Et si on testait l’auto-honnêteté ?

Et si on testait l’auto-honnêteté ?

Oh ben oui, bonne idée, faisons donc ça. Bisous ! Alors aujourd’hui, je vais parler du truc le plus compliqué à appliquer au monde, selon moi : l’auto-honnêteté. Je suppose qu’il y a un process mental qui aime nous raconter des histoires de façon à ce qu’elles nous heurtent moins. Le déni, oui. Mais pas que. Parfois, notre “malhonnêteté” vis à vis de nous-mêmes peut tenir à un manque d’attention ou de normes trop intégrées. Bon, comme on comprend rien à ce que j’ai dit, attention, je vais rentrer dans le dur.

Auto-honnêteté
(c) Vale Zmeykov

Les histoires qu’on se raconte

J’ai croisé cette histoire d’auto-honnêteté dans une vidéo de Chloé Bloom sur l’alimentation. En résumé “on est souvent perdus face à l’échec dans la perte de poids. Mais êtes-vous si sûrs que vous ne grignotez pas ?”. Alors moi, je vais pas vous dire de pas grignoter, je m’en fiche. Mais l’idée était qu’on n’enregistrait pas forcément les petits grignotages, surtout avec nos vies de fous devant l’écran. L’idée est donc de lister tout ce que l’on mange pour découvrir que l’on mange bien plus que ce que l’on croit. Alors perso, j’ai pas trop envie de cautionner le côté hyper contrôlant de noter tout ce que l’on mange, ça sent l’autoroute pour les TCA. Mais je retiens l’idée de “attention aux histoires que l’on se raconte”.

Ceci n’est pas un régime… mais j’ai perdu du poids

De la même façon, je suis fascinée par les communauté “mais ce mode de vie n’est pas un régime” qui ne parlent que de perte de poids. En vrai, ça me terrorise. J’ai quitté tous les groupes de jeûne intermittent tellement leur obsession du poids et des régimes extrêmes m’angoissait. Je vous jure, les trois-quarts des messages étaient du “faut pas voir ça comme un régime, c’est pas fait pour perdre du poids. Moi, j’ai perdu 4 kg en 6 semaines”. Quoi ? Dans deux phrases successives, vraiment ? Depuis le début du confinement, je regarde pas mal de coachs d’alimentation intuitive qui font des vidéos react et il y a deux idées majeures qui ressortent :

  • Arrête de dire que tu ne fais pas de régime alors que si (un rééquilibrage alimentaire = régime, on en reparlera peut-être un jour)
  • Arrête de te convaincre que ce que tu manges est gourmand et que tu peux substituer par n’importe quel aliment par un autre. Si tu as envie de smarties, manger 4 pommes et trois poires ne te fera pas passer l’envie. 
smarties
(c) Clem Onojeghuo

Se mentir pour plus de frustration

Je suis la reine du “plus jamais de régimes” mais je tente des trucs pour faire la crâneuse en bikini. Alors que rien n’indique que je vais aller à la plage cet été. Je ne suis pas honnête quant à ma raison de faire les choses. Du coup, à la fin, je suis frustrée de pas avoir réussi à atteindre un but que je n’étais pas censée m’être fixée. A partir de là, soit je renonce vraiment à ces régimes et tout, soit j’assume que je veux une silhouette plus fine parce que j’arrive pas à me débarrasser de cette injonction là.  Mais j’arrête de me raconter des histoires.

Mais aussi pour se célébrer

Mais l’auto-honnêteté, ce n’est pas que de la flagellation. C’est aussi important d’ouvrir les yeux sur ce que l’on fait. Surtout quand on le fait bien. D’ailleurs, j’ai décidé de lancer une guerre contre ma pensée limitante préférée : je ne suis qu’une vilaine procrastinatrice. Et pour ça, j’ai un outil chouette que je vous présenterai semaine prochaine.

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