Une petite croisière sur le canal de l’Ourcq
Avec mon adoré, nous avons décidé de profiter de Paris et sa région du mieux que nous pouvions avant notre départ (non daté) pour Toulouse. Pour le moment, c’est pas brillant : à part les serres d’Auteuil. On a toujours Vaulx-le-Vicomte dans la liste mais le quotidien tempère nos enthousiasmes. Cependant, à la fin de l’été, j’ai réussi à organiser… une petite croisière sur le canal de l’Ourcq.
Un petit shot de nature ?
Pour la semaine du 15 août, je cherchais une bonne idée pour nous divertir, j’en avais parlé à ma copine Zeno qui m’avait recommandé cette croisière qu’elle avait repérée sur le blog de Naima. Mmm, une petite promenade sur l’eau, comme à Copenhague, et un tour en forêt ? Mais je signe !
ces croisières n’ont lieu que l’été mais vraiment, je recommande et ce pour plusieurs raisons. Mais commençons par le début. Cette croisière relie la Villette au parc de la Poudrerie et inversement. Au départ, on envisage donc un départ de la Villette mais les horaires nous vont moyen. Et surtout, je me dis qu’on aura moins de monde dans l’autre sens. Donc prenons le RER B pour nous rendre à Vert Galant. Oui, c’est un charmant nom. A la gare, on descend avec un groupe en plein enterrement de vie de jeune fille ou de garçon, je le sens moyen. Faudrait pas qu’on les ramasse au retour…
Un tour en forêt…
Alors le parc de la Poudrerie pour commencer. C’est un endroit… parfait. Vous avez de larges routes pour faire du vélo mais aussi quelques petits sentiers improvisés pour se perdre au coeur de la forêt. Enfin, “perdre”, tout est relatif. On voit parfois, au loin entre les arbres, une silhouette de cycliste, on entend les pépiements des enfants à l’aire de jeu (faut être proche, on les sème assez vite). Et surtout, ça et là, quelques vestiges de la poudrerie, un rail, des arches… Ca aurait presque un petit goût d’Urbex, cette histoire. Bon de l’urbex accessible à tous, ok.
Je profite de cette sortie pour tester mon drone… évidemment, je le crashe au premier arbre venu (ce qui, en forêt, fut assez rapide). Mais ça va, il a survécu, il va bien, je l’ai même amené à Corfou. On s’amuse bien avec mon drone et tout mais le temps passe et on file dare-dare au point de rendez-vous pour la péniche… où il y a déjà pas mal de monde. Dont les fameux enterrements de vie de jeune fille ou de garçon… mais en fait, c’était un anniversaire. La péniche est un peu en retard, on embarque avec vingt petites minutes de retard. Et on va voir plein de jolies choses et entendre des histoires intéressantes. Sachez déjà que les horaire peuvent être un peu aléatoires car les hélices se prennent parfois dans les algues du canal. Car sachez que le canal va bien et c’est pour ça qu’il y a des algues dedans.
Voguons sur le canal de l’Ourcq !
On commence donc la navigation. C’est paisible, le paysage est joli et il y a de très belles libellules bleues que j’ai galéré de ouf à prendre en photo pour les montrer. J’aime bien les libellules, c’est si gracieux… Sur le bateau, nous avons un pilote et un guide qui prend la parole de temps en temps pour nous raconter des choses. Sachez également qu’il y a un petit bar sur le bateau pour vous désaltérer. Les explications sont intéressantes… pour ce que j’en ai entendu car derrière nous, dans le groupe de l’anniversaire, ça parle fort et sans respect. Bon, en fait, c’était une meuf en particulier qui racontait sa vie à sa voisine et quand celle-ci en a eu marre (j’avoue que ce n’était vraiment pas intéressant), elle est partie à téléphoner à je ne sais qui. Je hais les gens.
De la campagne à la ville
Mais ceci mis à part, la balade est vraiment agréable, on glisse peu à peu de la campagne à la ville, d’un paysage vert au street art avec des pistes cyclables un peu partout, des aires de pique-nique, des parcs, de vieilles usines, aussi. Vers Bobigny, on découvre un immense espace dédié à la guinguette avec beaucoup trop de personnes mais l’ambiance a l’air sympa. A cet endroit-là, on commence à croiser les bateaux électriques des marins d’eau douce que vous pouvez louer à Stalingrad ou par là… et que le pilote de notre péniche déteste. Parce que les gens ne savent pas piloter et font strictement n’importe quoi, mettant un peu tout le monde en danger gratos.
Car si nous étions seuls à naviguer sur une partie du trajet (cette péniche, une flûte, est la seule adaptée à la navigation du canal puisqu’à certains endroits, il n’y a pas un mètre de profondeur et le canal est étroit), à partir de l’élargissement du canal et en se rapprochant de Paris, c’est un peu plus la cohue. Il y a nous, la navette qui relie la Villette au parc de la Bergerie et donc ce pullulement de bateaux marins d’eau douce qui font n’importe quoi. Mais point de carambolage, on termine doucement notre course, on passe par Pantin puis le parc de la Villette où l’on descend face à la Géode (j’adore la Géode, au passage).
A inscrire dans votre agenda pour l’été 2020
Alors, est-ce que je recommande ? Oui. Nous avions un peu peur des deux heures de navigation mais c’est un bonheur, une détente absolue. Un mois et demi plus tard, j’ai vraiment un souvenir serein de cette balade alors que nous ne l’avons pas fait dans les meilleures conditions avec la meuf qui parle tout le temps et fort. On apprend des choses sur le canal et ses alentours, on prend le frais et surtout… si le canal de l’Ourcq vous attire, c’est 1000 fois mieux que les marins d’eau douce. D’abord, c’est diablement moins cher (on a payé 12 E chacun vs 80 E la location du bateau…) et vous allez diablement plus loin puisque les marins d’eau douce ne dépassent pas Bobigny. Et vous pouvez picoler sur le bateau alors que sur le marin d’eau douce, le pilote n’a pas le droit de boire (de ce que j’ai pu constater, cette règle est purement théorique). Et petit bonus : vous pouvez même embarquer vos vélos si vous le souhaitez.
Les croisières redémarrent vers mi ou fin juin, je crois. Vous savez quoi faire l’été prochain !