A la découverte de la Havane
Le 15 mars. Départ pour la Havane. J’appréhende un peu, j’ai une image très étouffante de la capitale cubaine. Deux fois 2h de toute avec une pause sur une aire d’autoroute avec un décor tout en fer à cheval. Littéralement. lls réutilisent des fers à cheval pour pouvoir faire des lustres ou de fausses fleurs. C’est original. J’ai une sensation un peu bizarre pendant le dej, j’ai l’impression que la fille qu’on avait laissé avec le danseur la veille ne m’aime pas… Peut-être le fruit de mon imagination.
Première impression de la Havane : l’asphalte
Arrivés à la Havane, on fait un premier tour rapide en bus. D’abord la Place de la Révolution qui est super vilaine. Etant partie à l’arrache, je n’avais absolument rien préparé et donc rien regardé et j’avais une image un peu romantique de cette place… Pas cette dalle d’asphalte entourée d’immeubles quelconques avec la face du Che et de Khomeini… Ah non, pardon, Camilo Cienfuegos. Oui, sur le coup, j’ai vraiment cru que c’était Khomeini et je comprenais pas du tout… Par contre, j’aime bien le monument de révolution, bien massif ! Avec des bonnets phrygiens sur les poteaux pour rappeler la révolution française.
Une belle ville qui pue
On remonte dans le bus et on s’arrête au Capitole, construit par les Américains durant la recolonisation, une réplique de celui de Washington. De là, on trace à travers la Havane pour s’arrêter sur quatre places : celle de la Cathédrale, celle de François d’Assise, celle avec les lattes en bois et celle avec la statue au milieu. La Havane est une ville vraiment agréable dans son ensemble. L’Atlantique apporte une double brise, les rues sont plutôt larges, les couleurs vives et même les immeubles en ruine apportent un certain cachet. Mais ça pue. Le pétrole. Au départ, je pensais qu’il s’agissait de vieilles Américaines (les voitures, hein…) mais il y a une énorme raffinerie avec cette flamme perpétuelle qui va me fasciner pendant deux jours.
Boire un verre dans l’hôtel d’Hemingway
Après ce très rapide tour, on va se poser dans un bar en terrasse au sommet d’un hôtel qui hurle le nom d’Hemingway… non mais littéralement. Il y a des photos de lui partout, une vieille machine à écrire… Cet hôtel est élégant, j’aime particulièrement l’ascenseur avec groom. Le cocktail est moyen et plus cher que n’importe où ailleurs (3 CUC absolument partout où nous nous sommes rendus et là, c’était 4,40. Prix à la con, on a très peu ramassé de petites pièces, en plus). En repartant, je demande au directeur du centre UCPA si c’était vraiment l’hôtel d’Hemingway, ce qu’il me confirme. Ok, il me vient comme une envie d’y retourner le lendemain pour me faire un trip “écrire dans l’hôtel d’Hemingway”. C’est hyper prétentieux comme démarche, je sais, mais quand même…
Petite douche avant une dernière soirée
Retour à l’hôtel et, après tractations et micmacs sans intérêt pour la composition des chambres, on récupère enfin la nôtre avec ma coloc habituelle et une autre fille un peu en marge du groupe mais assez cool. Enfin, on récupère les affaires de la fille en question car elle est encore en vadrouille à la Havane. Arrivée dans la chambre, je me précipite aux fenêtres : à ma gauche, la piscine de l’hôtel avec la Havane en fond et la flamme de la raffinerie. A ma droite, le front de mer avec, en fond, un hôtel présent sur toutes les cartes postales, sans que je sache trop pourquoi. Une petite douche glacée car il n’y avait pas d’eau chaude puis go au resto. Le plan de la soirée est le suivant : on peut aller au restaurant puis au dancing en reprenant le bus ou direct hôtel ou se balader dans la Havane. Je choisis cette dernière option car il faudrait revenir du dancing en taxi et grosse galère, pas envie.
Rooftop et groupe live
Le dîner est sympa et à la sortie du resto, le directeur du centre UCPA nous propose de le suivre dans un endroit sympa. Mais y aura pas de la place pour tout le monde… On finit par se débarrasser des grumeaux et nous voici dans un très bel hôtel, l’Ingleterra, avec un rooftop offrant une belle vue sur la Havane. On constate d’ailleurs que la terrasse sur le toit semble être un grand classique. L’ambiance est sympa, le daïquiri décevant. Avec une de mes camarades, on observe un quatuor pour essayer de deviner comment va se terminer la soirée. Nos paris : la Blonde est ultra chaude pour serrer le Cubain qui la fait valser, sa copine, non. C’est amusant à observer, j’ai repéré quelques petites passes de flirt que je replacerai peut-être dans une histoire. On observe aussi deux femmes qui dansent ensemble en se filmant… Puis elles prennent leur caméra pour aller filmer le groupe… en leur collant leur appareil littéralement sous le nez. Gênant.
On rentre à l’hôtel à pied, c’est agréable. Je sombre rapidement malgré la mollesse du lit. Je me réveille au coeur de la nuit, gênée par l’odeur de pétrole est partout alors que les fenêtres sont fermées. Damned.