Végétaliser ses menus

Végétaliser ses menus

Bien le bonjour. Une fois n’est pas coutume, nous allons parler de… cuisine. Oui, j’ai beau avoir un carnet de cuisine, j’en parle pas tant. Essentiellement parce que je ne fais rien de transcendant. Parfois, il me pique de pâtisser un peu. Tout à coup, je fais des dizaines de cake et gâteaux… Et ça me passe comme c’est venu. Aujourd’hui, on ne va pas causer recette mais plus composition de mes menus en général avec une volonté forte. Je veux végétaliser tout ça au maximum. En gros : stop la bidoche. Mais on ne fait pas une telle révolution culinaire comme ça. Je m’explique.

Végétaliser son alimentation : un burger vegan
(c) Deryn Macey
Ca a l’air trop bon cet espèce de houmous avec les haricots, là…

Faire des efforts pour demain

Je ne vous refais pas le topo sur mon éco-dépression, je pense que vous l’avez. J’essaie donc d’agir à mon petit niveau, comme tout un chacun. Quelques pipis sous la douche… mais ça, en vrai, c’est aussi parce que j’aime pisser debout. On part sur du “pas d’avion en 2023”, on essaie de manger le plus local possible, on n’allume pas encore le chauffage. Et on ne consomme plus de viande ou à peu près. Bon, attention, je suis loin d’être végétarienne vu que je mange encore beaucoup de produits de la mer, et certainement pas vegan au vu de ma consommation d’oeufs et de fromage. On commence d’abord par la viande.

L’accompagnement au centre du plat

Car oui, ce n’est pas si simple. Je vais même pas parler des carences, enfin celle en B12 du moins, j’en suis même pas là. Déjà, j’en suis à changer la matrice car je suis une enfant des années 80. A l’époque, on apprenait qu’un repas équilibré, c’était une viande ou un poisson, un accompagnement et sans doute un laitage plus un fruit et un légume. Bref mon plat, c’était poisson/viande et un truc. A présent, le truc devient le coeur de mon repas et c’est là que ça devient un peu plus complexe. Un exemple : la semaine dernière, j’annonce le menu du midi : frites de patates douces au four. Mon mec “oui mais on mange quoi avec ?”. Ben, rien, c’est le plat. Très bon plat même si c’est un peu trop sucré. Oui, l’accompagnement de nos plats d’enfance, ça ne semble pas constituer un plat à part entière. Alors que je te garantis qu’une bonne assiette de patate douce, ça te rassasie. Parfois, on rajoute quelques frites de carotte aussi comme ça, ça fait un peu de variété, ouh !

Des frites de patate douce et carottes

L’alliance des légumes et des céréales

Mais voilà, va servir une assiette de courgette, ça va faire un peu la tête. Evidemment, j’ai mon petit kink végé : la soupe. D’ailleurs, j’ai déjà commencé à en faire. Personnellement, je pourrais en manger tous les jours, à tous les repas, mais mon mec un peu moins. Ah et si vous trouvez que je suis pas super féministe parce qu’il semble que ce soit moi qui gère les repas, je vous répondrai que c’est surtout moi qui suis actuellement au chômage. Bref, avec l’AMAP, je me retrouve souvent avec plein de légumes qui peuvent me servir de plat, à condition d’être un peu maline. Par exemple, le grand classique : les légumes revenus à la poêle ou cuit vapeur mariés avec une céréale. Je suis toujours très fan de quinoa même si le quinoa français est atrocement mal distribué. Mais je peux mettre du riz, du blé, du boulgour, des lentilles…  

Décliner les légumes

Ou on peut partir sur un gratin, par exemple. Ou un tian, des légumes farcis… mais sans saucisse dans la farce, évidemment. Je fais de temps en temps des aubergines farcies : je mixe la chair des aubergines avec des tomates concassées, un morceau de pain de mie ou deux, je recouvre d’un peu de chapelure et hop. On a aussi toute la gamme des quiches, cakes ou flans. On peut aussi manger ses légumes avec une omelette. Ou des steaks végétaux. J’ai fait quelques tentatives mais c’est vraiment long à préparer, j’ai pas encore identifié ma top recette. Reste aussi l’option pâte ou risotto. J’avais fait y a quelques temps un risotto au fenouil, c’était tellement bon. Bref, sky is the limit.

Poivron farci

Un long chemin

Cependant, végétaliser mes menus n’est pas toujours si simple. Bon, déjà parce que j’ai quarante ans de culture culinaire à refaire. Surtout avec les haricots verts, par exemple. C’est tellement un légume de bidoche pour moi. Bon, je les fais cuire avec des champignons et des pommes de terre et hop, bonne poêlée paysanne ! Mais surtout je n’ai pas toujours les substituts qu’il me faut. Parlons de mon plat doudou de l’absolu : le gratin de pâtes. C’est mon plat régressif préféré. Bon avec le cordon bleu coquillettes mais Macron m’a un peu cassé mon amour du cordon bleu, quand même. Dans mon gratin de pâtes, je mets des pâtes (no shit, Sherlock), des olives, du cheddar pour le gratinage et… des dés de jambon. Certes, j’utilise de la crème soja mais les dés de jambon, c’est pas très végé. Pas du tout même. Alors je sais qu’il existe des substituts mais… pas là où je fais les courses. Y avait bien un biocoop juste à côté mais il a fermé. Oups.

Changer de logiciel alimentaire

Je suis loin d’être la végé parfaite. Loin de là. Je ne prétends pas l’être, de toute façon. Je me lâche la grappe sur la perfection en me disant que le moindre effort est déjà un petit pas en avant. Qu’on peut collectivement s’ouvrir les écoutilles pour manger autrement, sortir du tradi “viande ou poisson et un accompagnement”. Se dire que les lasagnes, c’est encore meilleur aux légumes. Que manger plus végé nous oblige à aller tester de nouvelles saveurs, chercher de nouvelles recettes. Qu’il y a déjà à faire avec ce qui est immédiatement disponible. Des lentilles ou du blé, ce n’est pas un produit exotique hors de prix disponible uniquement dans un magasin bio. Ce qui m’a aidé, pour ma part, c’est l’AMAP et son panier de légumes. Je teste des recettes, je me choisis quelques incontournables. Par exemple, cet été, j’étais à fond sur la ratatouille-boulgour. A présent que les aubergines ne sont plus de saison, on va se concentrer sur les courges, délicieuses farcies, rôties, en soupe, mélangées avec du quinoa. J’adore les cucurbitacées. On a les brocolis qui arrivent, parfaits en soupe ou à la vapeur. Y a la betterave que je fais en houmous pour des tartinades, le fenouil revient… Bref, ciao la ratatouille, on trouvera de quoi faire.

Une ratatouille au boulgour

En attendant que je trouve ma recette de steak végé parfait pour aller avec les haricots verts. 

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