Les îles Similan
Pour ceux qui ont raté les épisodes précédents, le gros de mes vacances en Thaïlande tournait autour d’une croisière plongée sur la mer d’Andaman, essentiellement autour des îles Similan. Bon, quand je dis croisière, on n’était pas sur ces immenses bâtiments à la Costa Croisière. Non. Juste un sympa raffiot pouvant accueillir 14 personnes, sans compter les membres d’équipage.
Des paysages d’une beauté insensée
Les îles Similan, c’est… comment dire… une fracture visuelle permanente. C’est à dire que si j’avais fait l’Ile de James Bond le dernier jour, j’aurais trouvé ça d’une laideur insensée parce que les Similan, c’est sublime. Eau turquoise et chaude, du sable blanc d’une finesse remarquable. Le sable est si doux, c’est un vrai bonheur de marcher dessus, ça crée des sensations tellement…
Loin de toute civilisation…
Ce qui est incroyable dans ces îles, c’est la sensation d’îles sauvages, épargnées par l’urbanisme et le tourisme. Dans la jungle sur ces îles, on trouve des chauve-souris, des singes, écureuils volants, chouettes (ou hiboux, je n’ai jamais su la différence) et même un python. Là, j’avoue, je suis pas auteur de la photo, les serpents, non, c’est pas mon truc du tout. A un moment, tu te retrouves (relativement) seule sur une plage paradisiaque et tu te dis que rien que pour ce moment, la vie est belle et mérite d’être vécue, peu importe les épreuves.
… ou presque
Sauf que bon, dans les faits, c’est pas si sauvage que ça. Comme ce petit village où, au détour d’une cahute, tu tombes sur une parabole. Comme ça, hop.
Et tout ça va disparaître
Et puis tu discutes avec notre responsable du voyage, un Français qui vit à Phuket depuis 34 ans qui nous explique nonchalamment que nous étions sans doute la dernière génération à profiter du spectacle à cause du réchauffement de la planète, entre autre. Ah oui ok, claque…
Le ballet des speed boat
Si la plupart des îles sont bien préservées avec des tentes dessus pour permettre un minimum de tourisme, on a quand même découvert le tourisme de masse sur l’une d’entre elles. Ce jour là, nous avons plongé très tôt pour aller sur une plage paradisiaque “avant que les gens n’arrivent”. Heu mais c’est un peu une île au milieu de nulle part, les “gens”, ils tombent du ciel ? On débarque, on grimpe sur un rocher et d’en haut, on commence à observer le bal des speed boat, ces espèces de bateaux navettes. Comme on a dit en rembarquant sur notre zodiac pour rejoindre le bateau : “On est arrivés sur une île déserte, on repart de Nice plage…”.
Comment préserver ce paradis du surtourisme ?
Forcément ça met un peu mal à l’aise. D’un côté, on ne peut que comprendre l’envie de tous de découvrir un tel lieu mais je me demande dans quelle mesure le littoral est préservé dans ce cas-là. Parce qu’au delà de la foule, tous ces speed boats qui stationnent juste au bord de la plage, j’ai des doutes quant à la bonne santé de l’écosystème. Pourtant, sur cette plage précisément, on nageait au milieu des poissons donc il y en a toujours et en nombre remarquable mais ça pose toujours la question : comment permettre à ceux qui le souhaitent de jouir d’un tel spectacle sans pour autant dégrader l’environnement ?
Un goût de paradis
Je sais pas. L’archipel des Similan est classé parc national maritime alors j’espère que cela permettra de préserver un tel trésor. En attendant, j’ai trouvé ces îles vraiment magnifiques, ça m’a vraiment apaisée. Je me suis sentie vraiment bien pour la première fois depuis longtemps. Comme toujours dès que je suis en contact avec la mer.