

Mais il y a ces moments de parfaite plénitude. Vous savez, ce moment précis où, tout à coup, ça vous fond dessus. Là, de suite, à ce moment, tout est parfait. Pour ma part, ça implique souvent une petite brise. J’ai un souvenir aigu de cet été 2006. 2006 fut sincèrement la pire année de ma vie : chômage, mésestime de moi, alcoolisme et vie sentimentale compliquée. Enfin “inexistante avec quelques aventures venues m’enfoncer encore plus”. Bref, c’était nul. Cet été là, je vais passer quelques jours chez mes parents. Je m’installe dans le jardin calme et silencieux, un peu à l’ombre, avec un bouquin. Une petite brise se lève et là, ça me frappe. Je me suis apaisée, là. Heureuse, oui. Il ne fallait rien de plus. Les tracas étaient juste là, à côté, mais à ce moment précis, je me sentie bien, sereine, épanouie. Heureuse. Ce n’est pas grand chose. Rien d’incroyable ou de rocambolesque. Mais ce petit bonheur fut si intense que je m’en souviens 16 ans plus tard. 

Les bulles tels des petits bonheurs à attraper
(c) Alex Alvarez

Savourer le bonheur avant la mort

Bref, la vie, c’est chiant, on va tous crever carbonisés comme les merguez de votre dernier barbecue. J’ai vraiment du mal avec les barbecues, veuillez m’excuser. Mais en attendant, on va essayer de savourer quelques derniers instants de petit bonheur. 

3 Replies to “Le cahier des petits bonheurs”

  1. Boire un café dans mon jardin calme le matin, lire un bon livre sous un plaid quand il pleut dehors, rire avec mes amis. Ca vaux tout !