Nice, une destination pas du tout vacances
Je n’ai jamais eu d’intérêt particulier pour Nice. J’y ai passé environ 30 mn dans mon adolescence, lors d’un voyage scolaire où nous étions allés à Rome en bus. A l’aller, nous nous étions arrêtés à Pise et Sienne et au retour à Nice. J’avais un vague souvenirs de grandes maisons bourgeoises vues de nuit et d’une esplanade en marbre au bord de la mer. Alors les grandes maisons bourgeoises, je pense qu’il s’agissait des hôtels de bord de mer et cette promenade en marbre ne semble exister que dans mes souvenirs. Bon bref, Nice, je partais de zéro.
Une première rencontre tristoune
Nous quittons donc Menton par le TER. Arrivés à Nice, on se perd un peu dans les chantiers de la gare puis on remonte le boulevard Malausséna en passant sous l’autoroute dans le ciel. Un jour, faudra m’expliquer ces aberrations paysagères, on a la même à Bordeaux. On jette nos sacs à l’hôtel avant de repartir mais la première impression n’est pas très positive. Il fait certes gris donc ça doit pas aider mais toutes ces voitures, ce grand boulevard qui rappelle Paris… Sensations vacances : 0/20. Mais allons à la plage, ça va compenser tout ça ! On descend donc l’avenue Jean Médecin, sorte de rue Ste Catherine locale mais en plus large. Non parce que la Rue Ste Catherine à Bordeaux, ou la rue St Rome à Toulouse, t’y fous jamais les pieds tellement c’est pénible. On arrive sur l’esplanade George Pompidou et… qu’est-ce que c’est ? Bon, l’architecture colle plus avec l’image que j’ai de Nice mais pourquoi y a ces étranges statues de monsieurs qui semblent en pleine méditation ? Statues devenant hilarantes dès qu’une mouette se pose dessus… Et pourquoi Apollon semble avoir appris la nouvelle la plus choquante de sa vie ? Mais peu importe, on arrive en bord de mer !
Une promenade bourgeoise
Nous voici donc sur la fameuse promenade Niçoise qui inclut la promenade des anglais. A gauche, la plage. A droite, les palaces. Dont le fameux Negresco, bien photogénique, il est vrai. Quelques palmiers mais je ne suis guère séduite. La plage est de galets et a des airs de gravière par endroit et je n’entends même pas les vagues dans les cailloux, son que j’adore, parce que les voitures et motos roulent à fond à quelques mètres. Et si on regarde la mer, on voit un avion en phase de décollage ou d’atterrissage très régulièrement. Sans compter que la promenade, immense langue d’asphalte, n’offre pas d’ombre. Il y a des zones couvertes mais le toit n’est pas plein donc si y a pas de végétation, il n’y a pas vraiment d’ombre. L’été, ça soit être étuve/20.
Où sont les parcs ?
Après un déjeuner de plutôt bonne facture, nous voici repartis. Objectif : un espace vert. On galère un peu, on passe sous le pont du train où le trottoir est réduit à rien. A un moment, on monte une côte assez vénère, je sens mon déjeuner compressé par mes (relatifs) abdos. Et une fois en haut… C’est une voix privée. Impossible de passer. On n’a jamais réussi à accéder au parc car tous les trajets incluaient des voies privées. Fun fact : on a croisé deux parcs de part et d’autre de l’esplanade des statues zen et les deux étaient fermés à cause de travaux, concert ou course à pied. Imaginez la déception pour une accro à la chlorophylle.
Un joli port
Fin du premier jour. Retour à l’hôtel, on est rincés et assez déçus. Le lendemain, on prévoit de partir vers Cap-Ferrat. Mais on traîne à l’hôtel. Il pleut et la motivation n’est clairement pas là. A 11h30, cependant, le soleil revient et nous voici partis ! On passe par une route en marbre avec des bancs pour savourer la vue sur Nice ou le port. Mais non, c’est toujours pas l’esplanade de mes souvenirs. On arrive au port et là, je commence à apprécier. Moins de voitures, des couleurs chatoyantes, des petites barques pittoresques. Ne serait les yachts, ce serait parfait.
Une promenade en bord de mer
On longe la côte et à un moment, on voit un petit sentier longer la côte. Tiens, ça a l’air sympa… Et ce fut la bonne inspiration du jour ! Ce sentier est un pur délice. On renoue un peu avec la côte sauvage, on n’entend plus les voitures. C’est juste la mer, un peu de végétation, trois promeneurs et nous. Seul bémol cependant : ce sentier est une impasse donc soit vous faites demi-tour… Soit vous sortez par un escalier des enfers. Je vous jure, le truc est vertical de fou, ça me semble peu compatible avec la notion de gravité. Heureusement, après avoir monté l’équivalent de quatre étages, on repère une route qui part sur le côté et remonte la côte en lacet. C’est plus long mais plus gérable.
Nice ne nous a pas séduit
Et on rentre. On profite de la vue des hauteurs, impressionnés d’être montés si haut. Petite pause au port puis on file à l’hôtel se reposer devant un bon film. Car on est claqués. Pour notre dernière soirée à Nice, on reste à l’hôtel. Sans doute avons-nous mal choisi l’emplacement de l’hôtel mais l’idée de se taper une vingtaine de minutes de marche pour manger un bout, vraiment, pas la force. Bref, nous avons été peu séduits par Nice. Bon maintenant, on sait. La prochaine fois, on restera plus longtemps à Menton !
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