Bettancuria, Ajuy et Sotavento, road trip à Fuerteventura
Le 16/08/18 – Et c’est parti pour deux jours en voiture ! J’ai toujours une petite appréhension…D’abord parce que je ne conduis quasi jamais. Là, par exemple, j’avais pas conduit depuis neuf mois… et mon dernier trajet, c’était pour relier la maison de mes parents à celle d’Anne et retour avec une grande partie d’autoroute. Du coup, la veille, lors de notre retour en bus de Lanzarote, je surveillais la route pour me faire une idée. Asphalte nickel, panneaux… assez rares, mmm. Au menu du jour : on part vers le centre de l’Ile avec un arrêt dans le village typique de Bettancuria, un passage à Ajuy et ses grottes puis fin de journée sur la belle plage de Sotevento.
La voiture, pire ennemie de ton couple
On part ! Je conduis et Victor me guide. Evidemment, on s’engueule un peu au début et on convient de ne jamais avoir de voiture, sous peine de mise en danger de notre couple.* Après des routes bien asphaltées, on tombe sur une un peu étroite sans bande blanche au milieu. Bien alors ici, il existe grosso modo deux styles de conduite : celle des touristes en mode “on respecte les limites de vitesse pour ne pas ramasser une amende” et celle des locaux en mode YOLO. Mais après avoir abandonné la carte routière imprécise pour le téléphone (vive les données mobiles en Europe, on vous kiffe), on arrive à Bettancuria. Où on reste quinze minutes, pipi compris. C’est joli mais ce n’est pas forcément la peine de faire un détour pour y jeter un oeil.
Un petit tour sur des routes de montagne ?
Surtout que la suite va s’annoncer corsée. Nous repartons donc vers Ajuy sur la côte ouest en passant à coteau de volcan sur une route de montagne. Je n’ai donc pas conduit depuis neuf mois et j’ai une expérience à peu près nulle en terme de conduite en montagne. Vous dire que c’était stressant serait un joli euphémisme… à chaque virage, sa surprise : y aura-t-il quelqu’un derrière ? Parfois, j’avais un peu de visibilité donc je savais qu’une voiture allait finir par apparaître…J’avise à un moment un parking pour profiter d’un point de vue, je m’y pose en mode “viens, c’est beau”. En vrai, c’était plus “j’ai besoin de souffler deux minutes”. On erre quelques instants sur un chemin pierreux quand Victor, un peu derrière moi, m’interpelle. Il me fait signe de m’approcher et là, je découvre de mes yeux ébahis… un petit écureuil tigré. Et pas farouche vu qu’il s’est précipité vers nous quand Victor s’est accroupi. Malheureusement, nous n’avions rien à lui donner et il est reparti rapidement. Une jolie vue que l’on savoure et c’est reparti pour les routes de montagne. Mais j’en viens à bout sans trembler (à peu près) et nous voici à Ajuy !
Ajuy : grottes et sable noir
Adorable station balnéaire, Ajuy a deux curiosités : une plage de sable noir (pas particulièrement rare à Fuerteventura, on en a une juste devant l’hôtel) et des grottes dont une accessible par une petite promenade. Et franchement, c’est beau. L’océan nous offre un dégradé de couleurs époustouflant, décorant le pied des falaises d’une écume du meilleur effet. On descend jusque dans la grotte (en se disant “tout ce qu’on a descendu, il faudra le remonter”) et on arrive dans une grande salle protégée de la mer par un amoncellement de pierres. Il est possible de visiter un peu le fond de la grotte ou de passer dans la cavité annexe pour les plus téméraires… ce que je ne suis pas. Alors je laisse Victor et je me pose quelques instants sur une roche, appréciant l’air frais chargé d’iode.
On finit par remonter (facile, finalement) et comme on a chaud, direction la plage pour un petit bain. Le premier dans l’océan du séjour. Je préviens Victor “attention, elle va être froide”. “Mais non”. Un pied dedans et on crie d’effroi (ou de froid, au choix). Bon, comme qui dirait “une fois dedans, elle est bonne” et on barbote joyeusement.
Sotevento, la plus belle plage de l’île (?)
Mais la journée n’est pas terminée ! On repart, direction Sotevento, la plus belle plage de l’île, paraît-il. Ce qu’on dit de toutes les plages de sable blanc, en vérité. Nous arrivons dans la zone concernée, je me gare un peu au pif et on galère un peu pour accéder à la plage, bloquée de toute part par des hôtels. On finit quand même par y arriver et, effectivement, c’est beau. Une vraie postale… à quelques déchets près. On a été assez agacés par l’état de la plage, assez sale avec ses emballages, bouteilles plastique et les inévitables mégots de cigarette. Prochain investissement : perches télescopiques et désormais, en allant à la plage, on fera du nettoyage. On ne sait pas si ça vient des touristes ou des locaux mais l’un comme l’autre, ça m’échappe. Surtout qu’il y a pas mal de poubelles !
Retour tranquille à l’hôtel pour une soirée peinarde. Un petit verre de cava sur la terrasse, il nous en faut peu pour être heureux !
* Depuis on a décidé de partir dans le sud donc la voiture, on va pas avoir le choix.
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