On se lasse de tout ou le syndrome jacuzzi

On se lasse de tout ou le syndrome jacuzzi

J’aime bien inventer des syndromes, ça fait très presse féminine. Genre mettre un terme un peu scientifique sur des sensations, un vague à l’âme. Pourtant, samedi, pendant que je bullais dans un jacuzzi, j’ai eu cette idée. Celle du syndrome du truc trop cool que tu savoures quand ça t’arrive mais qui te lasserait si tu pouvais le faire au quotidien. Le syndrome jacuzzi. Bon, ça aurait pu être le syndrome hammam si j’avais eu cette idée quelques instants plus tôt dans le hammam. Mais le jacuzzi, ça a plus de résonance avec ma vraie vie, finalement.

Le spa nuxe à Bordeaux

Un après-midi spa

Contexte. Mon mec ayant un tournoi ce week-end, j’ai donc deux jours à ma disposition pour faire ce que je veux. J’avais d’abord songé à une retraite yoga ou un truc du genre mais vu que j’ai pas cherché… Je dégaine donc la carte massage et spa. Et vu que ma vie est un peu tendue en ce moment, ça tombait très bien. Au menu : un message d’1h15 au spa Nuxe. Mon autre adresse spa sur Bordeaux après la zoologie. Je les aime tous les deux donc je vous partage mes petites adresses. Evidemment, je suppose que le spa Guerlain se placera haut dans le ciel de mon classement spa à Bordeaux mais quand j’ai voulu craquer mon slip et réserver, y avait déjà plus de places. Je t’aurai un jour, spa Guerlain, je t’aurai. Bref, avant mon massage, j’avais accès au spa donc on fait le classico : hammam et jacuzzi avec un petit passage à la douche entre les deux car nous sommes entre personnes bien élevées.

Un plaisir que l’on aimerait illimité

Alors que je savoure mon jacuzzi, sentant les tensions dans mon corps se délier, mon petit cerveau commence à m’échapper et élabore des plans pour avoir un accès régulier à un jacuzzi parce que ça fait du bien quand même. Astuce : aller à la piscine, y en a souvent un. Forcément, mon petit cerveau ressort du placard le souvenir de mes visites d’apparts et maisons à Bordeaux où nous avions croisé un jacuzzi et une baignoire à remous. C’est surtout à elle que je pense à ce moment précis. On ne va pas se mentir : au bout de deux ans et deux mois dans l’appart où nous vivons actuellement, je suis intimement persuadée que je suis mieux ici que dans l’appart avec la baignoire à remous, même si je l’avais beaucoup aimé. Et puis, on sait ce que c’est : ce genre de petits plaisirs, on en abuse au début et très vite, on se lasse. Le syndrome jacuzzi, donc.

Le syndrome jacuzzi

Quand tu y as tout le temps accès, tu es lassée

Eté 93. On quitte l’appartement en duplex au rez-de-chaussée pour investir la maison que mes parents viennent d’acheter. Une maison de rêve puisqu’elle dispose d’une cheminée et d’une piscine creusée. Ceci étant, en 93, les piscines hors-sol n’étaient pas ce qu’elles sont aujourd’hui. Le premier été, on se baignait à la moindre occasion. Le premier hiver, on allumait une cheminée tous les soirs. Et puis, les années passant, les bains de piscine sont devenue plus courts. Parfois, il n’y en avait pas. Idem pour les cheminées. A dire vrai, la cheminée, elle est désormais allumée les jours de mauvais temps en hiver, quand y a rien d’autre à faire que lire. Ou quand je suis là pour me faire plaisir. De la même façon, la piscine est surtout utilisée par mes neveux et nièces… et moi quand je viens.  Quand mon père bossait encore, il expliquait à ma mère qu’il n’avait pas envie de se baigner car il avait passé la journée à la clim. Mmm, logique…

Et si je m’achetais un jacuzzi

Samedi, alors que je dissolvais mes tensions dans les jets, j’imaginais qu’on pourrait s’acheter un jacuzzi pour l’installer sur la terrasse. On a la place et même une prise électrique. Mais je savais déjà comment ça allait se passer. D’abord, on irait souvent. Surtout moi, je suis plus aquatique que mon mec. On s’achèterait même une bouteille ou deux de prosecco pour siroter notre coupette dans les bulles, histoire d’assumer le cliché. Et puis… on n’irait plus tous les soirs mais un soir sur deux. Puis un soir sur trois. Puis on râlerait sur les moustiques et à la fin, l’eau croupirait et on finirait par se dire que ça prend bien de la place pour pas grand chose, ce truc. Parce que oui, ça prend de la place. Et on ne parlera pas de consommation d’eau en période de nappes phréatiques qui font la gueule. Bon, en Gironde, elles débordent mais c’est pas le cas partout.

Garder le plaisir et les bénéfices intacts

Il doit sans doute y avoir des exceptions au syndrome du jacuzzi. Par exemple, quand on a fait faire notre salle de bain, on a installé une douche “pluie”, en plus du tuyau traditionnel, et on s’en sert très souvent. Mais globalement, on se lasse de ce genre de petites fantaisies. Et en double effet kiss-kool, je ne suis pas sûre que l’effet délassant perdurerait à partir du moment où on a accès au jacuzzi en permanence. A un moment, ça reste agréable mais ok, on connaît. D’ailleurs, chez mes parents, dans la fameuse piscine, il y avait un coin jacuzzi, dans les escaliers pour descendre dans l’eau. La première année, on se battait pour y aller. Puis au bout de deux ou trois ans, on ne l’a plus utilisé. 

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Moralité ? Il faudrait que j’intègre la piscine à ma routine de vie, quand même…

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