Je serai ma meilleure amie

Je serai ma meilleure amie

Il est possible que là, de suite, vous m’aimiez un peu moins car je vous ai mis une chanson nulle dans la tête. Mais après tout, ce sont les vacances, faut de la légèreté aussi. Et parce que je dois vous parler de mon nouveau mantra : ma meilleure amie, à partir d’aujourd’hui, ce sera moi. Ou la fin ferme et définitive de l’autoflagellation mais j’essaie de tourner les choses de façon plus positive aussi.

Je suis ma meilleure amie
(c) Kevin Laminto

Il y a quelques temps, j’ai vu passer sur Twitter une discussion sur le fait qu’il était important d’être sa meilleure amie et même, on ne parlerait jamais à sa meilleure amie comme on se parle. Quand je suis allée voir l’hypnothérapeute, elle m’avait expliqué qu’il fallait se faire des reproches en tournant la formule en négatif car le cerveau ne perçoit pas la négation. En gros, ne pas se dire “putain, je suis nulle” mais “putain, je ne suis pas douée”. Alors j’ai ZERO avis sur cette histoire de négation mais ça m’a forcée à y penser un peu. Comme je parle de moi ? Nulle, quiche, “t’assures pas”, mauvaise, feignasse… la classe, en fait. D’ailleurs, si j’y pense, est-ce que vraiment, je parle aussi mal des autres ? Alors peut-être de quelqu’un que je n’aime pas (mais vraiment pas) mais mes potes, jamais de la vie. Très certainement parce que quelqu’un que je trouve nul, quiche, mauvais, feignasse… ben, j’ai pas envie de le fréquenter.

Tais-toi, petite voix merdeuse

Sauf que moi, j’ai pas le choix de me fréquenter. Tous les jours du reste de ma vie, je vais me voir dans tous les miroirs que je vais croiser, je vais me parler dans ma tête. Je vais faire des choses, parfois bien, parfois moins bien. Et vous savez ce qui est gonflant quand on fait un truc pas super réussi mais qu’o a essayé de faire bien. D’avoir une petite voix merdeuse qui vous susurre à l’oreille que vraiment, vous ne valez rien. Tout n’est question que d’éclairage. L’idée n’est pas de manquer de recul, de se satisfaire de ce que l’on fait même quand ce n’est pas terrible, mais au lieu de conclure que l’on est nul, acceptons le fait que nous ferons mieux une prochaine fois. 

Perles hama wrecking ball
Là, par exemple, c’est la fois où j’ai essayé de faire une Peach Wrecking ball et je l’ai détruite au repassage. Je me suis beaucoup grondée

De toute façon, il est très compliqué de s’autoévaluer. J’ai conscience de quelques unes de mes forces et quelques unes de mes faiblesses. Mais je sais que j’ai des axes de progressions mais que parfois, je tombe un peu dans la facilité et que je peux être en dessous de mon niveau. Du coup, comment savoir si je suis réellement nulle… euh douée. Positif, tout ça. Est-ce qu’on ne peut pas juste se féliciter d’avoir essayé de faire des choses proprement ? Peut-être que le résultat n’est visiblement pas à la hauteur. Peut-être que si demain, je me lance dans le dessin, je n’arriverai jamais à un niveau plaisant pour quiconque regardera ma production. Mais est-ce une raison pour m’auto insulter ?

De la bienveillance avec moi

Et même, accepterais-je d’une amie qu’elle me parle ainsi ? Bien sûr qu’elle peut me dire que je peux faire mieux, évidemment, je n’attends pas une validation béate de tout ce que je peux faire. Mais si une personne n’est pas capable de me parler avec un minimum de bienveillance, je vais lui montrer la porte de ma vie. Bienveillance… ouais, c’est bien le minimum que je puisse m’offrir.

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