Différences énergétiques
Cet article va parler d’une observation que je me suis faite la semaine passée. Je ne suis pas certaine qu’il aboutisse à un conseil ou quoi que ce soit. La semaine dernière fut un enfer pour moi. On a atteint un niveau d’agressivité sans précédent dans ma boîte et ça a vidé ma pile interne vitesse grand V. Si vous rajoutez à ça un aller-retour à Bordeaux jeudi pour devenir proprio officiellement, je suis épuisée. Heureuse suite au dernier point mais épuisée. Sauf qu’en parallèle, mes collègues vibrent d’une folle énergie en ce moment et le différentiel est… violent. On atteint un niveau de différences énergétiques que j’arrive pas à gérer.
Un étrange triangle amoureux
Je vais essayer de vous brosser le tableau. Mon équipe s’est pas mal renouvelée récemment et nous les gens n’ont pas encore conscience qu’ils bossent pour des tortionnaires. Dans le tas, nous avons trois personnes qui m’intriguent un peu. Tout d’abord Jonathan, mec qui en a bien chié cette semaine, aussi. Autour de Jonathan se dessine un étrange ballet. D’abord, la jeune Sofia, adorable alternante qui a l’énergie et l’audace de la jeunesse. Elle va régulièrement asticoter Jonathan… pas dans le sens sexuel du terme ! Concentrez-vous. Mais il y a aussi Laura, jeune freelance aux très longs cheveux, qui semble sensible aux charmes de Jonathan. Certes, Laura est en couple donc peut-être que je surinterprète. J’aime rêvasser des romances, que voulez-vous. Cependant, je note que Laura, qui vit à moitié à Paris, moitié en province avec son doux, vient aussi souvent que moi. Alors que cet été, elle a bien pris soin de rester loin. Et je ne connais rien de plus stimulant que le flirt en terme d’énergie. D’ailleurs, jeudi, il y a eu une soirée corporate où je n’étais pas car je devenais proprio. Et que je déteste ma boîte, aussi. Le vendredi, mon teams débordait de photos de Jonathan avec, alternativement, Sofia et Laura.
Me retirer dans ma coquille
Et ça me fatigue. Je crois que rien ne me vide plus que la différence énergétique. Je ne passe pas une très bonne période au boulot, en ce moment. Le PDG semble décidé à me faire payer mon départ. Je préférais quand il m’ignorait. Donc je suis pressée comme un citron, au top de mon stress alors que j’ai annoncé mon départ. Comme je suis un peu la seule à savoir faire plein de trucs, ma semaine se résume à “Nina, tu peux sortir les chiffres de ci, de ça, de ci, de ça ? On te colle une réunion pour en parler”. J’ai les nerfs à fleur de peau, l’envie de hurler d’aller tous se faire foutre. Et que fait-on dans ce cas-là ? Enfin, moi, en tout cas ? Je m’isole parce que j’ai pas le chill pour gérer toute cette énergie un peu de séduction et d’excitation.
Une énergie sociale peu élevée
C’est pas la première fois que ça m’arrive mais c’est la première fois que j’arrive à mettre le doigt sur le mécanisme. Mon énergie sociale est assez fluctuante mais elle est finalement assez basse. J’aime bien avoir une vie sociale mais dans le calme et le petit comité. Déjà parce que quand il y a trop de monde, j’entends rien. Mais surtout, j’aime avoir des conversations posées. Pas forcément des discussions profondes mais juste, on discute calmement, on rigole, c’est bien. J’ai toujours eu plus de mal avec les électrons libres. Les surexcités, ceux qui crient, prennent toute la place et empêchent toute discussion. J’ai du mal dans le sens “je sais pas les gérer”. Le différentiel énergétique est trop important entre eux qui vibrent littéralement et moi qui essaie d’être posée. Après, ça peut m’arriver d’être l’électron libre, on a tous un potentiel de surexcitation. Mais plus je vieillis, moins c’est le cas. C’est sans doute aussi parce que j’ai plus la vibration du flirt, voyez…
Travailler quand c’est la fête à côté
Mais voilà, plus j’avance dans la vie, moins j’arrive à gérer les différences de vibration. C’est comme des vases communicants, comme si le surplus d’énergie de la surexcitation était directement pompé chez moi, me laissant prostrée. Fatiguée, repliée derrière mon casque audio. Hagarde. Faut dire que j’ai pas de bol, l’agitation de l’open space tombe toujours quand je suis en call et que je me retrouve à devoir rester calme mais aussi à essayer d’entendre ce qu’on me dit. Bon, vu que je suis toujours au téléphone… Et finalement, si c’était ça, le truc ? Je parle de différences énergétiques mais peut-être n’est-ce pas le vrai souci. Est-ce que cette fatigue n’est pas matinée d’une certaine jalousie ? Genre je suis un peu déprimée de constater que mes camarades ont le temps de rire, papoter ou flirter alors que moi, ma journée ne suffit pas pour venir à bout de ma to do. Essentiellement parce qu’on me rajoute une pelletée de trucs à faire toutes les deux minutes.
Ou alors…
Et si… j’étais en train de remplir la checklist du burn-out ? Ce sera mon prochain article du lundi, zou !
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